Négociation nationale - Pourquoi les profs entament une quatrième semaine de grève générale illimitée
QUÉBEC, le 14 déc. 2023 /CNW/ - La FAE déplore la stratégie du yoyo qu'utilise le gouvernement Legault et ses représentantes et représentants depuis le 23 novembre, tant aux tables de négociation que dans l'espace public. Leur attitude est irrespectueuse et nuisible à la recherche de solutions communes pour répondre aux besoins criants des profs et de leurs élèves. Elle est également irresponsable envers la population qui souhaite aussi que le gouvernement Legault améliore le sort de l'école publique. C'est pour cela que le Conseil fédératif de négociation, dont les membres se sont indignés cette semaine, a mandaté la Fédération de dénoncer avec vigueur cette situation, et que les 66 500 membres de la FAE entament une quatrième semaine de grève générale illimitée.
En début de semaine, la FAE a sommé le gouvernement Legault de prendre la négociation au sérieux et de clarifier les mandats aux tables, puisque ses membres se sentaient floués après des engagements non respectés. L'ouverture de la FAE quant aux demandes patronales de souplesse et de flexibilité sur les affectations n'a pas porté fruits. Or, quelques jours plus tard, force est de constater que les déclarations publiques du premier ministre François Legault sèment encore plus la confusion, puisqu'elles ne traduisent pas l'évolution des pourparlers aux tables de négociation et qu'elles constituent des volte-face quotidiennes.
« Tantôt François Legault implore les profs de cesser la grève pour le bien des enfants, puis il nous indique que ça va brasser une semaine plus tard…avant d'annoncer que les élèves retourneront probablement en classe lundi prochain. Tantôt les représentantes et représentants aux tables de négociation adoptent la ligne dure, tantôt ils se montrent collaboratifs. Tantôt ils ajoutent ou retirent des éléments au gré d'intentions non définies qui priveraient les enseignantes et enseignants de certains droits, avant de revenir sur leurs positions au cours d'une autre rencontre. Après 3 semaines de grève, cette stratégie du yoyo est déplorable, irrespectueuse et inacceptable! », dénonce Mélanie Hubert, présidente de la FAE.
À l'heure actuelle, la FAE estime qu'elle sera près d'une entente de principe lorsque la partie patronale aura fait des pas significatifs par rapport à la composition de la classe et l'échelle salariale des enseignantes et enseignants. Elle demande donc au gouvernement Legault de cesser cette stratégie du yoyo pour qu'il prenne une vitesse de croisière afin d'en arriver à une entente de principe avant les fêtes, mais aussi d'éviter les déclarations publiques à l'emporte-pièce dans l'espace public.
La FAE regroupe neuf syndicats qui représentent plus de 65 500 enseignantes et enseignants du préscolaire, du primaire, du secondaire, de l'enseignement en milieu carcéral, de la formation professionnelle, de l'éducation des adultes et le personnel scolaire de l'École Peter Hall et du Centre académique Fournier, ainsi que 3 000 membres de l'Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE). Elle est présente dans les régions de Montréal, de la Capitale-Nationale, de Laval, de l'Outaouais, des Laurentides, de l'Estrie et de la Montérégie, où se situent les quatre plus grands pôles urbains du Québec.
SOURCE Fédération autonome de l'enseignement (FAE)
Marie-Josée Nantel, [email protected], 514 709-7763
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