Modifications au Programme fédéral de santé intérimaire pour les réfugiés : Un filet social à géométrie variable selon la FMSQ
MONTRÉAL, le 21 juin 2012 /CNW Telbec/ - À compter du 30 juin prochain, entreront en vigueur des modifications importantes au Programme fédéral de santé intérimaire (PFSI) qui offre une couverture temporaire d'assurance médicale notamment aux personnes protégées, aux demandeurs d'asile, aux réfugiés et à d'autres catégories de personnes. Or, ces modifications soulèvent certaines questions pour la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ).
Selon ces modifications, le PFSI sera offert à un plus petit nombre de personnes. Notamment, il ne sera pas offert aux ressortissants en provenance des pays d'origine désignés (POD). Pour les autres à qui le PFSI sera accessible, la protection offerte sera réduite. Bien qu'elle reconnaisse d'emblée la prérogative du gouvernement fédéral de déterminer et de resserrer les critères selon lesquels un ressortissant étranger peut avoir accès au PFSI, la FMSQ considère discriminatoires les limitations imposées.
« Le nouveau règlement offre une protection de base qui, à première vue, semble acceptable sauf en ce qui concerne l'accès aux médicaments. Les personnes visées par les modifications au programme, qui sont également et par définition financièrement démunies et qui sont actuellement sous médication pour traiter une pathologie à risque, devraient continuer de bénéficier d'une couverture après le 30 juin 2012. Or, ce ne sera pas le cas. Ces ressortissants auront une couverture inférieure à celle des citoyens canadiens les plus démunis. La FMSQ s'interroge : Le Canada s'honore-t-il en créant ainsi une classe de citoyens plus démunis que ses plus démunis? », a indiqué le président, Dr Gaétan Barrette.
Le président de la FMSQ ajoute que « l'État impose à ces ressortissants un risque de développer des complications liées à leur maladie. L'objectif avoué du gouvernement fédéral étant de réaliser des économies - 100 millions de dollars sur cinq ans -, il devrait en toute équité, revoir ce volet de manière à leur offrir la protection minimale à laquelle tous les Canadiens plus démunis ont actuellement accès. Nous éviterions ainsi que ces personnes finissent (car elles finiront) par se retrouver aux urgences, ce qui, au final, coûtera plus cher au gouvernement ».
La Fédération des médecins spécialistes du Québec regroupe plus de 9 000 médecins spécialistes détenant une certification dans l'une des 53 spécialités médicales reconnues.
Nicole Pelletier, ARP
Directrice des Affaires publiques et des Communications
Ligne média : 514 350-5160
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