Multiplication des condominiums aux abords du canal de Lachine : le bar ouvert est terminé
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Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal12 janv, 2016, 13:41 ET
MONTRÉAL, le 12 jan. 2016 /CNW Telbec/ - Projet Montréal veut mettre fin au développement improvisé aux abords du canal de Lachine et demande qu'un exercice de planification soit lancé dans les plus brefs délais. « Les abords du canal de Lachine sont de plus en plus victimes de la pression immobilière. Avec les nombreux projets immobiliers qui ont vu le jour au cours des dernières années, le Canal est en train de se refermer sur lui-même. C'est pourtant un lieu historique et patrimonial qui occupe une grande importance tant pour la population locale que pour l'ensemble des Montréalais. Le développement aléatoire a assez duré. Les citoyens doivent reprendre le contrôle du développement du canal de Lachine », affirme Luc Ferrandez, chef de l'Opposition officielle.
Approuvés par la précédente administration, à la pièce et sans vision d'ensemble, de nombreux projets immobiliers de luxe ont fait leur apparition au cours des dernières années. Ces projets menacent aujourd'hui le caractère public des accès au Canal et risquent de transformer son visage de manière permanente. « Les projets approuvés dans le passé ont commencé à créer un mur de condominiums le long du Canal. Les rives sont donc de plus en plus difficiles d'accès pour la population locale. L'accès au Canal ne doit pas être réservé à quelques privilégiés. Le Canal appartient à tous les Montréalais », mentionne Craig Sauvé, conseiller du district Saint-Henri-Petite-Bourgogne-Pointe-Saint-Charles, dans le Sud-Ouest.
De nouveaux projets susceptibles de changer le visage du canal de Lachine sont actuellement sur la table. L'un de ceux-ci, situé au 2175, rue Saint-Patrick, comprendrait plus de 200 unités d'habitation sur une étroite parcelle de terrain, entre le canal de Lachine et une voie de camionnage. Ce projet est dérogatoire au niveau des usages, hauteurs et densités. Malgré leurs tentatives de trouver un compromis plus acceptable, les élus de Projet Montréal en sont venus à la conclusion que le projet demeure trop imposant et qu'il pourrait occasionner des impacts négatifs pour le quartier. « Si on laisse aller ce projet, on créera un énorme précédent pour le développement du secteur. Malgré des aspects positifs, ce projet est d'abord et avant tout un projet trop dense, trop gros et qui créerait un mur de 185 condominiums de plus directement sur le Canal », ajoute Sophie Thiébaut, conseillère du district Saint-Henri-Petite-Bourgogne-Pointe-Saint-Charles.
Projet Montréal souhaite donc prendre un temps d'arrêt avant d'approuver toute nouvelle construction de condominiums aux abords du canal de Lachine afin de procéder à une planification intégrée du secteur comprenant des investissements publics. « Il faut réfléchir avec les citoyens à ce qui est souhaitable pour ce secteur et déterminer quel type de développement contribuerait à réellement améliorer la qualité de vie du quartier. Il ne faut pas répéter les erreurs du passé. À Griffintown, les administrations précédentes ont approuvé une multitude de projets à la pièce, en planifiant tardivement les investissements publics. Ce qui en résulte, c'est une série de tours de condos, sans accès aux écoles et à plus de transport en commun », explique Sophie Thiébaut.
« Projet Montréal est en faveur du développement et de la densification des quartiers centraux de Montréal, mais pas à n'importe quelles conditions. Il faut le faire de façon responsable, selon une vision claire à définir conjointement avec la population et en respectant le tissu socioéconomique des quartiers concernés. Notre équipe va continuer de promouvoir un développement harmonieux pour le canal de Lachine et fera des représentations afin d'obtenir les investissements publics nécessaires pour créer un milieu de vie à échelle humaine », conclut Craig Sauvé.
SOURCE Ville de Montréal - Opposition officielle à l'Hôtel de Ville de Montréal
Marie-Eve Gagnon, Attachée de presse, Cabinet de l'opposition officielle, 514 872-0247 / 514 516-3120, [email protected]
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