Négociations des secteurs public et parapublic - Les syndicats CSN font le
point stratégique
MONTRÉAL, le 8 avr. /CNW Telbec/ - À la suite d'un blitz de négociations qui n'a pas permis d'en arriver à des ententes aux différentes tables, les syndicats de la CSN discutent de la pertinence de donner quelques jours supplémentaires à la négociation. Réunis au Palais des congrès jusqu'à demain, les quelque 1000 délégué-es des 400 syndicats CSN du secteur public évaluent aussi la possibilité de formuler une demande de médiation, au plus tard le 20 avril si aucune entente ne semble atteignable d'ici là. S'il s'avère nécessaire, ce geste sera posé de façon coordonnée, en Front commun.
"Nous avons dit à plusieurs reprises qu'il y a urgence de régler les problèmes et que nous sommes prêts à envisager tous les moyens nous permettant d'atteindre nos objectifs. Bien que le blitz ne nous ait pas permis de convenir d'ententes, nous jugeons que tant qu'il y a de l'espace pour négocier, nous devons l'occuper. Nous espérons que le gouvernement saisira cette ultime chance de parvenir à des règlements négociés", explique le vice-président de la CSN, Louis Roy. De même, la CSN souhaite qu'en cas de recours à la médiation, celle-ci soit active et qu'elle favorise véritablement la conclusion de règlements satisfaisants.
Nouveau plan d'action
Les délégué-es se pencheront également sur un plan d'action comprenant de nombreuses activités de visibilité et de mobilisation au cours des prochains mois. Les syndicats n'entendent surtout pas baisser les bras et redoubleront d'ardeur afin d'atteindre leurs objectifs de négociation.
"Compte tenu des progrès insatisfaisants en négociation, il ne serait pas responsable de notre part de ne pas penser dès maintenant à la suite des choses. Le gouvernement a vraiment tout en main pour éviter qu'il y ait un conflit. On lui a donné beaucoup de temps pour se faire une idée. Le gouvernement connaît nos priorités et il sait que nous sommes disposés à travailler jour et nuit pour trouver un terrain d'entente satisfaisant. S'il a une réelle volonté de régler, nous serons du rendez-vous mais nous devons préparer la suite", juge Louis Roy.
Des progrès insuffisants
Rappelons que les fédérations de la CSN ont déposé leurs projets de négociation, le 30 octobre 2009, tout comme l'ensemble des organisations composant le Front commun. Pendant six mois toute l'emphase a été mise sur la négociation aux tables. Il y a un mois, la présidente du Conseil du trésor, Monique Gagnon Tremblay a annoncé une intensification, puis un blitz, puis un sprint. Ça n'aura pas permis de régler les conventions collectives parce que les négociateurs patronaux, aux tables sectorielles, n'ont pas fait preuve de suffisamment de volonté pour régler les deux ou trois grands enjeux que la partie syndicale a ciblés, à la demande du Conseil du trésor.
Dans la santé et les services sociaux, il y aura eu de nombreuses heures de discussion au cours des dernières semaines. À plusieurs reprises, les négociateurs syndicaux ont ouvert leur jeu sur des enjeux majeurs. Les solutions promues par les syndicats permettraient d'améliorer les conditions de travail de même que la qualité et l'accessibilité des services pour la population. Ils se sont butés jusqu'à maintenant à une partie patronale beaucoup plus soucieuse de défendre ses droits de gérance que de s'attaquer aux problèmes de fond du réseau public.
En éducation, les travaux ont progressé mais pas suffisamment pour que nous puissions en venir à des ententes de principe. Chez les enseignantes et enseignants de cégep, par exemple, l'ajout d'un nombre suffisant de postes est une question majeure qu'on devra absolument régler afin de conclure une entente.
À propos de la CSN
La Confédération des syndicats nationaux regroupe plus de 160 000 travailleuses et travailleurs de l'État ce qui en fait l'organisation syndicale la plus importante du secteur public québécois. La CSN représente des travailleuses et des travailleurs de tous les titres d'emploi du réseau public de santé et des services sociaux. En éducation, elle est l'organisation la plus représentative chez le personnel de soutien et chez les enseignantes et enseignants de cégep. Elle compte également 1500 salarié-es dans des organismes gouvernementaux qui ont choisi de mener leurs négociation en Front commun. Fondée en 1921, la CSN regroupe aujourd'hui plus de 300 000 travailleuses et travailleurs de tous les secteurs d'activité au Québec.
Renseignements: Jean-Pierre Larche, Information secteur public CSN, (514) 605-0757; Source: Confédération des syndicats nationaux
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