Mise au point : pas de formation réduite pour les grutiers
MONTRÉAL, le 8 mai 2018 /CNW Telbec/ - La Commission de la construction du Québec (CCQ) tient à rétablir certains faits erronés qui circulent actuellement au sujet des modifications réglementaires relatives à la formation des grutiers.
Il est absolument faux de dire que le diplôme n'est plus obligatoire et qu'une formation réduite est mise en place. Les nouvelles règles mises en place rendent la formation plus rigoureuse pour les candidats non diplômés, et tient compte des enjeux de santé et sécurité sur les chantiers.
- Les modifications réglementaires visent à corriger une mécanique réglementaire déficiente, qui ne permettait pas de combler une éventuelle pénurie de main d'œuvre dans ce métier. Pour tous les métiers de la construction, sans exception, il existe une voie autre que celle de la diplomation pour combler les besoins du marché en cas de pénurie.
- La voie privilégiée pour occuper le métier de grutier est, et demeure, celle de la diplomation, en obtenant un diplôme d'études professionnelles en conduite de grues. Il a par ailleurs toujours été possible d'occuper le métier de grutier autrement que par l'obtention d'un diplôme. D'ailleurs, depuis l'an 2000, environ 10% des grutiers qui sont devenus compagnons n'avaient pas diplôme.
- Ces personnes avaient suivi un cours théorique intitulé « Utilisation sécuritaire de grues », d'une durée de 45h. C'est justement cette voie qui est revue : nous bonifions la formation existante, en l'augmentant à 150 heures de formation, et en combinant un volet théorique avec un volet pratique en chantier. Cette formation est assortie d'un examen, dont le seuil de réussite est fixé à 80%, pour lequel il n'y a aucun droit de reprise en cas d'échec.
- Comme c'est le cas pour l'ensemble des métiers de la construction, une personne non diplômée qui devient apprentie est soumise à des obligations annuelles de formation, qui vise à accroître ses compétences, de façon à combler l'absence de diplôme. L'apprentissage du métier de grutier est d'une durée de 4000 heures.
Ajoutons que la nouvelle formation mise en place est très exigeante pour les employeurs et les travailleurs qui décideront d'y avoir recours, ce qui limitera le nombre de candidats qui entreront dans le métier par cette voie. C'était d'ailleurs le souhait des partenaires de l'industrie qui ont élaboré ces modifications réglementaires.
L'ensemble des partenaires de l'industrie, autant patronaux que syndicaux ont été consultés dans le cadre de ces modifications réglementaires. Celles-ci ont été adoptées à la majorité des voix, autant au Comité sur la formation professionnelle de l'industrie de la construction qu'au conseil d'administration de la CCQ, où toutes les associations syndicales et patronales sont représentées.
À propos de la Commission de la construction du Québec
La Commission de la construction du Québec est responsable de l'application de la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la construction (Loi R-20), qui encadre cette industrie. Elle offre de nombreux services aux clientèles qu'elle dessert, notamment pour tout ce qui a trait à la formation professionnelle, à la gestion de la main-d'œuvre et à l'application des conventions collectives de l'industrie de la construction.
Pour plus de renseignements, visitez le ccq.org
SOURCE Commission de la construction du Québec
Mélanie Malenfant, Chef - Relations publiques et affaires corporatives, Commission de la construction du Québec, 514 341-7740, poste 6378, [email protected]
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