Négociations dans le secteur public - La CAQ demande de l'aide pour les enfants autistes
QUÉBEC, le 10 déc. 2015 /CNW Telbec/ - C'est accompagné par une représentante d'Autisme Québec et de trois mères d'enfants autistes et TDAH que le porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d'éducation, Jean-François Roberge, a fait trois demandes bien précises au gouvernement, dans le cadre des négociations avec le secteur public, afin d'améliorer le cheminement des enfants autistes et vivant avec un TDAH dans le système d'éducation québécois.
Depuis le début des années 2000, le nombre d'enfants EHDAA, qui inclut diverses problématiques comme les handicaps, le trouble du spectre de l'autisme, les troubles psychologiques et trouble du déficit de l'attention, est en forte hausse. Les coupures libérales en éducation font maintenant en sorte que beaucoup de ces enfants n'ont malheureusement pas accès aux services dont ils ont besoin, mettant ainsi en péril leurs chances de réussite scolaire. « Cette année seulement, on compte 250 professionnels de moins dans le réseau. Ce sont les élèves les plus vulnérables qui écopent. Pourtant, les élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage doivent recevoir les meilleurs services possibles pour assurer le plein potentiel dans leur développement. », explique Jean-François Roberge.
Dans ce contexte, la CAQ fait trois demandes :
- Qu'une stabilité des intervenants soit assurée auprès des enfants EHDAA et autistes
- Que le gouvernement affecte davantage de ressources pour les enfants EHDAA et autistes
- Que le ministre s'assure que le personnel qui intervient auprès des enfants EHDAA et autistes acquièrent rapidement la formation nécessaire pour le faire
Rappelons que la CAQ veut se départir des commissions scolaires actuelles et les transformer en centres de services allégés afin de réaliser des économies substantielles dans la bureaucratie et de réinvestir davantage de ressources directement dans les écoles.
Des demandes qui trouvent écho
Les demandes de la CAQ trouvent d'ailleurs écho chez plusieurs personnes concernées. Autisme Québec, par la voix de sa représentante Marie-Joëlle Langevin, a tenu à appuyer et remercier la CAQ pour l'opportunité d'interpeller ainsi le gouvernement. « Nous souhaitons que l'importance des besoins décrits aujourd'hui soit entendue.. Les compressions d'aujourd'hui risquent de coûter très cher dans le futur », a-t-elle déclaré lors du point de presse.
Annick Frégeau a voulu, par ailleurs, remercier les acteurs du monde de l'éducation pour leur dévouement, malgré les conditions budgétaires difficiles : « Au sein de l'école, j'ai croisé des hommes et des femmes de cœur qui, comme moi, se donnent autant pour le bien et la réussite des petits. On a beau leur couper leur budget, leur personnel et leurs ressources, mais soyez assuré, Monsieur Blais, que la volonté que nous avons, nous les parents et les acteurs du milieu scolaire, d'aider et de propulser nos enfants vers de plus hauts sommets, personne ne pourra ne nous couper cela », a-t-elle affirmé.
Martine Boudreault, de son côté, a expliqué le parcours plutôt difficile de sa fillette de 9 ans qui a dû changer à trois reprises d'école en seulement quatre ans de scolarité. « À chaque fois, c'est l'adaptation qui perturbe un quotidien déjà bien exigeant pour ma fille et notre famille. Il ne s'agit pas d'accuser personne, mais de mettre en évidence un fait : plusieurs intervenants ont des connaissances et des compétences insuffisantes pour bien accompagner nos enfants. Les formations initiales en éducation spécialisée et en adaptation scolaire comptent seulement quelques heures sur l'autisme », a-t-elle tenu à dénoncer.
Finalement, Brigitte Dubé a voulu témoigner des bienfaits que peuvent apporter des mesures spécialisées pour les enfants autistes et la création de classes adaptées pour ces enfants. « La création de cette classe représenta alors pour mon fils le début d'une stabilité du personnel, mais aussi d'un personnel qui était formé adéquatement en autisme. Et qui, donc, pouvait répondre aux besoins des élèves. Je peux témoigner de l'importance capitale de la stabilité et de la formation adéquate des professionnels qui interviennent auprès des enfants en difficulté », a-t-elle expliqué.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Émilie Toussaint, Attachée de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-446-1383, [email protected]
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