Négociations du secteur public - La tournée du Front commun s'arrête dans la région du Bas-Saint-Laurent (Rimouski, Rivière-du-Loup)
RIVIÈRE-DU-LOUP, QC, le 6 nov. 2014 /CNW Telbec/ - C'est sous le thème « Avec nous, partout au Québec » que la tournée s'arrête dans la région du Bas-Saint-Laurent. Les porte-parole du Front commun, Louise Chabot, du Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), Francine Lévesque, de la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et Lucie Levasseur, de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), sont de passage dans la région afin de rencontrer les travailleuses et les travailleurs des services publics, de visiter les milieux de travail et d'organiser une assemblée publique à propos des enjeux de ces négociations pour le renouvellement des conventions collectives.
« Nous parlons au nom de plus de 400 000 travailleuses et travailleurs qui œuvrent dans tous les domaines, dans toutes les régions du Québec. Cette négociation est importante, non seulement pour nos membres, mais pour toute la population. Il ne s'agit pas seulement de donner à nos membres les conditions de travail qu'ils méritent, mais aussi d'assurer l'avenir des services publics », a déclaré Louise Chabot.
Les services publics : un moteur économique régional
Avec 16 623 salariés, les services publics contribuent à dynamiser l'économie du Bas-Saint-Laurent en détenant 21 % des emplois. C'est une somme de plus d'un demi-milliard de dollars qui est injectée dans l'économie régionale. Du côté de la fonction publique, c'est 2321 femmes et hommes qui permettent aux programmes gouvernementaux de fonctionner tout en assurant un accès local aux services des ministères. Dans le secteur de la santé et des services sociaux, ce sont 7000 travailleuses et travailleurs dévoués qui offrent des services à la population dans la région. Les cégeps, qui emploient 2104 personnes, permettent aux jeunes de la région d'avoir accès à une éducation postsecondaire de qualité, sans devoir s'exiler vers les grands centres. Ils agissent en tant que vecteurs de développement économique, notamment dans le domaine maritime, et de pôles de rétention de la main-d'œuvre qualifiée dans la région.
« Nous sommes face à un enjeu majeur. Le gouvernement prévoit le départ à la retraite de 15 000 employés du secteur public annuellement au cours des prochaines années. Des mesures concrètes d'attraction et de rétention de la main-d'œuvre doivent être convenues avec le gouvernement. Nous devons dès aujourd'hui prendre les moyens pour assurer la continuité et la qualité des services publics », a ajouté Francine Lévesque.
Des conditions de travail qui doivent être améliorées
L'écart salarial entre les travailleuses et travailleurs des services publics et ceux des autres secteurs ne cesse de croître. L'Institut de la statistique du Québec (ISQ) l'estimait à 8,3 % en novembre dernier. Pour ce qui est de la sécurité d'emploi, 52 % des emplois dans le secteur public sont à statut précaire ou à temps partiel. C'est plus de la moitié des travailleuses et travailleurs en négociation qui ne bénéficient d'aucune sécurité d'emploi.
Les demandes salariales du Front commun sont de l'ordre de 4,5 % par année pour une convention collective d'une durée de trois ans. Elles s'expliquent ainsi : 2 % par année pour combler le retard de la rémunération globale identifié par l'ISQ; 2 % supplémentaires pour maintenir la parité salariale avec les autres salariés québécois au cours de la durée de la convention et afin d'assurer une protection contre la hausse du coût de la vie et, enfin, un montant fixe équivalent à 0,5 % du salaire moyen afin que la croissance économique du Québec puisse bénéficier aux employés de l'État.
« Il est grand temps de donner aux travailleuses et aux travailleurs des services publics les conditions de travail qu'ils méritent. Cet écart salarial est inacceptable et le gouvernement doit y remédier. Il est faux de prétendre qu'ils bénéficient d'une sécurité d'emploi justifiant une rémunération inférieure au reste du marché du travail. Les employés du secteur public revendiquent ce qui leur revient, ni plus, ni moins », a souligné Lucie Levasseur.
Le Front commun, mobilisé partout au Québec
En convenant de revendications communes et en joignant leurs forces, les membres des organisations du Front commun établissent un rapport de force considérable pour faire valoir leurs revendications. « Le gouvernement doit prendre acte de cette force qui s'oppose à l'austérité, aux compressions et à la privatisation dans les services publics. Il est temps d'envisager des solutions progressistes, porteuses pour l'avenir du Québec. À commencer par des services publics forts et adéquatement financés », ont conclu les leaders syndicaux.
À propos
Le Front commun regroupe le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, formé de la CSQ, du SFPQ et de l'APTS), la Confédération des syndicats nationaux (CSN) et la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ). Ensemble, ces organisations représentent plus de 400 000 travailleuses et travailleurs des réseaux de la santé et des services sociaux, de l'éducation, de l'enseignement supérieur et de la fonction publique du Québec. Les conventions collectives du secteur public viendront à échéance le 31 mars 2015.
SOURCE : FTQ
Maxime Clément, Secrétariat intersyndical des services publics (SISP), Cell. : 514 442-4823; Renaud Poirier St-Pierre, Confédération des syndicats nationaux (CSN), Cell. : 514 835-9780; Jean Laverdière, Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), Cell. : 514 893-7809
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