Négociations dans le secteur public dans la Mauricie - Les offres patronales
sont insatisfaisantes
TROIS-RIVIÈRES, QC, le 24 févr. /CNW Telbec/ - Les offres déposées par le gouvernement du Québec dans le cadre de la négociation des conventions collectives du secteur public sont inacceptables à tous les niveaux. C'est le message qu'a porté aujourd'hui en conférence de presse le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), M. Réjean Parent, au cours d'un passage à Trois-Rivières effectué dans le cadre d'une tournée du Québec.
M. Parent était accompagné pour l'occasion de M. Denis Bastarache, président du Syndicat du personnel professionnel de l'éducation du Cœur et du Centre du Québec (SPPECCQ-CSQ), de Mme Claudia Cousin, vice-présidente du Syndicat de l'enseignement des Vieilles Forges (SEVF-CSQ), de M. Yvon Dubé, 2è vice président du syndicat des infirmières et infirmiers, infirmières auxiliaires et infirmiers auxiliaires et inhalothérapeutes Mauricie-Cœur-du-Québec (SIIIACA-CSQ) et de M. Stéphane Roberge, président du syndicat de soutien scolaire de La Riveraine (SSSLR)
Des offres insatisfaisantes pour les employés de l'État... et pour la population
Les offres déposées par le gouvernement sont insatisfaisantes à tous les niveaux, selon Réjean Parent, notamment au niveau salarial : "Quand on considère les hausses projetées du coût de la vie, ces offres sont synonymes d'appauvrissement pour les employés de l'État. Des employés qui, rappelons-le, ont déjà un retard à rattraper sur le privé en termes de conditions salariales."
Rappelons que le gouvernement offre une hausse annuelle moyenne du salaire des employés de l'État de 1 % sur les cinq prochaines années. Pour les deux prochaines années, le gouvernement offre de majorer ce salaire de 0,5 % et 0,75 % alors que les hausses prévues du coût de la vie sont respectivement de 1,7 % et 2,1 %.
Mais au-delà des seules offres salariales, c'est l'ensemble des dépôts patronaux qui sont à rejeter. "Notre gouvernement s'est amené à la table de négociations avec une approche bêtement comptable qui ne tient aucunement compte des besoins de la population et de la façon dont nous allons rendre les services aux Québécoises et aux Québécois au cours des 5 prochaines années", dénonce Réjean Parent.
Les systèmes d'éducation et de santé, par exemple, ont cruellement besoin de moyens. Il faudrait notamment investir 700 millions $ dans le seul réseau scolaire pour que le Québec atteigne la moyenne canadienne, et 300 millions $ dans le réseau collégial. Il y a aussi pénurie notoire de main-d'œuvre dans le réseau de la santé et des services sociaux.
Selon Réjean Parent : "On veut faire porter le poids de la qualité des réseaux sur le personnel, on ne se gêne pas pour leur donner de multiples objectifs ambitieux, mais d'une part, on sabre dans leurs conditions de travail et, d'autre part, on ne leur accorde aucune ressource pour réussir."
Dans la région de la Mauricie, les solutions du gouvernement se font attendre
Dans la région de la Mauricie, les représentants syndicaux voient l'échéance du 31 mars approcher à grands pas et ils attendent toujours de voir quelles mesures le gouvernement proposera pour corriger les problématiques.
Dans le domaine de l'éducation par exemple, le président du SPPECCQ-CSQ, M. Denis Bastarache, s'inquiète de l'épuisement du personnel professionnel lié à la surcharge de travail et au manque d'effectifs. La vice-présidente du SEVF, Mme Claudia Cousin, s'inquiète quand à elle du manque de services aux élèves en difficulté et M. Stéphane Roberge du SSSLR s'inquiète de la précarité des employés de soutien et du manque de services aux élèves qui en découle.
Dans le domaine de la santé, le vice-président du SIIIACQ-CSQ, M. Yvan Dubé, est préoccupé par la détérioration du climat de travail, par la détresse psychologique des employés due à la lourdeur de la tâche et par le problème des heures supplémentaires obligatoires.
Une issue conflictuelle ?
Puisque l'écart entre les offres patronales et les demandes syndicales est énorme et que la forme des dépôts patronaux n'est pas de nature à favoriser une négociation rapide, la CSQ commence à douter que l'on puisse en arriver à une entente dans l'échéancier prévu, soit pour le 31 mars.
"Pour nous, cette date est une échéance, mais elle n'est pas sacrée", souligne le président de la CSQ. "Le gouvernement déclare publiquement qu'il veut un règlement rapide, sans conflit et sans décret. Mais son comportement aux tables de négociations est tout autre. S'il veut vraiment régler dans l'harmonie, il est temps qu'il fasse montre d'un peu de bonne volonté", conclut M. Parent.
Profil de la CSQ
La CSQ représente plus de 170 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l'éducation. Elle est l'organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications. Dans la région Mauricie-Nicolet, la CSQ représente plus de 12 000 membres répartis dans 16 syndicats et une association de retraités (AREQ).
Le Syndicat du personnel professionnel de l'éducation du Cœur et du Centre-du-Québec (SPPECCQ-CSQ) représente 625 membres, soit tous les professionnels impliqués dans les Commissions Scolaires Chemin-du-Roy, de l'Énergie, de la Riveraine, des Chênes et des Bois-Francs.
Renseignements: Denis Bastarache, Président du Syndicat du personnel professionnel de l'éducation du Cœur et du Centre du Québec (CSQ), (819) 693-1442; Daniel Bussières, Attaché de presse CSQ, (514) 213-6468; Source: Centrale des syndicats du Québec
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