Mise à pied définitive des travailleurs de Shell - Prêt à continuer la lutte,
le président du Syndicat demande un appui syndical et financier au Congrès de
la FTQ
MONTRÉAL, le 30 nov. /CNW Telbec/ - À l'occasion du Congrès de la FTQ, le président de la Section locale 121 du SCEP, M. Jean-Claude Rocheleau, a plaidé la cause des travailleurs de la raffinerie Shell de Montréal-Est devant les délégués.
Comme il leur a déclaré : « Nous avons besoin de votre appui syndical et financier. Demain, nous ne serons plus que 44 membres contre une multinationale arrogante qui a juré de nous écraser, de faire disparaître le syndicat et d'imposer sa loi à tous les Québécois en matière d'approvisionnement pétrolier nous plaçant en situation de dépendance face à l'étranger, une compagnie qui investit ses profits faits au Québec dans les sables bitumineux, sans décontaminer nos sols qu'elle a souillés pendant 77 ans. »
On se rappellera que Shell a déposé en avril dernier une demande de démolition pure et simple de la raffinerie à la ministre Normandeau, qui tarde toujours à appliquer la loi dont elle est responsable. Elle attend l'avis d'une commission parlementaire, qui se réunit pour une seconde fois aujourd'hui même. « En raison des menaces que cette fermeture fait planer sur la sécurité énergétique du Québec, nous avons confiance que la ministre va refuser d'accorder le permis de démolir à Shell, ce qui ne lui laissera d'autre choix que de reprendre ses activités ou de vendre la raffinerie à un autre raffineur. »
« Nous avons confiance que quand une communauté se tient debout, que des travailleurs refusent la fatalité et qu'ils sont appuyés syndicalement, que cela puisse inspirer nos élus et qu'alors, tout devient possible. C'est la lutte que nous menons depuis des mois, avec l'appui du SCEP et de la FTQ.
Shell dispose de millions de dollars pour nous casser et ne ménage aucun effort pour nous faire disparaître, en refusant de signer notre convention collective, en refusant de reconnaître la section locale comme interlocuteur, en n'entretenant pas les équipements même si elle n'a pas de permis de démolir, en refusant de décontaminer l'ensemble des sols, nous forçant à multiplier les recours juridiques sur tous les fronts.
Nous considérons qu'il est de notre devoir de poursuivre cette lutte, de mettre un frein aux ambitions de profit démesurées de Shell qui se font sur les dos des travailleurs et des consommateurs québécois. Car, si on laisse faire Shell ainsi, Suncor suivra et il y aura un prix syndical à payer, mais aussi un prix à la pompe.
Les syndicats sont les seuls remparts contre les abus patronaux. Regroupés dans une centrale syndicale comme la FTQ, nous avons le devoir et le pouvoir de faire respecter les droits de nos travailleurs, de limiter le règne du profit à tout prix et d'empêcher que des injustices graves ne soient commises. Si nous ne le faisons pas, qui le fera ? » a conclu M. Rocheleau.
Renseignements:
Source : Section locale 121 du SCEP
Pour renseignements : Catherine Escojido (514) 927-8807
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