MONTRÉAL, le 6 févr. 2012 /CNW Telbec/ - Le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, accompagné du ministre du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation, M. Sam Hamad et de la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Mme Julie Boulet, rencontrera aujourd'hui le Conseil des partenaires économiques et la Commission des partenaires du marché du travail afin de discuter de la situation de l'économie et de l'emploi au Québec. À la veille de cette rencontre conjointe, voici une déclaration du président du Conseil du patronat du Québec, M. Yves-Thomas Dorval :
« Le premier ministre du Québec, M. Jean Charest, a entrepris dernièrement une série de rencontres auprès des équipes de vigilance mises sur pied par le gouvernement du Québec dans la foulée de la crise financière de 2008. L'exercice vise à lui permettre de faire le point avec ses différents partenaires, dont le Conseil du patronat du Québec, sur la situation de l'économie et de l'emploi, et d'identifier les occasions à saisir pour le Québec en 2012 sur le plan économique.
Nul doute que cette préoccupation devra être au cœur du plan budgétaire 2012-2013 que le ministre des Finances du Québec, M. Raymond Bachand, déposera au cours des prochaines semaines. À cet égard, il sera nécessaire pour le gouvernement de faire des choix stratégiques parmi les demandes nombreuses et légitimes des différents groupes de la société en fonction des priorités qui sont chères au cœur des Québécois, que ce soit la santé, l'éducation, le transport, la culture ou l'environnement.
À court terme, le gouvernement, s'il veut maintenir un filet social décent pour tous les Québécois, n'aura d'autre choix que de recentrer son action s'il souhaite disposer de la marge de manœuvre nécessaire pour répondre aux missions qu'il juge essentielles. La tarte du revenu disponible des Québécois est en effet limitée ; il serait irresponsable de demander aux citoyens et aux entreprises de fournir un effort supplémentaire pour financer de nouvelles initiatives gouvernementales sans en abolir d'autres en retour. À plus long terme cependant, il est clair que si la société québécoise souhaite conserver ses généreux programmes sociaux, elle devra mettre en place les conditions pour favoriser la croissance de cette tarte et, ainsi, permettre à tous les Québécois de s'enrichir afin de pouvoir continuer à profiter de leur qualité de vie enviable.
Le Québec, une société forte de son caractère distinct
Tous les analystes l'ont souligné : durant la dernière crise financière qui a débuté en 2008, le Québec s'en est relativement mieux tiré que la plupart des autres économies de la planète. Ce fait est sans doute dû en grande partie à la diversité de son économie et de son vaste programme d'infrastructure. Maintenant que la situation semble revenir à la « normale », que les autres provinces et certains États nous rattrapent, et même nous dépassent, le moment est venu de miser à fond sur les nombreux atouts dont nous bénéficions en tant que société, tels que nos richesses naturelles abondantes, notre situation géopolitique enviable, nos institutions et nos ressources humaines de qualité, notre climat social paisible, notre qualité de vie inégalée, nos nombreux pôles de développement économique, notre créativité reconnue et notre culture unique.
Il s'agit là de forces tangibles dont nous pouvons être fiers, comme j'ai l'occasion de le mentionner sur plusieurs tribunes depuis quelques mois.
Des défis majeurs pour une prospérité durable
Cette qualité de vie certaine dont bénéficient les Québécois ne devrait cependant pas nous autoriser collectivement de nous conforter dans l'indifférence. Selon le Conseil du patronat du Québec, plusieurs défis qui appellent à une évolution de nos valeurs collectives subsistent pour que la société québécoise puisse aspirer à une plus grande prospérité.
Parmi les principaux qui devraient interpeller l'ensemble des Québécois, un meilleur équilibre entre la joie de vivre, que nous voulons tous conserver, et le sens des responsabilités, nécessaire au maintien de notre qualité de vie, semble essentiel, tout comme une perception plus positive de la réussite et de la richesse. Un changement en ce sens devrait commencer par une plus grande ouverture aux projets de développement économique, à un meilleur appui collectif à l'égard de nouvelles initiatives audacieuses et à une plus grande tolérance en matière de risque, dans une perspective de développement durable cependant. Autrement dit, se concerter pour déterminer les conditions nécessaires afin de réaliser des projets au lieu de se liguer pour les faire dérailler.
Comme société, nous devons également encourager davantage l'entrepreneuriat, moteur premier de la croissance économique, et l'innovation, qui nous permettrait de mieux concurrencer de façon durable. À ce sujet, nous croyons qu'il est possible de réaménager certaines aides financières gouvernementales aux entreprises, sans ajouter d'argent additionnel, afin d'appuyer les éléments d'innovation suivants : développer de la valeur ajoutée à un produit ou service, investir dans l'amélioration de la productivité en matière d'équipement, de technologie, de procédé, d'organisation du travail ainsi que de formation continue et, enfin, appuyer une meilleure commercialisation dans des marchés porteurs.
Tels sont les défis que nous proposons aux Québécois pour les prochaines années afin que nous puissions réaliser nos rêves et nos aspirations collectives, et mettre de l'avant un modèle québécois où joie de vivre et responsabilité sont en meilleur équilibre, et qui pourrait alors être davantage reconnu et admiré dans le monde entier, en commençant par ici même.
Yves-Thomas Dorval
Président
Conseil du patronat du Québec »
Regroupant plusieurs des plus grandes entreprises du Québec, le Conseil du patronat du Québec réunit également la vaste majorité des associations patronales sectorielles, en faisant ainsi la seule confédération patronale du Québec.
et entrevues :
Patrick Lemieux
Conseiller - Communications
Cell. : 438 886 9804
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