Modifications à l'assurance-emploi : des répercussions négatives pour les Montréalaises et les Montréalais English
MONTRÉAL, le 7 mars 2013 /CNW Telbec/ - Richard Bergeron, chef de Projet Montréal et aspirant maire, s'inquiète des modifications, par le gouvernement fédéral, aux critères servant à déterminer ce qui constitue un emploi convenable aux fins des prestations d'assurance-emploi. Depuis le 6 janvier dernier, ces changements aux prestations de l'assurance-emploi contraignent les prestataires qualifiés de fréquents à accepter n'importe quel emploi à un salaire moindre, jusqu'à 30 % inférieur à leur emploi précédent et situé à 1 heure de déplacement de leur lieu de domicile, en fonction des moyens de transport à leur disposition, et ce, dès la septième semaine de prestation. Richard Bergeron, appuyé par François William Croteau, maire de l'arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie, déposera une motion afin que le conseil de ville demande au gouvernement fédéral de suspendre la réforme de l'assurance-emploi, en vigueur depuis le 6 janvier 2013, jusqu'à ce qu'il en évalue les impacts économiques réels. « 48 % des travailleurs de la région montréalaise sont des salariés à temps partiel. Je suis interpelé par les impacts potentiels qu'auront ces changements sur les travailleuses et les travailleurs montréalais et l'économie de notre métropole », a déclaré Richard Bergeron.
Plusieurs secteurs essentiels à l'économie montréalaise seront sans aucun doute touchés par cette réforme de l'assurance-emploi, notamment le tourisme, l'hôtellerie, le cinéma, la construction et l'enseignement. Par cette motion, Projet Montréal souhaite que le conseil de ville se positionne clairement en défense des citoyens et citoyennes à statut précaire et qu'il se montre soucieux de la vitalité de l'économie montréalaise. « Quels seront les effets sur les familles des travailleurs qui pourraient être dans l'obligation d'accepter un emploi jusqu'à 100 kilomètres de leur domicile? Cette réforme poussera-t-elle des familles entières à l'extérieur de l'île de Montréal? Comme ces questions sans réponse, plusieurs effets encore méconnus de cette réforme auraient dus être analysés avant sa mise en œuvre », a ajouté le maire Croteau.
Ces changements à l'assurance-emploi sont d'autant plus incompréhensibles que le gouvernement fédéral ne contribue plus à la caisse de l'assurance-emploi depuis 1990 et qu'elle est financée en totalité par les travailleurs et leurs employeurs. « Le taux de chômage dans la région montréalaise est le deuxième taux le plus élevé au Québec, après la Gaspésie, soit 10 %. De plus, on peut soupçonner dès maintenant des effets pervers de ces changements à l'assurance-emploi sur les femmes, les jeunes et les immigrants, dont la précarité d'emploi est souvent l'apanage. Je demande donc au conseil de ville d'appuyer ma motion demandant la suspension de la réforme de l'assurance-emploi jusqu'à ce que le gouvernement fédéral en évalue sérieusement les impacts », a conclu Richard Bergeron.
Pour consulter la motion qui sera présentée par Projet Montréal lors du conseil municipal du 18 mars 2013 : http://projetmontreal.org/nouvelle/motion-pour-la-suspension-de-la-reforme-de-lassurance-emploi
SOURCE : VILLE DE MONTREAL - CABINET DE LA 2E OPPOSITION
Catherine Maurice
Attachée de presse de la 2e opposition
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