Modes de travail et télétravail durables post-pandémie : des discussions à prévoir pour favoriser l'adhésion
MONTRÉAL, le 14 juin 2021 /CNW Telbec/ - Alors que la reprise progressive du travail en présentiel se fera au cours de l'été, les organisations sont en grande réflexion quant à la manière d'organiser le travail et la place qu'occupera le télétravail au-delà du contexte pandémique.
Afin de les accompagner dans leur réflexion, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés partage les constats de sondages réalisés, l'un auprès de ses professionnels agréés (CRHA) et l'autre auprès de télétravailleurs.
De manière générale, le télétravail est là pour de bon. Toutefois, employeurs et travailleurs ne s'entendent pas à savoir dans quelle mesure. Pour arriver à une application harmonieuse et réussie d'un nouveau modèle de travail, une communication ouverte et bidirectionnelle devra être privilégiée.
Modèle de travail pour l'avenir
Souhaits des |
Intentions des |
|
Télétravail à temps plein |
38 % |
1 % |
Bureau à temps plein |
9 % |
6 % |
Pleine flexibilité accordée, sans aucune exigence |
24 % |
8 % |
Temps partagé avec une exigence de présence minimale au bureau déterminé selon |
18 % |
52 % |
Temps partagé avec une exigence de présence minimale au bureau en fonction des |
10 % |
23 % |
Ne sait pas encore |
9 % |
Ces résultats illustrent un écart quant au choix du modèle de travail post-pandémie. D'un côté les employés expriment une réelle volonté de préserver une flexibilité absolue et de l'autre, les organisations doivent composer avec des impératifs et des préoccupations légitimes (cohésion d'équipe, culture organisationnelle, maintien de la productivité collective, etc.) et souhaitent ainsi maintenir une certaine présence planifiée au bureau.
« Il y aura un réel effort d'échange et de communication à fournir de part et d'autre afin d'aborder les questionnements et de favoriser l'acceptabilité, explique Manon Poirier, CRHA, directrice générale de l'Ordre. Ce sera une belle occasion pour les organisations de faire preuve d'innovation et de co-créativité. »
Pour l'Ordre, le modèle hybride basé sur le type d'activité plutôt que le nombre de jours de présence requise chaque semaine, est une voie particulièrement intéressante à explorer. Ce type de modèle, qui prévoit une certaine présence physique des employés au bureau, permet non seulement aux organisations de soutenir leur culture organisationnelle, mais aussi de maintenir la productivité collective, l'innovation, la cohésion d'équipe et le sentiment d'appartenance, lesquels ont été quelque peu éprouvés dans le mode 100% télétravail. L'idée est de travailler en personne quand c'est plus productif et porteur de le faire ainsi, et de laisser aux gens la latitude de travailler d'où ils veulent lorsque les activités qu'ils réalisent sont optimales en mode solo.
Espaces de travail
Les nouveaux modes de travail engendrent forcément une réflexion sur les espaces de travail. Ainsi, 50 % des CRHA affirment que leur organisation prévoit réaliser des modifications d'envergure à leur espace de bureau actuel au cours de la prochaine année ou à plus long terme. En outre, 71 % d'entre eux croient que leur organisation ne prévoit pas déménager ses espaces de bureaux.
En moyenne, les CRHA affirment que leur organisation accorde une très forte importance (8,5 sur une échelle de 10) à l'idée d'avoir des espaces favorisant les rencontres, la collaboration et le partage d'information. Les travailleurs partagent également cette idée en y accordant une importance de 7,3 sur 10. Ces derniers restent toutefois attachés à leur bureau individuel avec une importance donnée de 7,6 sur 10.
Surveillance en télétravail
32 % des travailleurs disent être soumis à des technologies de surveillance en contexte de télétravail. Elles ne sont cependant pas sans conséquence, alors que 40 % sont d'avis qu'elles augmentent le niveau de stress. Les organisations ont recours à ces systèmes afin notamment d'éviter les abus des employés, de maintenir la productivité et d'assurer la sécurité et la confidentialité de l'information.
L'Ordre ne voit pas cette surveillance d'un bon œil. « Cette pratique nous apparaît aller à l'encontre de l'instauration d'un climat de confiance et d'autonomie, poursuit Mme Poirier. Nous estimons qu'il est préférable de faire preuve de confiance à cet égard et le cas échéant, gérer l'exception. »
D'ailleurs, dans un contexte de télétravail, la confiance démontrée par le supérieur est placée au premier rang par les travailleurs - au même niveau que l'autonomie et l'empathie et l'humanité - en ce qui a trait aux éléments importants de la relation avec le gestionnaire. Les travailleurs accordent une importance de 8,1 sur 10 pour ces éléments.
Afin de soutenir les employeurs en ce sens et pour plus d'information, l'Ordre a préparé deux guides des meilleures pratiques sur le sujet :
- Guide d'encadrement du télétravail pour l'employeur et l'employé
- Guide d'accompagnement pour une transition vers le travail hybride
À propos de l'Ordre
Regroupant 11 000 professionnels agréés, l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés est la référence en matière de pratiques de gestion des employés. Il assure la protection du public et contribue à l'avancement des CRHA | CRIA. Par ses interventions publiques, il exerce un rôle majeur d'influence dans le monde du travail au Québec. L'Ordre participe ainsi activement au maintien de l'équilibre entre la réussite des organisations et le bien-être des employés. Pour en savoir plus, visitez ordrecrha.org.
SOURCE Ordre des conseillers en ressources humaines agréés
Noémie Ferland-Dorval, Conseillère, affaires publiques, Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, Cell. : 514-476-4918, [email protected]
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