Négociations 2021-2025 - L'APCHQ déçue de la position syndicale
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Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)02 mai, 2021, 16:30 ET
MONTRÉAL, le 2 mai 2021 /CNW Telbec/ - À l'échéance de la convention collective du secteur résidentiel, l'Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ) déplore l'absence d'une entente avec l'Alliance syndicale malgré le dépôt, le 22 avril dernier, d'une offre patronale substantielle qui inclut, pour les quatre prochaines années, une augmentation salariale totale de 8,5 % dans le secteur de la construction résidentielle légère, où s'enregistrent 90 % des heures du secteur résidentiel, ainsi qu'une majoration de 7,5 % pour la construction résidentielle lourde.
« Côté monétaire, la proposition permet un enrichissement des travailleurs. En combinant notre offre salariale actuelle aux contributions avantageuses déposées à la table de négociation du tronc commun, pour le fonds de pension et le régime d'assurance des travailleurs, l'augmentation de la rémunération globale représente, pour les salariés, un taux réel d'augmentation de 11,3 % pour le résidentiel léger et 10 % pour le résidentiel lourd. L'Alliance syndicale a donc devant elle un portrait plus qu'enviable », indique François Bernier, vice-président principal Affaires publiques à l'APCHQ.
En retour de l'augmentation salariale offerte et des avantages sociaux sur la table au tronc commun, qui représenteraient une somme globale supplémentaire de 0,93 $ par heure travaillée payée par les employeurs au terme des quatre années de la prochaine convention collective, l'APCHQ demande que les entrepreneurs puissent utiliser les outils technologiques disponibles pour la comptabilisation hebdomadaire du temps travaillé (feuilles de temps) et le pointage quotidien des heures d'arrivée et de départ au chantier (pointage électronique). Sur ce dernier point, notons que la partie patronale a pris soin de prévoir des solutions qui respectent la vie privée des travailleurs.
Un rendez-vous manqué
Maintenant que les conventions collectives sont échues, l'APCHQ tient à souligner qu'elle a démontré toute l'ouverture nécessaire afin d'arriver à une entente négociée, dans les meilleures conditions et les meilleurs délais possible.
« Nous avons négocié de bonne foi, jusqu'au bout de notre mandat. Nous avons déposé un avis d'intention de négocier le 24 septembre 2020. En considérant que la signature du protocole entre les associations syndicales représentatives a repoussé le début réel des discussions à la fin janvier, l'Alliance syndicale ne peut faire porter l'absence d'une entente négociée sur le dos des employeurs, à l'échéance de la convention collective. Dans ce contexte, l'APCHQ a fait preuve de créativité, sans perdre de vue les particularités du secteur résidentiel, notamment le respect de la capacité de payer des consommateurs », soutient François Bernier.
Concrètement, la dernière offre syndicale, déposée à l'échéance de la convention le 30 avril dernier, prévoit des hausses salariales de 12,2 % sur quatre ans dans le secteur résidentiel léger et 8,2% dans le secteur résidentiel lourd, en plus des contributions consenties par l'employeur pour les avantages sociaux. Aussi, cette offre de l'Alliance syndicale balaie toutes les propositions présentées par l'APCHQ sur le plan des clauses normatives, dont une majoration importante des frais de déplacement à l'avantage des salariés.
Il n'est pas trop tard
Malgré sa déception, l'APCHQ demeure ouverte à négocier, pour conclure une nouvelle convention collective dans les plus brefs délais. Dans les faits, le secteur résidentiel jouit déjà d'une convention mature et enviable, qu'il serait inopportun de dénaturer, particulièrement en ces temps d'insécurité.
Dans les jours à venir, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale fera connaître sa décision quant à la possible prolongation du processus de médiation, pour une durée de 30 jours supplémentaires. Advenant un tel cas, les parties pourraient acquérir le droit légal de grève ou de lockout à compter du 20 juin. À l'opposé, la fin de la médiation en date du 30 avril aurait pour effet de permettre des moyens de pression dès le 21 mai prochain.
« Dans le contexte sanitaire et social actuel, nous sommes d'avis que l'industrie doit demeurer consciente de la fragilité de la reprise économique. Une entente négociée, même à ce moment-ci, serait toujours préférable afin d'éviter des dommages économiques et humains pour les ménages. Rappelons-le, la pandémie a jusqu'à maintenant eu des impacts limités quant à la poursuite des activités sur les chantiers. D'autres secteurs économiques, tels que la restauration et l'hôtellerie, n'ont pas eu notre chance. L'APCHQ en est consciente », conclut François Bernier.
À propos de l'APCHQ
Fondée en 1961, l'APCHQ est un organisme privé à but non lucratif qui a pour mission de faire valoir et développer le professionnalisme de ses 18 000 entreprises membres réunies au sein de 14 associations régionales. Grâce à son offre de services techniques, juridiques, administratifs et de formation ainsi qu'à ses interventions gouvernementales et publiques, l'APCHQ contribue à ce que ses membres puissent accroître leurs compétences et évoluer dans un environnement hautement compétitif. En outre, à l'occasion du renouvellement des conventions collectives de l'industrie de la construction, l'APCHQ a le mandat de négocier au nom de 15 200 employeurs du secteur résidentiel.
SOURCE Association des professionnels de la construction et de l'habitation du Québec (APCHQ)
Renseignements et demandes d'entrevue : Émilie Hermitte, Conseillère en communications et en relations publiques, Cell. : 514 237-7096, [email protected]
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