Nationalisme économique - Le Parti Québécois défendra notre économie et nos emplois avec vigueur
QUÉBEC, le 15 janv. 2017 /CNW Telbec/ - Le chef du Parti Québécois, Jean-François Lisée, accompagné du président du Parti Québécois, Raymond Archambault, du porte-parole du Parti Québécois en matière de finances, Nicolas Marceau, de la présidente du comité national des jeunes du Parti Québécois, Ariane Cayer, et du conseiller spécial Paul St‑Pierre Plamondon, a présenté les mesures clés du programme en matière de nationalisme économique.
« Le Parti Québécois a beaucoup contribué à moderniser le nationalisme économique à chacun de ses passages au pouvoir. C'est notre tour de le faire. Et ça presse. Parce qu'autour de nous, sur ce continent, il n'y a pas que des enfants de chœur. Et il va falloir montrer du muscle, défendre nos emplois, nos parts de marché au cours des années qui viennent. Il y a au gouvernement Couillard une naïveté néfaste face aux réalités du monde des affaires. Un refus de se montrer ferme et actif, dans l'intérêt commun des Québécois. Nous devons agir; nous présentons aujourd'hui des mesures solides, claires, cohérentes, parce que le nationalisme économique a une maison, le Parti Québécois », a indiqué Jean-François Lisée.
Nos leviers financiers
« Il y a notamment deux grands outils économiques au Québec, que nous pouvons employer plus et mieux. D'abord, la Caisse de dépôt et placement doit retrouver dans sa loi, dès 2018, l'équilibre entre le rendement et le développement économique du Québec. Nous irons plus loin en ce sens, en lui donnant un mandat explicite de développement économique. Et, si elle fait des grands projets, elle les fera avec une politique de contenu québécois. Puis, comme déposant de la Caisse, le gouvernement verse 2 milliards par année au Fonds des générations. Nous déterminerons comment utiliser une partie de ces versements pour accélérer la croissance économique durable du Québec, tout en réduisant le poids relatif de notre dette », a‑t‑il poursuivi.
Double mandat à Nicolas Marceau
« Je donne aujourd'hui deux mandats à Nicolas Marceau. Premièrement, de proposer, après consultation, les meilleures façons de rendre plus productive une partie des sommes que nous déposons chaque année dans le Fonds des générations pour en faire un moteur supplémentaire de nationalisme économique. Deuxièmement, d'élaborer la politique d'achat québécois la plus robuste possible, pour notre prochain gouvernement. Je suis convaincu que Nicolas, appuyé par l'équipe économique du Parti Québécois, nous proposera des mesures porteuses et cohérentes », a ajouté Jean‑François Lisée.
« Pour accomplir ces mandats, nous consulterons des acteurs économiques et des experts, tout en étudiant ce qui se fait ailleurs. Les résultats seront connus en temps et lieu; ils nous permettront d'affirmer un nationalisme économique fort, significatif et porteur pour l'ensemble des Québécois, de toutes les régions. Dans plusieurs secteurs de notre économie, nous constatons les impacts néfastes de l'inaction libérale; nous devons nous en sortir! C'est ce que fera le gouvernement du Parti Québécois », a déclaré Nicolas Marceau.
Les sièges sociaux
« Le nationalisme économique, en 2017, c'est d'abord reconnaître l'importance considérable de garder, chez nous, nos sièges sociaux. Ce n'est pas vrai que les compagnies sont apatrides. Des propriétaires locaux embauchent et s'investissent davantage dans leur communauté. Agir résolument pour les garder, comme le font plusieurs autres États dans le monde, y compris le Royaume-Uni et les États‑Unis, c'est une nécessité. Élu en 2018, un gouvernement du Parti Québécois agira rapidement pour que la rétention des sièges sociaux stratégiques fasse partie de la mission de la Caisse de dépôt et d'Investissement Québec. On ne veut plus revivre de Rona », a par ailleurs indiqué Jean-François Lisée.
« L'État québécois est généreux dans son aide aux entreprises pour faire émerger chez nous des champions. Nous allons continuer de le faire, mais de manière plus efficace et plus ciblée. Notamment en redonnant au programme des gazelles tous ses moyens, c'est-à-dire en ciblant les entreprises à plus fort potentiel de croissance et en les accompagnant vers un succès national, puis international. Et les sièges sociaux internationaux de nos futures gazelles, savez-vous quoi? On va les garder chez nous! », a lancé le chef du Parti Québécois.
De l'aide conditionnelle
« Avec nous, ce sera fini d'alimenter à coups de crédits d'impôt en recherche des compagnies qui partent à l'étranger avec, dans leurs poches, les brevets conçus avec notre argent. Notre appui sera conditionnel. C'est chez nous, ou vous remboursez, a‑t‑il poursuivi. Et s'il nous venait, au gouvernement du Parti Québécois, l'idée d'investir, disons, un milliard de dollars dans Bombardier, pensez-vous un instant qu'on oublierait d'exiger en échange des garanties contre les délocalisations? Bien sûr que non. Quand je parlais de la naïveté néfaste du gouvernement libéral, cet épisode en est un exemple éloquent. »
Augmenter la propriété québécoise
« Lorsque des entreprises fermeront leurs portes, notre premier réflexe sera de nous asseoir avec les salariés et les cadres mis à pied pour leur dire : et si on relançait l'usine en coopérative? Et si, dans votre usine, vous étiez maîtres chez vous? La propriété des terres agricoles du Québec est aussi un enjeu de nationalisme économique. Nous sommes de la génération qui doit assurer que nos terres restent entre les mains d'agriculteurs québécois, pas entre celles de fonds d'investissement étrangers ou anonymes. Nous nous y engageons », a continué Jean-François Lisée.
Le gouvernement des PME
« Le nationalisme économique, c'est aussi favoriser l'entrepreneuriat sous toutes ses formes. Et, pour commencer, arrêter de nuire. Nos petites et moyennes entreprises croulent sous une paperasse municipale, québécoise et fédérale décourageante et contreproductive. Assurer la qualité des produits, les droits des salariés, protéger l'environnement, oui, sans compromis. Mais, à l'ère du numérique, comment expliquer que Québec et les municipalités n'aient pas informatisé ni simplifié leurs rapports avec les entreprises? Au pouvoir, en 2018, nous serons comme jamais le gouvernement des PME. Et un de nos premiers gestes sera de casser la culture du racket à Revenu Québec, plusieurs fois dénoncée par le Protecteur du citoyen. Non, nos entrepreneurs ne doivent pas être présumés coupables. Moi, fils d'entrepreneur, j'entends bien la grogne, partout au Québec, face aux tactiques douteuses de Revenu Québec. Nous allons y mettre un terme », a-t-il renchéri.
Les paradis fiscaux
« Le nationalisme économique, c'est refuser que des millionnaires québécois aillent cacher leurs épargnes dans les paradis fiscaux. C'est arrêter d'appliquer bêtement à la fiscalité québécoise les échappatoires fiscales scandaleuses inventées par Paul Martin et Stephen Harper. Des privilèges protégés, encore l'automne dernier, par Justin Trudeau, contre le vœu unanime de l'Assemblée nationale. Un gouvernement du Parti Québécois sera intraitable; il va rendre imposables les comptes aux Bermudes de nos citoyens qui ont honteusement cherché à éviter l'impôt. Nous avons besoin de l'argent qu'ils nous doivent pour payer des soins à domicile, du soutien à nos enfants, des écoles saines, des CHSLD où on ne rationne pas les soins », a illustré le chef du Parti Québécois.
Notre juste part
« Le nationalisme économique, aujourd'hui, c'est réclamer, tant qu'on fait partie du Canada, la justice. La juste part. Les calculs sont nets. Si on recevait la moyenne canadienne des investissements fédéraux productifs au Québec - pas plus que la moyenne, juste notre part -, notre économie profiterait d'une injection annuelle supplémentaire allant jusqu'à 4 milliards par an, créant 35 000 bons emplois directs », d'affirmer en outre M. Lisée.
« Le plus grand investissement de l'histoire du Canada est commencé, a-t-il par ailleurs rappelé. Cent milliards de dollars pour des navires de guerre. Notre part de la facture à nous, les contribuables québécois, c'est 20 milliards. Mais la justice n'est pas passée par là. Ottawa prend les 20 milliards et nous rend 600 millions, à Lévis. C'est la plus grande injustice économique envers le Québec de l'histoire du Canada. Je vous le dis : on va encore en parler dans 150 ans! Écoutez bien : près de 20 milliards des impôts québécois vont servir à créer d'excellents emplois à Vancouver et à Halifax. Vous trouvez que le Parti Québécois a bien réussi, il y a quelques années, en faisant du concept un peu obscur de déséquilibre fiscal un enjeu politique majeur? Vous n'avez encore rien vu. En 2018, notre gouvernement va faire de l'injustice du programme des navires de guerre une question centrale de la défense de nos droits face à Ottawa! »
Un nationalisme international
« Le nationalisme, ce n'est pas rester chez soi. C'est être présent au monde, à sa manière, en défendant ses intérêts. Dix ans après l'accord de libre-échange avec les États-Unis, les entreprises québécoises avaient, plus que toutes les autres au Canada, pris des parts de marché au sud de la frontière, créé des emplois dans toutes les régions, et ce, sans faire fondre notre filet social. L'accord a "décanadianisé" l'économie québécoise. Avant, 60 % de nos exportations nord-américaines allaient au Canada anglais. Après, 60 % allaient aux États-Unis, un renversement complet », a-t-il précisé.
« Pour qu'une PME puisse exporter, elle doit investir dans son outil de travail, améliorer ses produits et former mieux ses salariés. C'est un levier puissant et essentiel pour augmenter la productivité. En ce moment, notre productivité globale augmente de 0,7 % par année. Pour financer durablement notre filet social, il faudrait doubler ce rythme. C'est pourquoi notre proposition principale offre des mesures novatrices pour faire augmenter significativement le nombre de nos entreprises exportatrices, et, en conséquence, notre productivité, notre solidarité, notre richesse nationale », a de plus indiqué Jean-François Lisée.
Buy Québécois Act
« La nation québécoise, qui exporte hors de ses frontières la moitié de tout ce qu'elle produit, doit choisir au cas par cas les ententes, accepter celles qui sont bonnes et rejeter celles qui ne le sont pas. Il y a des gens qui croient que ces accords nous interdisent, partout et toujours, de favoriser l'achat local, le contenu québécois. Les États-Unis signent des accords de libre-échange et, en plus, ils ont le Buy American Act. Le gouvernement du Parti Québécois va introduire, dès son élection en 2018, une politique d'achat québécois, de contenu québécois, partout où c'est possible. Le nationalisme économique, ça s'applique aussi à la culture. Le contenu francophone et le contenu québécois doivent prédominer dans les vitrines électroniques qui sont aujourd'hui les magasins culturels en ligne », a-t-il ajouté.
Concertation
« La concertation doit déclencher une action commune pour faire passer le nationalisme économique à la vitesse supérieure, à l'échelle nationale et locale. Par exemple, ici, à Québec, dans les années 1990, notre capitale était arrivée au bout de son modèle économique. Les acteurs politiques et économiques se sont réunis. Ils pouvaient compter sur le leadership rassembleur d'un gouvernement du Parti Québécois. Tous avaient à cœur le développement de Québec, ils connaissaient son énorme potentiel, le talent de ses gens. Les atouts étaient là. Ensemble, ils ont trouvé la manière. Résultat : Québec est passée de "Vieille Capitale" à "Capitale de l'innovation". Une ville créative et prospère, reconnue à travers le monde pour sa vitalité, sa culture, sa beauté, son dynamisme, pour sa qualité de vie et son plein emploi. L'exemple de Québec est d'autant plus inspirant que les atouts qui ont fait sa réussite sont présents dans toutes nos régions : du talent et de la créativité. Avec nous, la concertation sera de retour », a conclu Jean-François Lisée.
SOURCE PARTI QUEBECOIS
Yanick Grégoire, Attaché de presse, Parti Québécois, 438 497-1608
Partager cet article