Mouvement de grève des étudiantes et étudiants - La FAE dénonce l'intransigeance du gouvernement et la violence policière
MONTRÉAL, le 24 avril 2012 /CNW Telbec/ - Réunies en Conseil fédératif la semaine dernière, les personnes déléguées de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) ont unanimement dénoncé l'attitude fermée du gouvernement Charest et la violence policière face aux revendications légitimes du mouvement étudiant qui mène tout droit à la judiciarisation et à la radicalisation du conflit.
Depuis la mi-février, les étudiantes et étudiants du Québec mènent une lutte historique contre l'augmentation des droits de scolarité. Cette mesure régressive pénalise en premier lieu les plus pauvres, la classe moyenne et les femmes en réduisant l'accessibilité aux études supérieures et en augmentant l'endettement étudiant. La FAE, qui prône la gratuité scolaire, appuie depuis le début ce mouvement de grève qui rassemble actuellement près de 200 000 étudiantes et étudiants.
« Les étudiantes et étudiants du Québec mènent une noble lutte pour s'opposer à une hausse injustifiée et d'une ampleur incroyable de 75 % en cinq ans. Si, comme le prétend le gouvernement, l'éducation est une priorité, son arrogance actuelle envers le mouvement étudiant envoie un signal a contrario et très inquiétant sur la place qu'il accorde effectivement à l'éducation au Québec. Cette hausse est insensée, car elle ne peut que freiner l'accessibilité aux études et limiter la contribution de milliers d'élèves à la construction d'une société meilleure. Il est impératif de réaffirmer notre engagement collectif dans le réseau public d'éducation et en valoriser les acquis. Or, c'est ce que font actuellement des milliers d'étudiantes et étudiants. Nous saluons leur courage, leur détermination et leur solidarité à défendre le bien commun. Hélas, le gouvernement fait la sourde oreille à leur cri du cœur. Le prix à payer pour la société québécoise sera lourd si le premier ministre et sa ministre de l'Éducation maintiennent cette attitude de fermeture. Monsieur Charest, madame Beauchamp, l'heure de vérité a sonné, il vous faut maintenant relever ce défi pour l'ensemble des citoyens du Québec. Notre fédération dénonce vigoureusement la fermeture et le manque d'écoute de votre gouvernement qui contribuent à augmenter la frustration, à accroître les tensions et à amener des niveaux de violence policière jamais vus au Québec. La FAE en appelle à un réel dialogue avec toutes les associations étudiantes, sans exception. Compte tenu de l'urgence d'agir, la FAE considère que la voie la plus honorable serait, pour le gouvernement, d'accepter la proposition de moratoire afin de faire un réel débat sur la question de l'accessibilité aux études, incluant la gratuité scolaire, et de la gouvernance des universités », a déclaré le président de la FAE, Pierre St-Germain.
La FAE continuera d'appuyer la lutte étudiante, notamment en diffusant et en participant à ses actions lorsque possible et en invitant l'ensemble de ses syndicats affiliés à faire de même.
La FAE regroupe neuf syndicats de l'enseignement qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes ainsi que le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier.
Source :
Fédération autonome de l'enseignement
Renseignements :
Armand Dubois, conseiller au Service des communications
Téléphone :
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