Montréal amputé de 500 lits en CHSLD et 151 de moins à Québec : Une diminution des services à la population inacceptable
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Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ)02 déc, 2013, 16:18 ET
MONTRÉAL, le 2 déc. 2013 /CNW Telbec/ - Ce matin, La Presse nous apprenait que le ministre Hébert veut transférer de plus en plus de place en CHSLD vers des ressources intermédiaires ; jusqu'à 500 à Montréal et 151 à Québec.
« Nous comprenons mal la décision du Ministre de la santé et des services sociaux, alors que lui-même reconnaissait que les listes d'attente en CHSLD sont les plus longues dans la métropole et dans la région de la Capitale nationale. Il y a une pénurie de 5000 places en CHSLD. On nous affirme que même s'il existe des listes d'attente à Montréal, il assure que le nombre de lits actuel dépasse les besoins de la population. Comment peut-on affirmer une chose et son contraire ? Voilà de biens drôles de mathématiques. Ce que le ministre Hébert propose n'est rien de moins qu'une diminution des services publics à la population doublée d'une privatisation croissante de la prestation en se tournant vers les ressources intermédiaires. », a affirmé, déçu, Jean-Pierre Ouellet, président du Syndicat québécois des employées et employés de service (FTQ).
« L'État se désengage de la vieillesse en privilégiant la sous-traitance de l'hébergement des personnes âgées et vulnérables. Il faut savoir que les cas en CHSLD sont pourtant de plus en plus lourds, puisque depuis 2006 nous sommes passés d'une évaluation de 2,6 heures/soins par jours à 3,5 aujourd'hui. C'est bien dans les CHSLD que ces bénéficiaires, souvent avec des troubles cognitifs ou de comportement, doivent être suivis. Les ressources intermédiaires accueillent les personnes atteintes de légères ou de moyennes pertes d'autonomie. Elles ne peuvent pas se substituer au réseau public et aux CHSLD », a expliqué Jean-Pierre Ouellet.
L'opération d'une ressource intermédiaire requière un permis de l'agence régionale de la santé et des services sociaux qui est beaucoup moins contraignant et coercitif que l'agrément d'un CHSLD. « Rappelons que dans son dernier rapport, la protectrice du citoyen déplore qu'il n'y ait pas de visite d'appréciation dans les ressources intermédiaires. La « désinstitutionalisation » à laquelle nous invite le ministre Hébert n'est tout simplement pas la solution à privilégier », a continué le président du SQEES-FTQ, Jean-Pierre Ouellet.
« Le ministre reporte, à juste titre, d'un an l'application de sa politique d'assurance autonomie, il demande aux centres hospitaliers de libérer les lits pour les personnes demandant des soins de longues durées, mais il coupe les places en CHSLD. Nous demandons de la cohérence. On se demande bien d'où vient le mandat de fermer des lits en soins longues durées alors que le Québec fait face à un vieillissement accéléré de la population. Jamais en campagne électorale, ni dans d'autres circonstances, la population n'a eu à se prononcer sur de telles fermetures. Le débat n'a pas été fait et M. Hébert agit sans l'aval de la population. Nous déplorons que le gouvernement du Parti québécois agisse de la même façon que le gouvernement précédant », a conclu Jean-Pierre Ouellet.
Le SQEES-FTQ représente 25 000 membres partout au Québec, majoritairement dans le secteur de la santé et des services sociaux. Il est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
SOURCE : Syndicat québécois des employées et employés de service, section locale 298 (FTQ)
Benoit Hamilton
Conseiller aux communications
SQEES-298 (FTQ)
(514) 706-8910
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