En Colombie-Britannique, l'activité montre des signes précoces de reprise après la correction de l'an passé dans certaines régions de la province. Cela semble indiquer que les acheteurs commencent à reprendre confiance.
En Ontario, les données semblent montrer que les acheteurs se montrent eux aussi prudents à la suite des changements apportés à la politique du logement par le gouvernement provincial en avril 2017. Les tendances pour la province sont à la baisse, les ventes de maisons et la croissance des prix montrant un ralentissement dans le Grand Golden Horseshoe.
Les ventes demeurent à des niveaux inférieurs et l'offre reste élevée dans les provinces riches en ressources que sont l'Alberta, la Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador. Cela s'est traduit par un affaissement des tendances des prix dans les deux provinces de l'Ouest canadien et par des baisses encore plus marquées à Terre-Neuve-et-Labrador. Malgré cela, l'activité s'est raffermie en Alberta par rapport aux bas niveaux connus au début de 2016, et l'écart entre l'offre et la demande dans la province a commencé à se resserrer. Par contre, l'équilibre entre l'offre et la demande en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-Labrador favorise de plus en plus les acheteurs.
Ailleurs, les marchés du logement des régions telles que le Manitoba, le nord et l'est de l'Ontario, le Québec, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse et l'Île-du-Prince-Édouard ont tous connu, à des degrés divers, une année remarquable en 2016, la hausse des ventes contribuant à faire diminuer l'offre élevée. À ce jour, le marché demeure plus équilibré dans toutes ces régions.
L'accès au financement et l'abordabilité pour les acheteurs éventuels sont plus restreints en raison du resserrement des règles fédérales annoncé à la fin de l'année dernière, de la hausse récente des primes d'assurance prêt hypothécaire et des changements apportés à la politique du logement en Ontario. Comme il y a à peine plus d'un mois que les changements apportés à la politique provinciale ont été annoncés et mis en œuvre, l'effet combiné des changements de politique sur le sentiment des acheteurs et des propriétaires-vendeurs, les ventes, les inscriptions et l'équilibre entre tous ces facteurs pourrait entraîner des risques de prévisions à la hausse et à la baisse.
En 2017, on prévoit que les ventes à l'échelle nationale atteindront 527 400 logements, soit une baisse de 1,5 %. En phase avec les prévisions antérieures de l'ACI, la révision à la hausse des prévisions de vente pour la Colombie-Britannique vient compenser la révision à la baisse de celles pour l'Ontario.
En Colombie-Britannique, on s'attend toujours à ce que les ventes connaissent une baisse en 2017 par rapport au record sans précédent enregistré en 2016 (-9 %). Terre-Neuve-et-Labrador devrait aussi voir une diminution importante des ventes en 2017 (-11,7 %), continuant une tendance au ralentissement qui remonte à près d'une décennie. On s'attend à des baisses moindres en Saskatchewan (-4,4 %), en Ontario (‑2,1 %) et à l'Île-du-Prince-Édouard (‑5,3 %).
L'Alberta devrait enregistrer une hausse record des ventes en 2017 (+10,2 %), demeurant toutefois en dessous de la moyenne notée au cours des dix dernières années.
Ailleurs, les ventes devraient demeurer relativement stables par rapport à l'an dernier au Manitoba (+0,3 %) et en Nouvelle-Écosse (-0,4 %), et on s'attend à une modeste hausse au Québec et au Nouveau-Brunswick (+3,6 % et +1,9 %, respectivement).
Le prix moyen à l'échelle nationale devrait augmenter de 7,4 % pour atteindre 526 000 $ en 2017. L'Ontario devrait être la seule province à afficher une importante augmentation du prix moyen en 2017 (+16 %), ce qui représenterait tout de même un ralentissement par rapport au niveau auquel il se situe depuis le début de l'année.
Seules Terre-Neuve-et-Labrador (-5,4 %) et la Saskatchewan (-1,6 %) devraient connaître un recul du prix moyen en 2017, ce qui correspond à l'offre historiquement élevée dans ces deux provinces. Dans la plupart des autres provinces, le prix moyen devrait afficher une hausse de 2 % à 3 % en 2017.
En 2018, on prévoit que les ventes à l'échelle nationale s'élèveront à 523 200 logements, ce qui représente un recul de 0,8 % comparativement aux prévisions de 2017. La majeure partie du recul annuel est le résultat de la diminution des ventes en Colombie-Britannique et en Ontario suivant les hausses de taux d'intérêt attendues plus tard au cours de l'année.
Le prix moyen à l'échelle nationale devrait augmenter de 1,8 % pour atteindre 535 400 $ en 2018, et une hausse prévue d'environ 5 % en Ontario devrait contrebalancer une baisse d'environ 4 % en Colombie-Britannique. La prévision à la hausse pour l'Ontario est le reflet d'une accalmie du désir des acheteurs et d'une modeste reprise des ventes dans le Grand Golden Horseshoe. La baisse prévue du prix moyen en Colombie-Britannique est aussi attribuable, en partie, à sa composition, les ventes à Vancouver représentant une part de l'activité provinciale qui risque de reculer en raison de la hausse des taux d'intérêt.
La Saskatchewan et Terre-Neuve-et-Labrador devraient connaître de faibles baisses du prix moyen en 2018, et les augmentations de prix ailleurs au pays devraient correspondre plus ou moins à l'indice des prix à la consommation en 2018.
À propos de l'Association canadienne de l'immeuble
L'Association canadienne de l'immeuble (ACI), l'une des plus importantes associations commerciales canadiennes à vocation unique, se fait le porte-parole de plus de 120 000 courtiers et agents immobiliers répartis parmi plus de 90 chambres et associations immobilières.
SOURCE Association canadienne de l'immeuble
Pierre Leduc, Relations auprès des médias, L'Association canadienne de l'immeuble, Tél. : 613-237-7111, ou 613-884-1460, Courriel : [email protected]
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