Mise à jour économique - La CAQ sera freinée par les limites du fédéralisme
QUÉBEC, le 12 nov. 2020 /CNW Telbec/ - Le député de René-Lévesque et porte-parole du Parti Québécois en matière de finances, Martin Ouellet, la députée de Gaspé et porte-parole en matière d'économie ainsi que pour les PME et la relance, Méganne Perry Mélançon, de même que le chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, constatent, à la lecture de la mise à jour économique, que Québec devra attendre l'accord du Canada pour aller de l'avant avec ses intentions budgétaires.
En effet, le portrait des finances publiques qu'a présenté la CAQ est un véritable château de cartes. « Tant et aussi longtemps que nous n'irons pas chercher l'argent des transferts en santé, de l'argent qui nous appartient, la CAQ n'aura aucunement les moyens de ses ambitions », s'inquiète Martin Ouellet. Tout comme son chef, il s'indigne du fait que chaque fois que le gouvernement Legault a fait des demandes à Ottawa, la porte s'est rapidement fermée devant lui. « On ne peut pas baser notre relance économique et la survie de nos systèmes de santé et d'éducation sur des sommes hypothétiques! Encore une fois, la CAQ doit quémander au fédéral l'argent qui nous appartient », a ajouté le porte-parole.
Selon lui et ses collègues, pour retourner à l'équilibre budgétaire, le ministre des Finances aura besoin d'aller chercher 6 G$ de plus en transferts fédéraux, ce qui est loin d'être fait. « Le meilleur moyen de mettre fin à ce mauvais film, c'est d'arrêter d'envoyer la moitié de nos impôts à un gouvernement qui n'a aucune considération pour le Québec », soutient le député.
La grande réunion des oubliés
« C'est bien décevant : nos entrepreneurs qui souffrent en silence dans les zones orange et jaunes n'auront pas plus d'aide, souligne pour sa part la porte-parole en matière d'économie. Même s'ils sont les poumons économiques de nos régions, ils doivent composer avec une fermeture forcée et déguisée. Pendant ce temps, la CAQ ferme les yeux et refuse de voir la lourdeur bureaucratique du système; pourtant, la possibilité réelle d'une fermeture définitive menace ces entreprises. »
Méganne Perry Mélançon déplore également que la cible du gouvernement pour l'achat local d'équipements de protection individuelle demeure à 25 %. « La CAQ revient sur son engagement de protéger et de promouvoir les intérêts du Québec. Nous pourrions aller jusqu'à 70 % de contenu québécois, mais le gouvernement refuse de se montrer plus exigeant », regrette-t-elle.
Par ailleurs, la mise à jour économique du gouvernement de la CAQ ne marque pas le virage vert qu'elle promet pourtant depuis plusieurs mois. « Les Québécois et les Québécoises s'attendaient à des mesures concrètes pour verdir l'économie. Le gouvernement saisit-il l'ampleur de la crise climatique, est-il conscient qu'il joue un rôle de premier plan face à cet enjeu? Visiblement, pas vraiment, car il vient encore de manquer une belle occasion de s'affirmer. Dans sa mise à jour, il n'y a aucun nouvel investissement pour les infrastructures vertes, aucun budget carbone, ni rien pour aider les municipalités avec l'assainissement des eaux », a énuméré la députée de Gaspé.
Enfin, outre le fait que nos tout-petits font également partie des grands oubliés, puisque strictement rien n'a été attribué pour le développement du réseau des services de garde éducatifs à l'enfance, mentionnons que la CAQ a, une fois de plus, complètement ignoré les besoins criants en matière de logement social. « À la CAQ, on est tellement gêné de laisser des centaines de personnes dormir à l'extérieur tout l'hiver qu'on n'a même pas cru bon de mentionner une seule fois les mots "logement social" dans le document de 250 pages. Le gouvernement refuse d'admettre que nous sommes dans une réelle crise; il nie, tout simplement, l'urgence et l'évidence », s'est indignée Méganne Perry Mélançon.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Thomas Gaudreault, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 456-2282
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