OTTAWA, le 25 mai 2017 /CNW/ - L'an dernier, les économies de Montréal et de Québec ont enregistré une légère progression, et on s'attend à ce que cet élan positif se poursuive en 2017, portant le taux de croissance projetée du PIB réel à 1,9 % dans les deux villes, selon l'édition du printemps 2017 de la Note de conjoncture métropolitaine du Conference Board du Canada.
« L'activité continue de s'accélérer dans les deux principales économies métropolitaines du Québec, qui devraient voir leur croissance se raffermir cette année », déclare Alan Arcand, directeur associé du Centre des études municipales du Conference Board du Canada. « À Montréal, l'embellie économique est encouragée par des investissements massifs dans l'infrastructure et une accélération de l'activité manufacturière, tandis qu'à Québec, ce sont des gains généralisés dans le secteur des services de la ville, y compris ceux liés à l'immobilier et au tourisme, qui favoriseront le renforcement de la croissance dans la capitale provinciale. »
Faits saillants
- Les économies de Montréal et de Québec devraient toutes deux afficher une croissance de 1,9 % en 2017 et en 2018.
- Le marché du travail à Québec devrait se redresser en 2017 après une rare contraction de l'emploi l'an dernier.
- La conjoncture économique favorable donnera lieu à des hausses de revenu notables pour les Montréalais durant la période des prévisions.
- On prévoit que c'est à Toronto que la croissance économique sera la plus rapide parmi les régions métropolitaines cette année, soit 2,7 %.
Montréal
Après avoir enregistré un gain respectable de 1,5 % en 2016, l'économie de Montréal devrait progresser de 1,9 % cette année, sa croissance la plus énergique en six ans. Cette embellie sera encouragée par la reprise dans le secteur des biens, qui devrait croître pour la première fois depuis 2012. L'activité manufacturière devrait s'accélérer après deux années de faible croissance. De son côté, le secteur de la construction devrait enfin redémarrer après quatre années consécutives de baisse, grâce aux travaux du pont Champlain et de l'échangeur Turcot, au réaménagement de l'autoroute Bonaventure et au recouvrement de l'autoroute Ville-Marie, au programme triennal d'immobilisations de la ville, doté d'un budget de 6,4 G$, et au projet de train léger sur rail de 6 G$. Un constat moins positif, toutefois : l'activité dans la construction résidentielle reste timide, les stocks élevés d'habitations à logements multiples continuant de faire fuir les constructeurs. Dans l'ensemble, la croissance de la production dans le secteur de la construction devrait atteindre 2,1 % cette année.
Le secteur du tourisme sera un autre moteur de croissance, stimulé par l'afflux à Montréal des touristes qui participeront aux festivités du 375e anniversaire de la ville. Toutefois, la vigueur dans ce secteur, ainsi que dans ceux des services aux entreprises et de la finance, des assurances et de l'immobilier, sera quelque peu contrebalancée par une croissance modeste dans le secteur public (soins de santé, éducation et administration publique). Globalement, on prévoit que la croissance de la production dans le secteur des services atteindra le taux honorable de 2 % cette année.
Malgré l'amélioration des perspectives économiques, le marché du travail devrait se refroidir un peu dans la région métropolitaine : la croissance devrait s'établir en moyenne à 0,9 % par année en 2017-2018, après s'être élevée à 1,6 % en 2016. Cela dit, la population active devrait augmenter plus lentement, ce qui contribuera à ramener le taux de chômage de 7,6 % en 2016 à 7,1 % en 2018.
Ces prévisions ayant été établies avant les inondations du printemps, elles ne tiennent pas compte de l'impact de celles-ci. Il convient de noter que les dommages causés par les catastrophes naturelles n'entrent pas dans le calcul du PIB, sauf sous la forme de perte de production ou d'interruption des achats. La reconstruction, en revanche, si. Par conséquent, les inondations sont susceptibles d'engendrer une activité économique additionnelle à mesure que les services publics nettoieront les zones sinistrées et que les ménages répareront leur maison et remplaceront leurs meubles, véhicules et autres.
Québec
L'économie de Québec devrait aussi connaître une expansion de 1,9 % cette année, après une progression de 1,6 % en 2016. Le secteur des services, responsable de plus de 80 % de l'activité économique totale à Québec, devrait profiter d'une croissance généralisée cette année. Par exemple, après trois ans de croissance léthargique, le secteur de la finance, des assurances et de l'immobilier devrait se redresser, en partie grâce au dynamisme du commerce et de l'immobilier à vocation industrielle à Québec et à Lévis. De plus, l'activité touristique devrait demeurer bien portante, en raison notamment de la dépréciation du dollar canadien. Même si l'on s'attend à un ralentissement net de la croissance de la production, qui devrait passer de 6,9 % l'an dernier à 2,8 % cette année, le secteur du commerce de gros et de détail continuera d'afficher l'une des plus fortes croissances.
Du côté des biens, on s'attend à ce qu'une reprise s'amorce dans la construction avec le début des travaux au Phare de Québec, le plus grand édifice de l'histoire de la province. Les travaux devaient démarrer en 2016, mais ils ont été reportés à cette année. Par conséquent, la possibilité d'autres retards dans la construction de ce projet important représente un risque à la baisse pour nos prévisions. Les choses ne vont pas aussi bien sur le front résidentiel, car des stocks relativement élevés continuent de convaincre les constructeurs de renoncer à de nouveaux chantiers d'habitations. De fait, les mises en chantier sont passées de 5 440 unités en 2015 à 4 770 unités en 2016, et de nouvelles baisses sont à prévoir l'an prochain et l'année d'après.
L'emploi devrait croître de 2,5 % en 2017, après avoir reculé de 0,9 % l'an dernier, ce qui constituait la plus forte baisse depuis 1999. La croissance de l'emploi devrait ensuite diminuer pour s'établir à 0,8 % l'an prochain.
Toronto devrait afficher cette année la croissance économique la plus rapide des 13 régions métropolitaines de recensement couvertes dans cette édition de la Note de conjoncture métropolitaine.
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SOURCE Le Conference Board du Canada
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