Mise à jour économique et financière du gouvernement du Québec - Promesses tenues du côté des dépenses. La croissance des revenus doit prendre le relais avec la relance de l'économie
MONTRÉAL, le 2 déc. 2014 /CNW Telbec/ - La mise à jour économique et financière, déposée aujourd'hui par le ministre des Finances, monsieur Carlos Leitao, révèle une situation budgétaire améliorée, malgré l'ampleur des efforts qu'il reste à déployer pour que le Québec s'installe dans une logique de désendettement. Avec un déficit réduit à 2,3 milliards de dollars pour l'année 2014-2015 et le retour à l'équilibre budgétaire en 2015-2016, Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) est rassuré par la détermination du gouvernement pour sortir d'un glissement sytématique des finances publiques. « S'éterniser dans un déficit structurel, cela revient à augmenter les risques d'y rester. Le gouvernement a, sans détour, fait ce qui avait été énoncé et nous en saluons les résultats », a déclaré Éric Tétrault, président de MEQ.
La communauté d'affaires est toujours dans l'attente de conditions gagnantes
MEQ reste néanmoins sans enthousiasme particulier devant le chapitre économique de cette mise à jour. L'indroduction de seuils de dépenses minimales admissibles aux crédits d'impôt à la R-D, ajoutée aux coupures des aides fiscales annoncées en juin dernier, touche l'innovation, une fonction importante pour le renouvellement de notre économie. Cela dit, MEQ se réjouit de l'engagement du gouvernement à ne plus réduire davantage le soutien global accordé aux entreprises. « C'est un engagement fort. Si le gouvernement reconnait la place que devra prendre la relance de l'économie et la croissance des exportations pour augmenter les revenus de l'État, il nous reste cependant à mettre en place les conditions d'une véritable relance industrielle », a déclaré Éric Tétrault, président de MEQ.
On ne fera pas de développement durable à coup de taxe
Tout en reconnaissant une logique du "moindre mal" appliquée par le ministre des Finances, MEQ surveillera de près l'impact de la hausse de 2 cents de la taxe sur les carburants. S'il peut être jugé opportun de récupérer la marge des prix affaiblis du pétrole pour augmenter les taxes sur les carburants, MEQ rappelle la sensibilité de la productivité face aux variations du prix de l'énergie. Selon l'association, augmenter les taxes sur l'énergie constitue un geste a priori permanent et très certainement généralisé pour l'ensemble de notre économie. « Au-delà de l'impact économique de cette mesure, il faudra également surveiller la tentation des gouvernements à trop user de la fiscalité verte : le développement durable ne se fera pas à coup de taxes, mais bel et bien avec des incitatifs sur la modernisation des équipements et le développement de nouvelles technologies », a ajouté M. Tétrault.
De même, l'augmentation de la taxe sur le capital pour les institutions financières et les compagnies d'assurance réduit les conditions de ce secteur évidemment fondamental à la croissance des investissements privés et au financement du développement économique. MEQ espère que cette mesure sera effectivement sans impact sur l'attraction des capitaux et sur la réputation du Québec en tant que localisation d'affaires.
MEQ souhaite voir le Québec rebondir sur l'atout de ses ressources naturelles et sur son génie industriel
L'association rappelle qu'aucun plan d'assainissement budgétaire ne pourra être efficace sans la contribution de la croissance des investissements privés et de l'exportation. MEQ insiste également sur les occasions qu'il faut saisir du côté des ressources naturelles et, en particulier des ressources énergétiques, dont les redevances constituent une source évidente de financement public.
MEQ entend participer aux prochaines consultations prébudgétaires au cours desquelles l'association réitéra la sensibilité des entreprises en matière de R-D, la recherche industrielle, l'innovation, les investissements en machines et équipement ainsi que la commercialisation sur les marchés internationaux. « Nous attendons la mise en place d'une stratégie claire, efficace et déterminée en faveur du manufacturier. La stabilisation des finances publiques est en cours. Il faut maintenant trouver les moyens de toujours plus et de toujours mieux investir dans notre économie » a mentionné pour conclure Éric Tétrault.
À propos de MEQ
Manufacturiers et exportateurs du Québec (MEQ) est une association dont la mission est d'améliorer l'environnement d'affaires et d'aider les entreprises manufacturières et exportatrices à être plus compétitives sur les marchés locaux et internationaux grâce à son leadership, son expertise, son réseau et la force de ses membres. Les cinq piliers de son action sont : représentation politique, information stratégique, occasions d'affaires, meilleures pratiques et réseautage. MEQ est une division de Manufacturiers et exportateurs du Canada (MEC), la plus importante association commerciale et industrielle au pays fondée en 1871. meq.ca
SOURCE : Manufacturiers et exportateurs du Québec
Josée Mercier, Conseillère - Communications, 514-866-7774 poste 2125, [email protected]
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