Négociations du secteur public - « Force est de constater que les syndiqué.es font plus d'effort que le ministre Coiteux » - Françoise David
QUÉBEC, le 19 nov. 2015 /CNW Telbec/ - La députée de Gouin, Françoise David, juge que le président du Conseil du trésor crée lui-même l'impasse en accueillant avec autant de fermeture les nouvelles offres de la partie syndicale. Martin Coiteux démontre qu'il ne cherche qu'une seule chose : en arriver à une loi spéciale pour imposer la convention collective du secteur public.
« Toute personne de bonne foi doit reconnaître que jusqu'à maintenant ceux qui ont mis le plus d'eau dans leur vin durant ces négociations, ce sont les syndiqué.es. Quand M. Coiteux dit qu'il y a impasse, il a peut-être raison, sauf que c'est lui qui en est responsable et c'est ce qu'il recherche. On apprenait ce matin que le gouvernement allongerait encore 400 millions $ de plus pour les médecins. Il est peut-être temps de partager la tarte avec d'autres employé.es du secteur public », explique la porte-parole de Québec solidaire.
Rappelons que les membres du Front commun réclamaient d'abord 4,5% d'augmentation par année. Ils demandent maintenant 2,9 % en moyenne sur trois ans, selon l'inflation et la croissance économique. Martin Coiteux, lui, n'a pas bougé. Il offre toujours 0,6% par année en moyenne pendant cinq ans, exactement ce qu'il offrait depuis le début. Ajouter la relativité salariale dans le calcul est simplement une stratégie pour embrouiller le portrait.
« Martin Coiteux ne souhaite pas réellement faire un bout de chemin. Il souhaite peut-être que le conflit s'étire pour ensuite imposer la convention par une loi spéciale. La population sait que les offres du gouvernement aux enseignantes, aux infirmières et aux autres travailleurs du secteur public signifient dans les faits un appauvrissement en tenant compte de l'inflation. Personne ne cautionne un appauvrissement, que ce soit dans le public ou dans le privé», ajoute Mme David.
Québec solidaire a d'ailleurs déposé une motion sans préavis à l'Assemblée nationale, mercredi, pour rappeler au gouvernement que le recours à une loi spéciale pour imposer les conditions de travail du secteur public pourrait se retourner contre lui et coûter cher en procédures judiciaires.
« La jurisprudence a évolué depuis 2005. La Cour suprême a reconnu que la partie patronale devait négocier de bonne foi sinon un règlement imposé par loi spéciale pourrait être inconstitutionnel. Le gouvernement doit en tenir compte et commencer à négocier sérieusement », conclut Françoise David.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse | Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
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