Négociations avec le SCCCUM: L'UdeM demande la conciliation
MONTRÉAL, le 14 janv. /CNW Telbec/ - Après 14 séances de négociations infructueuses avec les représentants du Syndicat des chargés et des chargées de cours de l'UdeM (SCCCUM), l'Université de Montréal demande au ministère du Travail de nommer un conciliateur à la table de négociation. La convention qui lie l'Université aux chargés de cours est échue depuis le 31 août 2009.
L'Université s'est résolue à recourir à la conciliation en raison de la position arrêtée du syndicat et du maintien intégral des demandes que ce dernier a soumises au début du processus. Ces demandes comprennent, entre autres choses :
- Une hausse salariale de 21 % sur trois ans, qui ferait augmenter la masse salariale consentie aux chargés de cours de 5,5 M $ d'ici l'été 2012. Le syndicat justifie cette demande en prenant comme base de comparaison les salaires des professeurs du SGPUM, et non le marché de référence des chargés de cours des autres universités, comme cela a toujours été le cas. - Le plafonnement des groupes-cours, qui limiterait la taille des groupes à un maximum de 40 étudiants et compenserait le chargé de cours pour chaque étudiant supplémentaire. Outre qu'une telle disposition n'existe pour aucun autre corps enseignant de l'UdeM, son application entraînerait des dépenses supplémentaires de l'ordre de 9 M$ par année. - Une augmentation du nombre de libérations syndicales, qui représenterait l'équivalent de 14 charges de cours supplémentaires à des fins d'activités syndicales. L'Université considère cette demande abusive, étant donné qu'elle a déjà consenti une augmentation des libérations syndicales équivalant à 23 charges de cours lors de la dernière négociation en 2007. - Une hausse de l'indemnité versée en cas de l'annulation d'un cours, qui passerait de 12 % à 16 % du traitement prévu pour le cours annulé.
L'Université, de son côté, réclame notamment une plus grande souplesse dans le processus d'affichage des charges de cours, une révision des conditions de désistement, un allongement de la période de probation, le maintien d'une pratique professionnelle dans les secteurs d'enseignement pratique et clinique, ainsi que des changements qui permettraient à un étudiant de la Faculté de musique de travailler avec l'accompagnateur ou le coach vocal de son choix au lieu qu'il lui soit assigné, comme c'est le cas présentement.
Devant l'impasse du processus de négociation et les dysfonctionnements qui en résultent à la table, l'Université estime que seule la présence d'un conciliateur pourra aider les deux parties à s'entendre sur un projet de convention. C'est pourquoi elle a adressé une demande en ce sens le 13 janvier dernier, tel que le prévoit le Code du travail du Québec.
Le ministère du Travail devrait désigner un conciliateur au cours des prochaines semaines.
Sur le Web : Info-négo : http://www.umontreal.ca/personnel/infonego/scccum
Renseignements: Personne-ressource auprès des médias : Sophie Langlois, Directrice, Relations Médias, Université de Montréal, (514) 343-7704, [email protected]
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