Mise en place d'un code de conduite entre détaillants et fournisseurs en alimentation - Une étape importante vient d'être franchie
Nouvelles fournies par
Cabinet du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation15 juil, 2021, 15:00 ET
QUÉBEC, le 15 juill. 2021 /CNW Telbec/ - La rencontre des ministres fédérale, provinciaux et territoriaux de l'Agriculture, qui s'est tenue aujourd'hui, a permis de créer un consensus sur la proposition du Québec quant à la nécessité, pour les détaillants en alimentation, d'accélérer les travaux devant mener à de meilleures relations d'affaires au sein de la chaîne bioalimentaire au pays.
Les ministres de l'Agriculture du Canada font donc appel à l'ensemble des acteurs de l'industrie bioalimentaire afin qu'ils conviennent d'une solution complète, concrète et applicable pour tous. Cette solution doit inclure la liste des bonnes pratiques et un mécanisme de résolution des différends afin de rendre la chaîne alimentaire plus efficace en améliorant la transparence, l'équité et la prévisibilité des relations entre les fournisseurs et les détaillants. Le Québec s'est engagé à maintenir son leadership dans ce dossier auprès de l'industrie et des provinces.
Ce constat et cet appel à l'industrie découlent du rapport déposé aujourd'hui par le groupe de travail fédéral, provincial et territorial sur les frais imposés aux fournisseurs, présidé par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. André Lamontagne, ainsi que par la ministre fédérale de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Mme Marie-Claude Bibeau.
Au cours des derniers mois, les membres du groupe de travail ont constaté que :
- La concentration dans le secteur de la vente au détail permet aux détaillants d'utiliser leur pouvoir de négociation pour imposer un éventail de frais aux fournisseurs.
- Les frais de détail ont augmenté au fil du temps dans leur forme et leur ampleur, et la manière dont ils sont imposés a changé.
- Le manque de prévisibilité et de transparence dans la façon dont les frais sont perçus ainsi que les recours limités et souvent complexes pour le règlement des différends ont entraîné une tension générale dans les relations à l'intérieur de la chaîne d'approvisionnement, ce qui peut poser un risque à la prospérité et à la compétitivité de celle-ci.
- Cela contribue à la perception d'un environnement d'investissement moins attrayant pour certaines entreprises de fabrication de produits alimentaires.
- Cette dynamique entraîne d'autres effets sur la chaîne d'approvisionnement alimentaire, notamment en ajoutant des obstacles à l'accès au marché pour les petits transformateurs et les producteurs, en freinant l'innovation et en créant des défis particuliers pour les détaillants indépendants.
Rappelons que plusieurs détaillants importants ont reconnu au cours des derniers mois l'importance de ce problème et l'urgence de trouver une solution qui fait consensus.
Les ministres de l'Agriculture de partout au pays demandent donc à l'industrie de consacrer les prochains mois à trouver un terrain d'entente qui sera au bénéfice de tous les acteurs de la chaîne bioalimentaire. Le groupe de travail accompagnera l'industrie dans ses efforts pour atteindre cet objectif. Le travail du comité pancanadien n'est pas terminé : les ministres examineront la suite des travaux d'ici la fin de l'année et s'assureront que ceux-ci mènent à une solution convenable et acceptable pour l'ensemble du secteur agroalimentaire.
Le gouvernement du Québec souligne la contribution de plusieurs acteurs de renom au cours des derniers mois. Le Conseil des industriels laitiers du Québec, l'Union des producteurs agricoles, l'Association des détaillants en alimentation du Québec, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec, le Conseil canadien du commerce de détail - Québec, l'Association québécoise de la distribution de fruits et légumes et leurs vis-à-vis pancanadiens ainsi que Sobeys, Metro et d'autres ont été des partenaires engagés dans la recherche de solutions.
Citation
« Au vu des constats du groupe de travail fédéral, provincial et territorial sur les frais imposés aux fournisseurs, je suis optimiste quant à l'engagement des membres du secteur à trouver une solution satisfaisante pour tous, qui dynamisera l'économie du secteur alimentaire. Il est primordial d'assurer des relations plus saines entre les détaillants et les petits transformateurs et producteurs, qui sont particulièrement sensibles à l'incertitude créée par les frais qui leur sont imposés. Cela permettra de régler de façon concrète ce problème et favorisera l'accroissement de notre autonomie alimentaire. Je suis ravi de voir que tous nos partenaires démontrent l'esprit de coopération requis afin de parvenir à notre but commun. Il reste toutefois du chemin à faire, et je compte sur leur engagement pour les travaux à venir. Le Québec va continuer d'exercer son leadership pour permettre d'arriver à une solution qui fasse consensus. »
M. André Lamontagne, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, ministre responsable de la région de la Chaudière-Appalaches et ministre responsable de la région du Centre-du-Québec
Lien connexe
Pour avoir plus d'information : www.mapaq.gouv.qc.ca
SOURCE Cabinet du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation
Source et information : Laurence Voyzelle, Attachée de presse, Cabinet du ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, Tél. : 418 380-2525
Partager cet article