Négociation dans le secteur public - Les fonctionnaires et ouvriers du SFPQ
se prononcent en faveur de l'entente de principe
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Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec08 oct, 2010, 15:47 ET
QUÉBEC, le 8 oct. /CNW Telbec/ - Les membres du Syndicat de la fonction publique du Québec ont accepté la proposition globale et finale pour le renouvellement des conventions collectives « Fonctionnaires » et « Ouvriers ». Lors d'une tournée de vote dans toutes les régions du Québec, les membres fonctionnaires se sont prononcés en faveur de l'entente de principe à 80 % et les membres ouvriers à 71 %.
Malgré la régularisation de postes permanents pour des membres occasionnels, le maintien des acquis quant aux avantages sociaux, des bonifications du régime de retraite et des gains au chapitre des droits parentaux, il n'en demeure pas moins, selon le SFPQ, que les hausses salariales consenties ne permettent pas de rattraper l'écart de 7,7 % séparant les employés du gouvernement du Québec des autres emplois comparables. « Il faut se souvenir que les employés de l'État avaient également souffert, lors du décret de 2005, de gels salariaux durant plus de 2 ans, rappelle le vice-président responsable de la négociation au SFPQ, Christian Daigle. Au début de la négociation, le Conseil du trésor offrait 5 % d'augmentation ferme. La négociation aura finalement permis de bonifier cette offre et d'espérer des augmentations substantielles si la croissance économique est au rendez-vous. »
Malgré tout, les hausses de salaire consenties par l'employeur demeureront inférieures à la hausse du coût de la vie, du moins pour les deux premières années de la convention collective. C'est cette insatisfaction que les membres ont surtout exprimée lors des assemblées générales, car ils participent aussi à l'essor économique. De plus, « le premier dépôt patronal était truffé de récupérations importantes sur différents aspects des conventions et menaçait des acquis chèrement disputés au cours des négociations précédentes, ajoute monsieur Daigle. Grâce au rapport de force mis de l'avant par le Front commun, il a été possible de renverser la vapeur et de faire comprendre au gouvernement qu'il devait retirer ses demandes de récupération s'il voulait obtenir un règlement. » Le SFPQ compte bien s'inspirer de cette mobilisation pour soutenir la défense des services publics au cours des prochains mois.
Cette tournée de vote a permis de mesurer les inquiétudes des membres entourant la création de l'Agence du revenu du Québec. Les employés occasionnels assujettis à l'entente sur la régularisation de postes permanents ignorent toujours s'ils pourront tirer profit de cette clause de la convention collective advenant la sortie du ministère du Revenu du giron de la fonction publique. Cette entente pourrait entrainer la création d'environ 600 postes permanents à Revenu Québec.
Quant aux clauses de la convention collective touchant les « ouvriers », Christian Daigle indique qu'il faudra suivre de près la mise en place et l'évolution des travaux des comités de travail touchant notamment l'attraction et la rétention du personnel ouvrier ainsi que l'application de la lettre d'entente touchant la diminution du recours à la sous-traitance. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les ouvriers du ministère des Transports.
Profil du SFPQ
Le Syndicat de la fonction publique du Québec regroupe environ 40 000 membres issus de la fonction publique québécoise, dont près de 37 000 sont des employés de bureau ou des techniciens et 3 500 sont des ouvriers.
Renseignements:
SOURCE : | Nathalie Labonté |
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