Mise à jour économique - Un soutien trop timide pour les Québécois qui souffrent de l'inflation
QUÉBEC, le 8 déc. 2022 /CNW Telbec/ - Le chef du Parti Québécois et porte-parole en matière de finances, Paul St-Pierre Plamondon, constate que la mise à jour économique du gouvernement rate la cible sur l'essentiel. « Malheureusement, on n'en donne pas assez aux moins fortunés, et trop à ceux qui n'en ont pas besoin. »
EN BREF
- Le Parti Québécois salue l'aide accordée aux aînés ainsi que pour la lutte contre la violence par armes à feu.
- Cependant, l'aide accordée aux Québécois les moins fortunés n'est pas suffisante et l'aide accordée aux Québécois les plus riches est indécente.
- Il y a un manque d'ambition complet pour aller chercher de nouveaux revenus chez les grandes corporations qui ont profité de la crise, comme les pétrolières.
- On manque également d'ambition dans les mesures pour s'attaquer aux causes du coût de la vie exorbitant, notamment en ce qui a trait à la concurrence.
- La hausse projetée des revenus découlant de l'impôt des particuliers mérite des explications, dans un contexte où l'on prévoit un ralentissement économique et où la CAQ promet de baisser les impôts dans les prochaines années.
Certes, pour faire face à l'inflation, le gouvernement a prévu certaines mesures qui vont aider comme l'aide accordée aux ainés et pour la lutte contre la violence par armes à feu, mais il rate la cible sur l'essentiel. « Il n'est pas normal qu'on offre des chèques de 400$ à des gens qui ont un revenu de 100 000$. Le Parti Québécois l'a toujours dit, il faudrait prioriser les gens qui en ont réellement besoin de l'aide. En voulant ratisser le plus large possible, l'aide accordée par la CAQ aux moins nantis n'est que de 600$. On aurait également pu doubler le crédit de solidarité pour aider 3,3 millions de Québécois moins fortunés. Les choix du gouvernement sont indécents à ce niveau-là », a déclaré le chef du Parti Québécois.
Le Parti Québécois constate également qu'il y a un manque d'ambition complet pour aller chercher de nouveaux revenus chez ceux qui ont profité de la crise et qui contribuent à une hausse du coût de la vie astronomique, comme les pétrolières. « Au Québec, on laisse les profiteurs de crise s'en mettre plein les poches sur le dos des citoyens parce qu'on manque de courage pour agir. Pourtant, de nombreux pays ont choisi d'imposer une taxe sur les superprofits des pétrolières. Il faut rappeler que CAA-Québec estime que la marge au détail devrait normalement avoisiner les 8-9 cents le litre. En campagne électorale, on parlait d'une grande iniquité régionale, alors que dans plusieurs régions comme la Gaspésie ou la Côte-Nord, les marges de profit au détail étaient de 14 ou 15 cents. Maintenant, en quelques semaines à peine, malgré une diminution du prix du baril, on parle de marges ayant jusqu'à 27 cents, par exemple pour la Côte-Nord. Au Saguenay, c'est 25 cents. En refusant d'agir, le chèque envoyé par la CAQ transite directement des poches des Québécois vers les surprofits des pétrolières. Nous devrons aller chercher ces sommes découlant de superprofits et veiller à ce qu'il y ait davantage de concurrence, sinon 2023 sera à nouveau marqué par l'appauvrissement des Québécois à la pompe comme à l'épicerie », a ajouté le député de Camille-Laurin.
Le chef péquiste se questionne également sur la hausse des revenus de l'impôt des particuliers qui est prévue par le gouvernement. « Dans un contexte où l'on prévoit un ralentissement économique et où l'on a promis des baisses d'impôts de plusieurs milliards, comment pouvons-nous prévoir une hausse soutenue des revenus d'imposition des particuliers par l'État ? On a connu l'effet libéral par le passé, qui gonfle les revenus artificiellement. Est-ce qu'on est maintenant devant un effet CAQ ? Ou a-t-on exclu des projections la baisse d'impôt promise par la CAQ ? Nous posons la question au ministre », a poursuivi Paul St-Pierre Plamondon.
Une mise à jour économique, c'est aussi un geste politique. On peut donc se demander pourquoi certains secteurs sont mis de l'avant et d'autres non, comme le dossier de l'habitation par exemple. « Ç'a pris quatre ans au gouvernement avant de réaliser qu'il y avait une crise, il nous arrive avec une mesurette de 3000 logements qui vont être subventionnés, alors qu'il y a au moins 10 000 unités qui sont en attentes, donc nous sommes loin du compte », a conclu le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
SOURCE : Emmanuel Renaud, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 1 (418) 720-5717, [email protected]
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