Négociation nationale - Appel à la solidarité pour les profs de l'école publique
GRANBY, QC, le 21 juin 2023 /CNW/ - Le Centre de services scolaire du Val-des-Cerfs (CSSVDC) a été placardé d'affiches revendicatrices tôt ce matin, en soutien aux profs de l'École Saint-Bernard, à Granby, membres du Syndicat de l'enseignement de la Haute-Yamaska (SEHY), affilié à la Fédération autonome de l'enseignement (FAE). Ces enseignantes et enseignants ont subi dernièrement une coupe salariale collective pour avoir sensibilisé leur direction à leurs revendications afin d'améliorer leurs conditions de travail et, conséquemment, les conditions d'apprentissage de leurs élèves dans le cadre de la négociation de leur Entente nationale, échue depuis le 31 mars dernier. De plus, une quarantaine d'enseignantes et enseignants membres d'autres syndicats affiliés à la FAE sont actuellement massés devant l'entrée du CSSVDC afin d'inviter tous les autres centres de services scolaires à se montrer solidaires des enseignantes et enseignants qui se battent pour un meilleur réseau d'éducation. Une vingtaine de personnes enseignantes étaient également présentes à l'École Saint-Bernard pour sensibiliser les parents de leurs élèves aux propositions qu'elles font au gouvernement pour améliorer les conditions d'enseignement.
« À chaque négociation, les profs déploient une série de moyens de pression afin de faire valoir leurs revendications auprès de la partie patronale, composée des directions d'établissement, des centres de services scolaires et du gouvernement. Dans une société démocratique, où le droit de manifester est reconnu, il est de bon aloi au Québec de permettre aux profs, pendant les périodes de négociation, d'exprimer leur soutien à l'équipe de négociation de la FAE, sans subir des mesures disciplinaires. L'attitude du CSSVDC est déplorable et témoigne d'un grand manque de sensibilité et de solidarité envers la détresse vécue par ses employées et employés », dénonce la présidente de la FAE, Mélanie Hubert.
Les enseignantes et enseignants de l'École Saint-Bernard ont subi une coupure de traitement pour avoir boycotté une rencontre administrative demandée par la direction. Ils pourraient également faire l'objet de mesures disciplinaires pour avoir fait du télétravail pendant une journée pédagogique. Non seulement ont-ils travaillé pendant ce temps, mais d'aucune façon leurs élèves n'ont été affectés par ces mesures.
« La décision d'effectuer du travail au lieu de leur choix relève d'un plan d'action adopté à l'échelle nationale. En sévissant contre les personnes enseignantes, le CSSVDC et la direction de l'École Saint-Bernard attisent le mécontentement de l'ensemble des enseignantes et enseignants des syndicats affiliés à la FAE. Nous leur demandons de faire la part des choses, de tenir compte de cette période de négociation et de revenir sur cette décision », conclut Mme Hubert.
La FAE regroupe neuf syndicats qui représentent plus de 66 500 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l'enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l'éducation des adultes et le personnel scolaire de l'École Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que 3 000 membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE). Elle est présente dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale, de Laval, de l'Outaouais, des Laurentides, de l'Estrie et de la Montérégie, où se situent les quatre plus grands pôles urbains du Québec.
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Marie-Josée Nantel, conseillère aux communications, [email protected] | 514 709-7763
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