Négociation dans le secteur public : les négociateurs du gouvernement n'ont pas les coudées franches
MONTRÉAL, le 16 juin 2023 /CNW/ - Trois affiliés de la FTQ qui représentent des travailleuses et des travailleurs du soutien scolaire dénoncent la lenteur des négociations dans le secteur public aux différentes tables sectorielles. Selon eux, les négociations évoluent à pas de tortue parce que les négociateurs patronaux n'ont pas les mandats nécessaires du gouvernement pour régler les dossiers.
Le Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), le Syndicat des employées et employés professionnels-les et de bureau (SEPB-Québec) et l'Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES-800) estiment que le gouvernement leur fait perdre temps et énergie à tenter de négocier des clauses que leurs vis-à-vis patronaux n'ont pas le droit de négocier.
« À quoi ça sert de se rencontrer pour tenter de trouver des solutions aux nombreuses problématiques dans le milieu scolaire si les négociateurs patronaux n'ont pas l'autorisation pour aborder l'ensemble des enjeux. Il y a des limites à passer des journées à se regarder dans le blanc des yeux sans pouvoir faire avancer la négociation », déplore Richard Delisle du Conseil provincial du soutien scolaire du SCFP.
Pourtant, le premier ministre François Legault et la présidente du Conseil du Trésor, Sonia Lebel, avaient promis une progression rapide du processus de négociation et ils disaient vouloir régler en juin. Force est de constater que la réalité diffère considérablement du discours médiatique.
« S'il s'agit là d'une tactique de négociation, elle n'est pas du tout constructive. M. Legault, si vous voulez réellement que les négociations dans le secteur public se règlent rapidement, donnez des mandats clairs à vos négociateurs. On perd un temps précieux. On veut avancer pour le bien de nos membres et surtout pour celui des enfants », affirme Jean-François Labonté, président du Conseil national du soutien scolaire (CNSS-SEPB).
Depuis le dépôt des demandes patronales en décembre 2022, les négociateurs affiliés à la FTQ ont participé à près d'une vingtaine de rencontres de négociation avec les représentants du gouvernement sans enregistrer aucune avancée significative.
« Nos écoles assurent la stabilité sociale et stimulent la croissance économique à long terme. Le gouvernement semble avoir oublié les missions essentielles de ces institutions. Nous devons tout faire pour améliorer le système scolaire en maintenant et en attirant la main-d'œuvre nécessaire pour son bon fonctionnement », rappelle Christopher Williamson de L'UES Local 800.
Comptant près de 135 000 membres au Québec, le SCFP représente environ 13 360 membres dans le secteur de l'éducation au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, les communications, les universités, l'énergie, les municipalités, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte, le transport maritime ainsi que le secteur incendie. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
Le SEPB-Québec est une organisation syndicale composée de 11 sections locales comprenant 15 000 membres, majoritairement des employées et employés de bureau, professionnelles et techniques. Le SEPB-Québec est affilié à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) la plus grande centrale syndicale au Québec.
L'Union des employés et employées de service, section locale 800 (UES 800-FTQ) représente 24 000 travailleuses et travailleurs partout au Québec dans divers secteurs d'activités. Elle est affiliée à la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la plus grande centrale syndicale québécoise, avec plus de 600 000 membres.
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
SCFP, Lisa Djevahirdjian, 514 831-3815, [email protected]; SEPB, Dave Parent, 514-713-2046, [email protected]; UES Local 800, Cyntia Gagnier, 514-704-0510, [email protected]
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