QUÉBEC, le 3 déc. 2018 /CNW Telbec/ - Le gouvernement du Québec maintient le cap. Sa mise à jour économique vient confirmer que la lutte contre la pauvreté n'est qu'une lointaine préoccupation pour lui. Les mesures visant les familles et les aînéEs ne réussissent pas à masquer le manque de volonté chronique du gouvernement pour éliminer la pauvreté au Québec.
« Nous pouvons nous réjouir pour les familles qui pourront toucher 500 $ de plus pour les deuxième et troisième enfants, admet d'emblée le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. Même chose pour les aînéEs qui disposeront de 55 cents de plus par jour - ou 200 $ par année. Pour des personnes qui vivent dans la pauvreté, tout montant supplémentaire peut faire une différence. Ce que nous déplorons aujourd'hui, c'est que le gouvernement continue d'ignorer des dossiers qui auraient un impact significatif sur le sort de ces personnes. Surtout que plusieurs de ces dossiers mériteraient une attention urgente. »
« Par exemple, dans la mise à jour économique, pas un mot sur le détournement des pensions alimentaires pour enfants, poursuit Serge Petitclerc. Il s'agissait pourtant du seul engagement électoral ferme de la Coalition avenir Québec en matière de lutte contre la pauvreté. Pas plus tard que vendredi dernier, le gouvernement a même voté en faveur d'une motion exigeant "que les pensions alimentaires pour enfants cessent d'être traitées comme un revenu pour le parent créancier, dans le calcul des prestations d'aide sociale, ainsi que l'admissibilité à l'aide juridique, à l'aide financière aux études et au soutien au logement". Pourquoi ne pas avoir agi dès maintenant? »
« Pas un mot non plus sur le programme de Revenu de base, s'inquiète Serge Petitclerc. Ce programme mis en place par le gouvernement précédent représente la possibilité pour les personnes avec des contraintes sévères à l'emploi de toucher, à terme, un revenu annuel d'environ 18 000 $. Même si le programme ne doit entrer pleinement en vigueur qu'en 2023, de nouvelles augmentations étaient prévues pour le 1er janvier 2019 pour les personnes admissibles. Or, l'adoption d'un règlement est nécessaire pour que ces hausses se concrétisent, et elle se fait toujours attendre. Il commence à être temps que le gouvernement agisse. »
« Pas un mot non plus sur la situation des personnes à l'aide sociale qui, avec un revenu annuel d'un peu plus de 9 000 $, couvrent à peine la moitié de leurs besoins de base, selon la Mesure du panier de consommation. L'occasion aurait été belle de donner suite à la suggestion de la Protectrice du citoyen d'inclure le montant du Crédit d'impôt pour solidarité dans les prestations d'aide sociale. La semaine dernière, elle révélait que "45 000 prestataires de l'aide financière de dernier recours ne bénéficient pas de ce remboursement parce qu'elles ne produisent pas de déclaration de revenus". Par ailleurs, les maigres augmentations de 10$ prévues pour les personnes à l'aide sociale pour le 1er janvier 2019 doivent elles aussi être confirmées par voie de règlement. Il reste trois semaines au gouvernement pour le faire. »
SOURCE Collectif pour un Québec sans pauvreté
Patrice Lemieux Breton, responsable des communications, Collectif pour un Québec sans pauvreté, 418 930-5969 / [email protected]
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