Navire NM F.-A. Gauthier - La vérificatrice générale dépose un rapport accablant
QUÉBEC, le 29 oct. 2020 /CNW Telbec/ - Le député de Matane-Matapédia et chef parlementaire du Parti Québécois, Pascal Bérubé, le député de René-Lévesque et leader parlementaire, Martin Ouellet, ainsi que le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, sont consternés et indignés devant les conclusions accablantes que contient le rapport de la vérificatrice générale (VG) concernant la gestion de la conception et de la construction du navire NM F.-A. Gauthier.
EN BREF
- Le rapport de la VG sur le traversier F.-A. Gauthier est accablant, consternant, gênant; rarement aura-t-on vu une série d'erreurs aussi monumentales.
- La STQ doit se doter des compétences nécessaires à l'exercice de son mandat, c'est plus qu'une évidence.
- Le gouvernement, de son côté, doit reconnaître ses torts et s'assurer de corriger le tir pour l'avenir; la saga du F.-A. Gauthier a déjà coûté assez cher et causé assez d'embarras.
« C'est un véritable gâchis. La VG nous confirme ce dont on se doutait : la Société des traversiers du Québec a commis une suite d'erreurs majeures, dans pratiquement toutes les étapes du processus. En fait, elle ne possédait pas les compétences pour mener à bien un projet d'une telle envergure et, pire, elle n'a même pas cherché à pallier ses lacunes », a déploré d'entrée de jeu Pascal Bérubé.
À la lecture du rapport de la VG, on apprend en effet que le manque de ressources et d'expertise à la Société des traversiers (STQ) - additionné à une surveillance inadéquate pendant la construction du navire - a fait en sorte que le F.-A. Gauthier compte aujourd'hui 54 défauts jugés impossibles à corriger, dont plusieurs sont majeurs.
« Peut-être qu'on n'en serait pas là si le processus pour la sélection du constructeur avait été, au moins, conforme aux pratiques de l'industrie navale, ou encore si la STQ avait été en mesure de bien négocier le contrat de construction. Or, ces deux éléments ont fait défaut, eux aussi. C'est extrêmement préoccupant de savoir que la STQ n'a pas les compétences requises en ces matières pourtant fondamentales à son champ d'activité », a ajouté Martin Ouellet.
Comme ses collègues, Joël Arseneau n'a caché ni sa déception, ni sa colère. « Cette saga a déjà fait perdre plusieurs dizaines de millions de dollars aux Québécois, sans compter toutes les perturbations avec lesquelles les citoyens de nos régions - le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, les Îles et la Côte-Nord - ont dû composer. Quelqu'un est nécessairement responsable de ce fiasco; le gouvernement admettra-t-il ses torts? », a demandé le député.
Le Parti Québécois estime que dorénavant, la STQ doit devenir imputable de ses décisions, et que le gouvernement doit impérativement présenter un plan pour répondre adéquatement aux enjeux de transport interrives dans l'Est du Québec. « C'est une question de respect pour les populations concernées, ainsi que pour l'ensemble des contribuables québécois », a conclu Pascal Bérubé.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Thomas Gaudreault, Attaché de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 456-2282
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