Mort d'une signaleuse routière - La CSN-Construction somme le gouvernement et les entrepreneurs d'agir
MONTRÉAL, le 6 déc. 2019 /CNW Telbec/ - La CSN-Construction est affligée d'apprendre qu'une signaleuse routière est morte hier après avoir été happée en Montérégie par un véhicule ; elle réclame de toute urgence les mesures de sécurité qui s'imposent pour empêcher de tels drames de se produire.
« La révision de la loi sur la santé et sécurité devait sortir avant les fêtes et se fait encore attendre, se désole le président de la CSN-Construction, Pierre Brassard. Or, les décès de signaleurs au Québec se multiplient de façon indue depuis trop longtemps. Ceux-ci font face à des automobilistes inconscients des dangers de leur conduite, parfois même agressifs. Combien de fois encore allons-nous assister à des tragédies comme celle d'hier avant que des mesures efficaces ne soient prises pour les éviter ? », a-t-il ajouté.
Pour Pierre Brassard, le gouvernement n'a pas d'excuses : il doit voir à ce que la sécurité soit assurée dans tous les secteurs d'activité assujettis et non assujettis à la loi R-20, qui encadre l'industrie de la construction au Québec. Et jusqu'à maintenant, il est loin d'avoir démontré assez d'empressement à ce sujet. « Les travailleuses et travailleurs de la construction et hors construction sont les plus exposés aux décès sur les lieux de travail. Ils sont souvent obligés d'agir dans des conditions exécrables qui mettent leur vie en danger. La société québécoise ne peut plus tolérer cette situation. »
Un cadre plus serré pour les entrepreneurs
La CSN-Construction exige que tous les entrepreneurs au Québec soient soumis à l'obligation de mettre en place des programmes de prévention qui ont du mordant sur les chantiers. « Dès le début de travaux sur un chantier donné, des représentants à la prévention devraient être déployés sur le terrain pour prévenir les risques à la source. Pourquoi, en 2019, faut-il encore se battre à ce sujet ? », s'indigne Pierre Brassard.
L'obligation pour les grands chantiers de prévoir la mise en place d'un programme de prévention avant que les travaux ne débutent est aussi trop souvent négligée, estime le président de la CSN-Construction. « Les plans de prévention sont déployés souvent très tard, ce qui met la vie de nos travailleurs et travailleuses en danger », déplore-t-il.
Le président de la CSN-Construction exhorte le gouvernement et les entrepreneurs à agir, maintenant. « Cette situation a trop duré ; il n'y a aucune raison d'attendre une journée de plus pour y voir. Il faut que quelque chose soit fait maintenant. Pas demain, il faut que ça cesse. »
SOURCE CSN
Ariane Gagné, Service des communications, 514 349-1300
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