QUÉBEC, le 5 oct. 2023 /CNW/ - La présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), Valérie Grenon, entourée de la porte-parole de la négociation des responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial régi et subventionné, Sylvi Boisclair, ainsi que de la porte-parole de la négociation des intervenantes en centre de la petite enfance (CPE), Anne-Marie Bellerose, rendent publiques les revendications syndicales déposées aux tables de négociation les 26 et 29 septembre 2023. Les contrats de travail étant échus depuis le 31 mars dernier, la FIPEQ-CSQ est plus que prête à voir s'amorcer les discussions aux tables de négociation.
Rappelons-nous également que, pour une première fois, les conventions des deux secteurs ont terminé en même temps et que la FIPEQ-CSQ a saisi l'opportunité de rallier l'ensemble des intervenantes derrière une négociation commune. Bien que les négociations aient évidemment lieu au sein de tables distinctes, les intervenantes en petite enfance qui œuvrent tant en milieu familial qu'en CPE rencontrent des enjeux communs tels que la surcharge de travail, l'épuisement et le déclin de leur pouvoir d'achat.
Principales revendications syndicales du secteur RSE
Constamment talonnée par la poussée inflationniste et devant un essoufflement dû à de longues semaines de travail, les RSE ont besoin d'une subvention à l'abri de l'inflation afin de protéger leur pouvoir d'achat, de maintenir l'offre de produits de qualité aux tout-petits ainsi que davantage de soutien pour accompagner l'ensemble des enfants dont les besoins particuliers sont de plus en plus nombreux :
- La FIPEQ-CSQ revendique une subvention qui protège les RSE de l'inflation, notamment en sachant que leur revenu direct est impacté par la hausse du coût du panier d'épicerie. Depuis 2020, le coût du panier d'épicerie a augmenté de 13,9 % et les projections pour 2023 annoncent une inflation alimentaire entre 9,9 % et 11,3 %. Sachant que les RSE doivent se procurer de la nourriture de qualité pour les tout-petits à même leur subvention, ces hausses extrêmes doivent être prises en compte. Il va de soi que la subvention devrait être augmentée suivant un mécanisme qui reflète l'inflation et qui empêcherait que le revenu brut des RSE soit grugé par les poussées inflationnistes.
- La FIPEQ-CSQ revendique que les RSE puissent être remplacées lors d'absences pour des raisons personnelles de manière à soutenir les familles et les tout-petits en offrant une constance de leur service.
- La FIPEQ-CSQ revendique que tous les enfants ayant des besoins particuliers (EBP) puissent bénéficier de la subvention nécessaire afin que les RSE les accompagnent à la hauteur de leurs besoins et au rythme de leur développement.
- La FIPEQ-CSQ revendique un soutien pour les RSE lors de moments difficiles, comme un deuil, en leur accordant des congés sociaux payés.
Principales revendications du secteur CPE
Face à une pénurie de personnel criant ainsi que devant une hausse constante de l'inflation, les intervenantes qui travaillent en CPE ont principalement besoin de plus de soutien et d'un salaire qui tient compte de l'indice des prix à la consommation.
- La FIPEQ-CSQ revendique un meilleur système de soutien pour les intervenantes en poste soit par :
- l'embauche de personnel spécialisé afin d'accompagner notamment les enfants ayant des besoins particuliers ;
- l'embauche de personnel de soutien afin de réduire la surcharge ;
- l'augmentation des journées pédagogiques permettant de réserver un moment dédié à la planification adaptée au programme éducatif.
- La FIPEQ-CSQ revendique un salaire ajusté à l'indice des prix à la consommation de manière à protéger le pouvoir d'achat des intervenantes et d'empêcher leur appauvrissement. De plus, la fédération revendique une bonification salariale qui permettrait d'améliorer le pouvoir d'achat et de poursuivre le rattrapage salarial vis-à-vis les autres secteurs et les autres provinces. Les demandes sont :
- 1er avril 2023 : 2,86 $ de l'heure (environ 100 $/semaine pour une salariée qui travaille 35 heures par semaine);
- 1er avril 2024 : Inflation + 3 %;
- 1er avril 2025 : Inflation + 4 %.
- La FIPEQ-CSQ a comme objectif d'attirer des intervenantes dans le réseau éducatif à la petite enfance et de retenir celles en place. Ainsi, elle revendique l'obtention de journées de vacances supplémentaires.
- La FIPEQ-CSQ demande le retrait du premier échelon afin d'assurer un salaire d'entrée plus élevé et ainsi attirer la relève dans le réseau.
« Les intervenantes en petite enfance, qu'elles œuvrent en tant que RSE ou dans un CPE, consacrent la plus grosse partie de leur vie à accompagner, soutenir et veiller au développement des tout-petits du Québec. Leur rôle est primordial et leur impact sur la trajectoire de vie des enfants a été prouvé de nombreuses fois. Leur apport à la société doit être reconnu et valorisé par des conditions de travail dignes qui empêchent la dégringolade de leur pouvoir d'achat, notamment. Ce sont ces certitudes qui guideront nos deux comités de négociation tout au long du processus et notre objectif est de bonifier les conditions des intervenantes de tous les milieux confondus, ce qui permettra d'offrir des services de qualité aux familles du Québec », affirme Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
Profil de la FIPEQ-CSQ
La Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ) est l'organisation syndicale la plus représentative en petite enfance. Elle représente plus de 11 000 membres à travers le Québec travaillant dans les centres de la petite enfance (CPE) ou comme responsables en services éducatifs (RSE) en milieu familial régi et subventionné.
Source : Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ)
Twitter : @fipeq_csq
SOURCE Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ)
Alicia Dufour, Conseillère aux communications, Cellulaire : 514 219-3059, Courriel : [email protected]
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