Modifications réglementaires relatives au métier de grutier - Des changements nécessaires pour éviter les accidents et les pénuries de main-d'œuvre
MONTRÉAL, le 25 avril 2018 /CNW Telbec/ - La Commission de la construction du Québec (CCQ) tient à rappeler certains éléments importants concernant les modifications réglementaires qui concernent le métier de grutier, publiées ce matin dans la Gazette officielle.
Un programme de formation sous le signe de la sécurité
- Le règlement prévoit que des personnes non diplômées peuvent obtenir un certificat de compétence - apprenti pour le métier de grutier, autrement qu'en obtenant un diplôme d'études professionnelles en conduite de grues. Cette façon de faire existe d'ailleurs pour l'ensemble des métiers de la construction. Par contre, compte tenu de la complexité et de la dangerosité de ce métier, les conditions sont plus strictes que pour les autres métiers1.
- Le plan de formation en entreprise remplace le cours de perfectionnement « Utilisation sécuritaire de grues », qui date de 1991, qui était offert précédemment aux travailleurs non-diplômés. Il améliore le contenu offert aux futurs grutiers, puisqu'il couvre plus de matière et intègre des notions pratiques et non seulement théoriques.
- Aucun compromis n'a été fait en regard de la santé et de la sécurité sur les chantiers de construction : d'ailleurs, la Commission des normes, de l'équité et de la santé et sécurité du travail (CNESST), ainsi que des experts de l'industrie, ont validé l'ensemble des formations, des documents d'accompagnement et des examens mis en œuvre par ces changements réglementaires.
Des changements souhaités par les acteurs de l'industrie
- La décision de modifier le règlement vise à permettre de combler une éventuelle pénurie de main-d'œuvre dans ce métier, qui aurait des conséquences importantes sur l'avancement de certains projets et incidemment sur l'activité économique dans l'industrie de la construction. Par ailleurs, il ne s'agit aucunement d'une obligation pour les employeurs : ceux-ci auront toujours la liberté de choisir de n'embaucher que des grutiers diplômés.
- Il s'agit de mesures réglementaires sur lesquelles la CCQ et l'ensemble des partenaires de l'industrie de la construction travaillent depuis plus de 10 ans. D'ailleurs, ces mesures ont notamment été entérinées par le Comité sur la formation professionnelle de l'industrie de la construction et par le Conseil d'administration de la CCQ, sur lesquels siègent des représentants des associations patronales et syndicales.
Plus de sécurité dans l'opération des camions-flèches
- En ce qui concerne spécifiquement la conduite de camions-flèches, le règlement permet à des compagnons d'autres métiers que celui de grutier de les opérer, sous réserve de détenir une qualification à cet égard, obtenue grâce à une formation de 80 heures, suivie d'un examen de qualification dont le seuil de réussite est fixé à 80%. Il faut noter que cette qualification est limitée à l'opération d'un camion-flèche de 30 tonnes et moins, spécifiquement pour des activités liées au métier du détenteur de certificat de compétence.
- Les modifications réglementaires visent justement à empêcher que des accidents ne surviennent. Actuellement, des compagnons de métiers autres que grutier opèrent cette machinerie sans droit, car il est devenu difficile pour les employeurs de trouver des grutiers pour accomplir ces tâches de chargement et de déchargement de matériaux sur les chantiers.
À propos de la Commission de la construction du Québec
La Commission de la construction du Québec est responsable de l'application de la Loi sur les relations de travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d'œuvre dans l'industrie de la construction (Loi R-20), qui encadre cette industrie. Elle offre de nombreux services aux clientèles qu'elle dessert, notamment pour tout ce qui a trait à la formation professionnelle, à la gestion de la main-d'œuvre et à l'application des conventions collectives de l'industrie de la construction.
Pour plus de renseignements, visitez le ccq.org
______________________________
1 Pour pouvoir devenir grutier sans être diplômé, un candidat doit accomplir un plan de formation en entreprise qui comporte un volet pratique en entreprise et un volet théorique. Ce plan de formation doit être complété à l'intérieur d'une garantie d'emploi de 150 heures, sur trois mois consécutifs. Par la suite, le candidat doit réussir un examen d'intégration, dont le seuil de réussite est fixé à 80%. Les candidats n'ont qu'une seule chance de réussir cet examen. En cas d'échec, la seule façon d'entrer dans le métier sera d'obtenir un diplôme d'études professionnelles en conduite de grue. Rappelons que les règles de compagnonnage s'appliquent également, c'est-à-dire qu'un apprenti doit toujours être supervisé par un compagnon dans l'accomplissement de ses tâches.
SOURCE Commission de la construction du Québec
Mélanie Malenfant, Chef - Relations publiques et affaires corporatives, Commission de la construction du Québec, 514 341-7740, poste 6378, [email protected], ccq.org
Partager cet article