Négociation nationale 2015 - Des offres patronales très mal reçues par les enseignantes et enseignants
QUÉBEC, le 16 déc. 2014 /CNW Telbec/ - La Fédération autonome de l'enseignement (FAE) a reçu avec une indignation totale, ce matin à Québec, les offres patronales du Comité patronal de négociation pour les commissions scolaires francophones dans le cadre du renouvellement de sa convention collective qui arrive à échéance le 31 mars 2015. Le gouvernement s'attaque à presque toutes les clauses de la convention collective actuelle, dont principalement le temps de travail du personnel enseignant qui augmenterait de 10 %. Combinée au gel salarial annoncé hier, cette offre gouvernementale constitue une seconde attaque directe aux enseignantes et enseignants et représente dans les faits une baisse salariale.
« Hier, on s'en prenait aux enseignantes et enseignants. Aujourd'hui, on leur donne une gifle et on s'attaque aux élèves. Plutôt que de donner à l'école publique ce dont elle a besoin pour accomplir sa mission, le gouvernement a présenté aujourd'hui des offres qui affecteraient les conditions de travail du personnel enseignant et réduiraient fortement ou feraient tout simplement disparaître certains services aux élèves. C'est 40 ans de négociation que le gouvernement raye du tableau. Le gouvernement, les commissions scolaires et les directions d'établissement ont décidé de vider un bidon rempli d'essence sur la convention collective des enseignantes et enseignants et de brûler leur contrat de travail », a déclaré Sylvain Mallette, président de la Fédération autonome de l'enseignement.
Il a aussi l'intention d'abolir les moyennes de formation des groupes, ce qui ferait augmenter considérablement le ratio maître-élèves dans les classes. De plus, le gouvernement ajouterait des motifs pour lesquels le maximum d'élèves par classe pourrait ne pas être respecté. La partie patronale a aussi exprimé le souhait d'abolir la pondération a priori pour les élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (EHDAA) qui sont intégrés dans une classe ordinaire. Actuellement, cette mesure permet pourtant de tenir compte des difficultés d'un enfant lorsque vient le temps de constituer un groupe.
« Il ne s'agit là que d'un aperçu des offres proposées ce matin. Non seulement le gouvernement compte s'ingérer dans le travail des enseignantes et enseignants, mais il les priverait encore plus de leur autonomie professionnelle et intensifierait la précarisation du personnel enseignant. On parle d'une détérioration majeure de leurs conditions de travail qui se répercuterait sur les élèves », a ajouté M. Mallette.
La FAE regroupe huit syndicats qui représentent quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec) du préscolaire, du primaire, du secondaire, du milieu carcéral, de la formation professionnelle et de l'éducation des adultes et le personnel scolaire des écoles Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que les membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE).
SOURCE : Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Marie-Josée Nantel, conseillère au Service des communications, Bureau : 514 666-7763, poste 296, Cellulaire : 514 603-2290
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