Montréal doit cesser sa chasse aux sources des journalistes
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FEDERATION PROFESSIONNELLE DES JOURNALISTES DU QUEBEC18 mars, 2013, 13:33 ET
MONTRÉAL, le 18 mars 2013 /CNW Telbec/ - La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) dénonce vivement la chasse aux sources d'information confidentielles des journalistes à laquelle la Ville de Montréal se livre en ce moment.
La Ville a certainement mieux à faire que de traquer ses cadres qui dévoilent ce qu'ils estiment être de mauvaises décisions en matière de lutte à la corruption.
En décembre dernier, des sources au sein de l'administration de la Ville ont fait part à des journalistes de certaines décisions du directeur général, M. Guy Hébert, qui les ont inquiétées. Selon elles, le DG a modifié ou supprimé des contrôles mis en place en 2009 pour lutter la corruption et la collusion à la Ville, ce qui pouvait être interprété comme un retour en arrière.
Le contrôleur général, Alain Bond, qui relève de M. Hébert, a lancé une enquête dans les courriels et relevés téléphoniques des cadres afin d'identifier qui aurait parlé aux journalistes. Deux d'entre eux ont été interrogés à ce sujet.
Même si la Ville s'en défend, il s'agit d'une chasse aux sorcières qui ne peut avoir d'autre effet que d'intimider les cadres et fonctionnaires qui voudraient révéler des irrégularités au sein de l'administration municipale.
Ces sonneurs d'alarme sont essentiels à la vitalité de la démocratie car, placés en première ligne, ce sont eux qui peuvent le mieux dénoncer les dérives de la part des administrations publiques. Ils doivent être protégés et non pourchassés.
La FPJQ demande à la Ville de cesser de privilégier la «loyauté» exigée des employés au détriment de la transparence, au moment où la gestion de Montréal rime avec corruption et collusion, et de cesser toute chasse aux employés qui parlent aux journalistes.
En même temps, la FPJQ encourage ces employés témoins d'irrégularités à continuer à contacter les journalistes, en prenant certaines précautions comme celle de ne pas utiliser les téléphones et ordinateurs mis à leur disposition par leur employeur. Les médias, de leur côté, feront tout pour protéger leur identité.
Le président de la FPJQ, Brian Myles, couvrant la scène municipale, le porte-parole de la Fédération sera le vice-président Pierre Craig.
SOURCE : FEDERATION PROFESSIONNELLE DES JOURNALISTES DU QUEBEC
Pierre Craig, vice-président de la FPJQ, 514 953-3673
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