Négociation des responsables de service de garde en milieu familial - Les RSG
distribuent des tracts dans des stations de métro
MONTRÉAL, le 16 sept. /CNW Telbec/ - Alors que les négociations pour en arriver à une première entente collective se poursuivent avec le gouvernement, des équipes de responsables de service de garde en milieu familial (RSG) procèderont ce vendredi matin à une opération de distribution de tracts dans trois stations du métro de Montréal, soit Berri-UQAM, Montmorency et Longueuil-Université-de-Sherbrooke, afin de sensibiliser la population à leurs revendications.
L'opération se déroulera entre 7 h et 8 h 30. La vice-présidente de la CSQ, Mme Louise Chabot, qui participera à l'opération au métro Berri-UQAM, explique que cette action sera une fois de plus l'occasion de rappeler à la population les enjeux importants des négociations en cours pour des milliers de travailleuses au Québec qui n'ont pratiquement pas de droits.
« Elles sont 15 000 RSG à travailler en moyenne 60 à 65 heures par semaine à s'occuper de nos enfants sans recevoir en retour la reconnaissance qu'elles méritent. Ce n'est pas normal et il est injustifiable que ces RSG, qui font un travail comparable à celui des éducatrices dans les Centres de la petite enfance, reçoivent un salaire net qui se situe en deçà du salaire minimum », déclare Mme Chabot.
Des conditions inacceptables
La vice-présidente de la CSQ, dont l'organisation syndicale représente plus de 80 % des RSG au Québec, ajoute que non seulement ces travailleuses n'ont pas droit à un salaire décent, mais que ce n'est guère mieux pour les autres conditions.
« Ces femmes n'ont actuellement ni vacances annuelles ni congé férié payé. De même, la majorité d'entre elles n'ont aucune protection en cas d'accident du travail. Elles ne bénéficient pas plus de mesure d'équité salariale, de mesure d'indexation au coût de la vie ou de mesure favorisant la conciliation travail et famille. Il est inadmissible que l'on maintienne ces travailleuses dans des conditions profondément inéquitables comparativement aux autres travailleuses et travailleurs du Québec », affirme Mme Louise Chabot.
Des moyens de pression qui pourraient s'accentuer
Mme Chabot soutient que le gouvernement n'a pas le choix de profiter des négociations en cours pour donner un mandat clair à ses négociateurs afin qu'ils manifestent une véritable ouverture à l'égard des demandes des RSG.
« Les revendications des RSG sont légitimes et le gouvernement ne peut pas se défiler. Nous voulons lui rappeler que plusieurs actions de mobilisation ont eu lieu depuis le printemps dernier et il est assuré que d'autres suivront et s'accentueront si l'on ne sent pas une véritable volonté du gouvernement de négocier sérieusement », prévient la vice-présidente de la CSQ.
Arrêt de travail d'une journée toujours envisagé
Il faut d'ailleurs rappeler que le 5 juillet dernier, les RSG ont effectué un premier arrêt de travail de deux heures et que d'autres moyens de pression plus lourds sont envisagés au cours des prochaines semaines, pouvant aller jusqu'à la fermeture des services durant une journée complète si cela s'avère nécessaire.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Centrale des syndicats du Québec représente près de 180 000 membres, dont 12 500 intervenantes en milieu familial et plus de 1700 travailleuses dans les installations des CPE. Celles-ci sont regroupées au sein de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec.
Renseignements:
Claude Girard
Agent d'information CSQ
Cell. : 514 237-4432
[email protected]
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