Motion demandant une taxe sur les boissons sucrées - Des appuis du milieu de la santé
MONTRÉAL, le 12 déc. 2014 /CNW Telbec/ - « Alors que l'industrie des boissons gazeuses a engagé un lobbyiste pour nier l'impact des boissons sucrées sur le taux d'obésité et les maladies qui en découlent, en moins d'une semaine, nous avons obtenu l'appui de nombreux groupes qui œuvrent en santé, dont la Fondation des maladies du cœur, l'Institut de Cardiologie de Montréal, l'Association des médecins spécialistes en santé communautaire, Les Diététistes du Canada et la Coalition québécoise sur la problématique du poids », a affirmé Marvin Rotrand, conseiller de Snowdon.
« Dès lundi prochain, les élus montréalais débattront d'une motion qui demande au gouvernement du Québec d'étudier une taxe spéciale sur les boissons sucrées, par exemple les boissons gazeuses et les boissons énergisantes », a poursuivi Marvin Rotrand.
« Des études ont montré que la consommation régulière de ces boissons a un impact sur la santé, comme un risque accru d'obésité, de diabète et de problèmes dentaires. C'est d'autant plus inquiétant que les statistiques québécoises montrent qu'un enfant sur cinq boit des boissons sucrées tous les jours. »
« Il est essentiel de rappeler ces faits, alors que les industries des boissons gazeuses et de la restauration, qui s'opposent à notre initiative, ont écrit aux conseillers montréalais. Or, ces correspondances contiennent des éléments trompeurs », s'est inquiété Marvin Rotrand.
La motion invite également le gouvernement du Québec à prendre note de l'engagement des fournisseurs de boissons gazeuses aux États-Unis de réduire de 20% la consommation de calories provenant de leurs produits d'ici 2025, et d'envisager de légiférer pour obtenir une mesure similaire pour les boissons sucrées distribuées au Québec.
Une initiative qui se propage à travers le Québec
Le maire d'Amqui, M. Gaétan Ruest, a déjà signifié son appui à l'initiative des conseillers montréalais et compte déposer une motion semblable au conseil municipal d'Amqui, le 15 décembre prochain. Il appelle ses collègues d'autres municipalités à se joindre au mouvement.
Sous l'impulsion du maire Ruest, la Ville d'Amqui a d'ailleurs été la première municipalité québécoise à bannir les boissons énergisantes des établissements municipaux, en 2011. Malgré les oppositions de l'industrie, plus d'une soixantaine d'autres municipalités québécoises ont ensuite adopté la règlementation visant à bonifier l'offre alimentaire et à réduire l'accès à ces produits aux jeunes.
Une taxe qui pourrait permettre d'investir dans la santé et la prévention
La Coalition québécoise sur la problématique du poids estime qu'une taxe de 0,10$ par litre rapporterait 80 M$; si on considère 0,35$ par litre, comme à c'est le cas à Berkeley en Californie, ce sont 280 M$ qui seraient engrangés chaque année. « Ces sommes pourraient être investies dans le réseau de la santé publique, dans des programmes de prévention et d'alimentation saine, ou encore dans des programmes favorisant l'activité physique chez les jeunes », a suggéré Marvin Rotrand.
Pour consulter la motion déposée au conseil municipal du 15 décembre : https://coalitionmtl.com/fr/nouvelles/article/178/
Marvin Rotrand, conseiller de Snowdon et proposeur de la motion, et Gaétan Ruest, maire de la ville d'Amqui, sont disponibles pour des entrevues.
SOURCE : Marvin Rotrand
Virginie Harvey, Cell. : 514-217-7040
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