Money Mart s'est "totalement abstenue" d'enquêter sur une plainte de
harcèlement sexuel
Nouvelles fournies par
Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne24 févr, 2010, 06:00 ET
TORONTO, le 24 févr. /CNW/ - Marjorie Harriott avait mentionné à son directeur régional le harcèlement sexuel "incessant" qu'elle subissait de la part de son supérieur immédiat et l'entreprise s'est "totalement abstenue" d'enquêter sur les plaintes concernant le directeur d'un bureau Money Mart de Toronto. Le vice-président du Tribunal des droits de la personne de l'Ontario, Alan Whyte, a sommé Money Mart de modifier sa politique sur le harcèlement et la discrimination et de la communiquer à tous ses employés en Ontario. L'entreprise doit également donner une formation sur les droits de la personne à tout son personnel de gestion de l'Ontario.
Le vice-président Alan Whyte a relevé "de nombreuses preuves du caractère offensant, insultant et cru de commentaires... qui ont créé une atmosphère embarrassante, hostile, non professionnelle et sexualisante" ayant suscité chez Mme Harrott des "crises d'anxiété et des vomissements."
Dans sa décision de 58 pages rendue par écrit, M. Whyte a également relevé que le directeur régional de Money Mart "a attaqué la demanderesse au sujet de la validité de sa plainte et si elle comprenait ce qu'était le harcèlement sexuel, en dépit du fait qu'elle était la représentante de l'entreprise qui avait été mise au courant de plaintes déposées dans les mois précédents par d'autres employées". Selon le vice-président, "nous devons garder en tête que le harcèlement sexuel est généralement davantage un abus de pouvoir et de contrôle qu'un acte réellement sexué; j'ai considéré que la demanderesse était très vulnérable à l'autorité (du directeur) et à sa capacité d'influer sur son travail au sein de l'entreprise."
"Je suis encore ébranlée. C'était très important que le juge me croie et qu'il règle ce qui s'est passé, pas seulement pour moi, mais pour tous les employés en Ontario", a déclaré Mme Harriott. "Lorsque j'ai avisé l'entreprise de ce qui se passait et qu'elle n'a rien fait, je me sentais encore plus mal. J'essaie de rebâtir ma vie et de me refaire une santé", a expliqué Mme Harriott.
En plus d'ordonner à l'entreprise de s'assurer que tous les employés de Money Mart connaissent leurs droits, le Tribunal a accordé à Mme Harriott une compensation de 30 000 $ pour le préjudice qu'elle a subi en tant que victime de harcèlement sexuel.
L'avocate de Mme Harriott, Kate Sellar, du Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne, a déclaré : "Les employeurs ont l'obligation de prendre au sérieux les allégations de harcèlement sexuel au travail et de mener une enquête complète et juste. La loi est claire."
Renseignements: Pour obtenir de plus amples renseignements ou pour organiser une entrevue: Jennifer Ramsay, Centre d'assistance juridique en matière de droits de la personne, (416) 326-7253, (416) 522-5931 (cellulaire)
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