Mise à jour sur l'impact des changements aux règles hypothécaires fédérales sur le Canada Atlantique English
HALIFAX, le 25 sept. 2017 /CNW/ - Paul Taylor, président et chef de la direction de Professionnels hypothécaires du Canada, voyagera à travers le Canada atlantique pour rencontrer les dirigeants locaux et les hauts fonctionnaires et discuter des questions d'accessibilité et de disponibilité de l'habitation. M. Taylor discutera surtout des impacts négatifs que produisent, sur les primo-accédants des quatre provinces, les changements récemment apportés par le fédéral aux critères d'assurance hypothécaire.
« Je suis ravi d'être au Canada atlantique pour discuter de la façon dont les changements de réglementation fédérale se répercutent sur la région, a déclaré M. Taylor. J'espère que les efforts de sensibilisation de cette semaine permettront d'informer les Canadiens de l'Atlantique des raisons pour lesquelles leurs marchés de l'habitation ont ralenti. J'encouragerai par la même occasion les consommateurs à se prononcer contre ces politiques. »
Les membres de PHC vivant dans le Canada atlantique sont très préoccupés par les impacts économiques négatifs que produisent sur leur marché de l'habitation, ces récents changements de politique. Les politiques, conçues pour tempérer la surchauffe des marchés de Toronto et de Vancouver, ont généré des résultats négatifs pour le marché de l'habitation du Canada atlantique et ont imposé des coûts supplémentaires aux consommateurs de la classe moyenne par des taux plus élevés et un pouvoir d'achat réduit. Selon un rapport publié par l'Association canadienne de l'immeuble, une croissance modeste des prix est prévue en 2018 pour l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse, les prix ayant diminué à Terre-Neuve. La croissance du prix de l'habitation de l'Î.-P.-É. devrait ralentir de 7,4 % en 2017 à 0,2 % en 2018; la croissance du Nouveau-Brunswick devrait ralentir de 4,4 % à 2,2 % et la croissance de la Nouvelle-Écosse devrait ralentir de 3,5 % à 0,2 %[1].
Professionnels hypothécaires du Canada
Professionnels hypothécaires du Canada est l'association nationale de l'industrie du crédit hypothécaire, représentant 11 500 personnes et 1 000 entreprises, dont des maisons de courtage d'hypothèques, des prêteurs, des assureurs et des fournisseurs de services. Nos membres, dont nous représentons les intérêts auprès des gouvernements, des organismes de réglementation, des médias et des consommateurs, constituent le réseau le plus important et le plus respecté d'experts du crédit hypothécaire au pays. Nous nous sommes engagés à maintenir avec eux un niveau élevé d'éthique professionnelle, de protection des consommateurs et de meilleures pratiques.
La filière du courtage hypothécaire traite plus de 35 % des prêts hypothécaires au Canada dont près de 55 % des prêts aux primo-accédants, ce qui représente environ 80 milliards de dollars en activité économique annuelle. Grâce à notre effectif robuste et diversifié, nous sommes idéalement positionnés pour traiter des questions ayant un impact sur tous les aspects du processus de crédit hypothécaire.
CONTEXTE
Qui nous sommes
Professionnels hypothécaires du Canada est une association sectorielle sans but lucratif regroupant des courtiers, prêteurs et assureurs hypothécaires de même que des fournisseurs de services. Notre effectif compte plus de 11 500 membres individuels et plus de 1000 entreprises au pays. Les courtiers hypothécaires traitent environ 35 % des prêts hypothécaires au Canada, dont quelque 55 % des prêts aux primo-accédants. L'activité économique ainsi générée se chiffre dans les 80 milliards de dollars.
Perspectives du marché de l'habitation
Au Canada atlantique, l'Association canadienne de l'immeuble a récemment publié des chiffres qui augurent une croissance modeste des prix en 2018 pour l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse de même qu'une diminution à Terre-Neuve. La croissance du prix des habitations de l'Î.-P.-É. devrait ralentir de 7,4 % en 2017 à 0,2 % en 2018; celle du Nouveau-Brunswick devrait ralentir de 4,4 % à 2,2 % et celle de la Nouvelle-Écosse de 3,5 % à 0,2 %[2]. Terre-Neuve devrait progresser légèrement de -4,3 % en 2017 à -1,9 % en 2018. Nous nous attendons à ce que la croissance soit encore plus faible ou en baisse si le gouvernement fédéral continue d'adopter des politiques pour limiter la demande.
Impacts des changements
Les volumes assurés de la SCHL ont diminué de 41 % au premier trimestre de 2017, y compris une réduction de 23 % de l'assurance habitation et une baisse de 87 % de l'assurance-portefeuille. Les personnes qui ont été les plus touchées par ces changements sont les primo-accédants qui ont besoin d'une assurance hypothécaire. Ils sont plus susceptibles d'être des jeunes Canadiens issus de familles à revenu moyen ou faible.
Nous croyons que l'impact cumulatif des diverses politiques a créé une incertitude sur le marché immobilier canadien. Nous reconnaissons que ces mesures avaient pour objet de tempérer les marchés surchauffés, ce qui semble avoir été accompli dans la région du Grand Toronto et, dans une moindre mesure, dans la région du Grand Vancouver. Cependant, nous constatons une réduction des ventes et des mises en chantier dans des régions où la croissance était déjà modérée, nulle ou négative. Nous sommes préoccupés par le fait que la combinaison de tous ces changements et la rapidité avec laquelle ils ont été mis en œuvre cumulativement créeront des effets néfastes pouvant entraîner une diminution supplémentaire et potentiellement significative de l'activité de logement à l'échelle nationale. L'accession à la propriété est l'une des meilleures façons de lutter contre l'inégalité de la richesse et d'assurer une classe moyenne croissante et prospère. Les politiques qui font obstacle à l'achat d'une première maison nuisent à la croissance globale de la classe moyenne.
Ce que nous demandons au gouvernement fédéral
- Que le gouvernement ralentisse et suspende les mesures encore à mettre en œuvre, et plus particulièrement ses dispositions de partage des risques. Nous croyons qu'il est prudent que le gouvernement prenne de 12 à 18 mois pour examiner et évaluer l'impact de ces changements avant de prendre de nouvelles mesures.
- Que le gouvernement ajuste le changement du 30 novembre 2016 pour permettre d'inclure les refinancements dans l'assurance de portefeuille. Si un rapport prêt-valeur de 80 % paraît excessif, envisagez s'il vous plaît d'abaisser le seuil à 75 % ou 70 % plutôt que de supprimer l'admissibilité à ces produits.
- Que le gouvernement dissocie le test de tension du taux directeur de la Banque du Canada. Qu'il le définisse plutôt en fonction d'un taux du marché et envisage que la Banque du Canada fixe un taux indépendant de ceux affichés par les banques. Nous recommandons un test de tension de 0,75 %.
- Par souci de garantir le maintien d'une concurrence aussi équitable que possible, le BSIF devrait exiger que tous les prêts hypothécaires, et pas seulement les prêts assurés, soient qualifiés en fonction du test de tension de 0,75 %. Nous avons répondu directement au BSIF pour proposer des modifications à la ligne directrice B-20.
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[1] http://www.crea.ca/housing-market-stats/quarterly-forecasts/
[2] http://www.crea.ca/housing-market-stats/quarterly-forecasts/
SOURCE Professionnels hypothécaires du Canada
Paul Taylor, président-directeur général, Professionnels hypothécaires du Canada, Bur. : 416-644-5465, Cell. : 905-334-1165, [email protected]
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