MONTRÉAL, le 18 juin 2015 /CNW Telbec/ - MQRP s'insurge contre la décision du ministre de la Santé et des Services sociaux Gaétan Barrette de ne pas mettre fin aux frais accessoires mais de plutôt les entériner sous le couvert d'un encadrement des tarifs. L'organisation médicale, qui lutte pour la défense du système public de santé, rappelle qu'elle réclame depuis longtemps des actions concrètes afin qu'aucun patient n'ait à payer de tels frais pour recevoir des soins médicalement requis, couverts par notre régime public de santé.
« Le ministre dit négocier des tarifs adéquats pour « limiter les abus », alors que la grande majorité des frais exigés actuellement aux patients sont illégaux » mentionne Dre Isabelle Leblanc, présidente de l'organisation. « Ils contreviennent déjà de manière évidente à la Loi sur l'assurance-maladie qui énonce clairement que tout service médicalement nécessaire doit être couvert et seul le coût réel des médicaments peut être facturé aux patients ».
MQRP réfute l'argumentaire du ministre Barrette qui justifie les frais accessoires sur la base de leur utilisation répandue et sur une soi-disante acceptabilité sociale. Comme le souligne Dr Francis Livernoche, secrétaire-trésorier du regroupement : « leur normalisation est plutôt le fruit du laisser faire des gouvernements précédents. L'important recours collectif déposé il y a un an contre les frais accessoires se veut une manifestation sans équivoque de l'indignation des patients contre cette surfacturation ».
« En entérinant ce principe de l'utilisateur-payeur, notre système de santé se rapproche encore davantage d'un régime à deux vitesses, où le porte-monnaie détermine de plus en plus l'accès plutôt que les besoins de santé », a pour sa part déclaré le Dre Camille Gérin, conseillière de MQRP. « Sous l'illusion de régler le problème des frais accessoires, le ministre de la Santé consolide plutôt un système abusif qui prend en otage les patients et qui enfreint les principes de gratuité et d'accessibilité de notre régime public de santé ».
MQRP s'inquiète de la désassurance à la pièce des services et s'oppose à la légalisation de frais accessoires supplémentaires qui ne seront profitables qu'aux médecins et aux cliniques. « Les soins doivent demeurer accessibles sans barrière financière pour le mieux-être de tous les patients. Il est inacceptable de refiler la facture aux patients. La vraie solution? D'abord, bonifier l'offre publique de services dans les hôpitaux afin de mieux répondre à la demande et ensuite que les négociations continuent entre le ministère et les fédération pour que les frais en cliniques soient couverts » a résumé Dre Leblanc. « Nous continuerons de lutter pour l'élimination de ces frais et appelons la population et les professionnels de la santé à se joindre à nous pour protester contre cette attaque frontale à notre système public de santé » a-t-elle conclu.
Médecins québécois pour le régime public regroupe plus de 500 membres médecins, résidents et étudiants en médecine, qui se vouent à la défense et l'amélioration de notre système public de santé. Sa démarche se fonde sur les réalités de la pratique de la médecine, l'analyse des données scientifique et de l'économie des systèmes de santé et le dialogue interdisciplinaire.
SOURCE Médecins québécois pour le régime public (MQRP)
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Marie-Alberte Soudan, (514) 638-6659, [email protected], www.mqrp.qc.ca
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