La plupart des villes du Canada central verront leur croissance diminuer
OTTAWA, le 20 nov. 2018 /CNW/ - Bien que la croissance économique ait ralenti en 2018 à Montréal, la métropole s'est tout de même hissée au premier rang de la croissance parmi les villes canadiennes cette année, enregistrant un PIB réel prévu de 2,9 %, selon le rapport Notes de conjoncture métropolitaines du Conference Board du Canada. On s'attend également à ce que les villes de Hamilton et de Québec aient un rendement supérieur à cet égard, occupant la troisième et la quatrième place respectivement à l'échelle nationale.
« Pour la première fois depuis la compilation des premières données en 1987, Montréal peut se targuer d'avoir la croissance la plus élevée parmi les 13 villes analysées dans ce numéro du rapport, a signalé Alan Arcand, codirecteur, Centre d'études municipales. L'économie locale connaît de vastes gains cette année, une création d'emplois robuste et une croissance solide des revenus. Cependant, à l'instar de la plupart des autres villes canadiennes, la croissance économique devrait ralentir à Montréal en 2019. »
Faits saillants
- Montréal rejoint les rangs de Winnipeg et de Hamilton, les économies métropolitaines affichant la croissance la plus élevée cette année à l'échelle du pays. Cependant, ces trois régions métropolitaines de recensement (RMR) verront leur croissance économique fléchir l'an prochain pour s'établir à environ 2,0 % ou moins.
- L'économie de Toronto a affiché un bon rendement au cours des dernières années mais la croissance devrait ralentir à 2,3 % cette année et à 2,4 % en 2019.
- L'économie d'Ottawa-Gatineau devrait également ralentir, mais elle connaîtra tout de même de bons résultats au cours des deux prochaines années.
Montréal et la ville de Québec
L'économie de Montréal demeure robuste et est en voie de progresser de 2,9 % cette année. Cet élan positif s'appuie sur l'investissement dans le secteur non résidentiel, la solide création d'emplois et la croissance soutenue de la population. Le marché de la main-d'oeuvre se resserre, ce qui s'est traduit par une augmentation des salaires et le désir de dépenser davantage. Cela a entraîné un niveau de construction résidentiel élevé et une croissance solide des ventes au détail. Les autres secteurs qui devraient bien se tirer d'affaires comprennent la fabrication, les arts, spectacles et loisirs et les services d'hébergement et de restauration. Après 2018, le vieillissement de la population jumelé aux taux d'intérêt élevés et à l'endettement plus lourd des ménages, se traduira par une baisse des dépenses de consommation à Montréal. Cela entraînera des gains du PIB réel plus tièdes mais tout de même solides de 1,8 % en 2019.
L'économie de la ville de Québec devrait augmenter de 2,6 % cette année contre 2,7 % en 2017. Cette croissance a été alimentée par un rendement particulièrement solide du secteur des biens. En particulier, les secteurs de la fabrication et de la construction sont en voie d'ajouter 5 000 nouveaux emplois à l'économie. Les industries productrices de services seront à la traîne mais croîtront tout de même à un rythme solide. Or, la hausse des taux d'intérêt et le vieillissement de la population freineront la croissance au cours des prochaines années. On prévoit un gain modeste de 1,9 % l'an prochain.
Hamilton, Toronto et Ottawa-Gatineau
À Hamilton, la croissance économique est en train de fléchir mais cela n'empêchera pas celle-ci d'être parmi les villes affichant la meilleure croissance cette année, occupant la troisième place derrière Montréal et Winnipeg. Le secteur très important de l'acier de Hamilton face toujours face à un climat d'incertitude, mais le prix élevé de l'acier adoucit une partie de l'impact des tarifs douaniers imposés par les États-Unis. Quant au secteur de la fabrication, il devrait terminer l'année avec une croissance solide avant de ralentir en 2019. La croissance devrait également ralentir cette année et l'année prochaine dans le secteur des services étant donné que la hausse des taux d'intérêt de même que le test de résistance fédéral pour évaluer l'admissibilité à un prêt hypothécaire, limitera la croissance dans le secteur du logement, et par ricochet, dans les secteurs des finances, des assurances et de l'immobilier. Somme toute, l'économie de Hamilton devrait fléchir de 3,6 % en 2017 à 2,6 % cette année et à 1,9 % en 2019.
Après avoir connu un gain de 3,4 % l'an dernier, la croissance du PIB réel de Toronto devrait ralentir à 2,3 % cette année et remonter à 2,4 % en 2019. Les consommateurs ressentent les effets de l'augmentation des taux d'intérêt et de l'endettement élevé des ménages, ce qui refroidira la croissance dans les ventes de détail cette année et l'année prochaine. Ces facteurs conjugués aux mesures de refroidissement du marché freineront la croissance à court terme dans le marché du logement. Entretemps, le secteur de la fabrication enregistrera toujours une croissance modeste, faute de pouvoir tirer profit de la faiblesse du huard et de la saine économie des États-Unis. En dépit de ces perspectives modestes, l'économie locale devrait générer près de 100 000 nouveaux emplois en 2018-2019.
Dans la région d'Ottawa-Gatineau, l'économie devrait augmenter de 2,0 % cette année et de 1,8 % en 2019. Étant donné que l'administration publique contribue grandement à l'économie de la région de la Capitale nationale, peu se surprendront d'apprendre que la production devrait également fléchir cette année et l'année prochaine, en fonction du niveau des dépenses du gouvernement fédéral. La demande intérieure devrait également fléchir étant donné que le ralentissement de l'économie et la hausse des taux d'intérêt jetteront une ombre sur les dépenses de consommation et l'investissement résidentiel. Sur une note plus positive, la croissance des secteurs de la construction non résidentielle et de la haute technologie continuera d'augmenter de manière soutenue.
Suivez Le Conference Board du Canada sur Twitter.
SOURCE Le Conference Board du Canada
COMPLÉMENT D'INFORMATION : Yvonne Squires, Relations avec les médias, Le Conference Board du Canada, Tél.: 613- 526-3090 poste 221, Courriel: [email protected] ou Juline Ranger, Directrice des communications, Le Conference Board of Canada, Tél.: 613- 526-3090 poste 431, Courriel: [email protected]; Si vous souhaitez que votre nom soit retiré de notre liste d'envoi, veuillez adresser un courriel à [email protected].
Partager cet article