NÉGOCIATIONS - Une première journée de grève pour les 11 000 salarié-es de CPE syndiqués à la CSN
MONTRÉAL, le 24 sept. 2021 /CNW Telbec/ - Sans convention collective depuis plus de 18 mois, les travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance (CPE) syndiqués à la CSN ont souligné la journée du 100e anniversaire de la centrale syndicale vendredi en exerçant une première journée de grève et en manifestant à différents endroits dans toutes les régions du Québec.
« Nous assistons à un véritable exode des travailleuses et travailleurs des CPE, à un point tel que cela engendre des bris de services, ou même des fermetures, déplore la présidente de la CSN, Caroline Senneville. Le gouvernement doit comprendre que pour s'attaquer à la pénurie de main-d'œuvre généralisée au Québec, les parents - surtout les femmes - doivent pouvoir travailler et, pour ça, il faut du personnel pour prendre soin de nos enfants dans les CPE. »
Les travailleuses et les travailleurs des CPE affiliés à la CSN piaffent d'impatience alors que les négociations stagnent depuis plusieurs mois et que la situation continue de s'empirer sur le terrain. Pendant ce temps, non seulement le gouvernement n'offre aucune solution concrète pour résoudre les problèmes de surcharge de travail et les difficultés de recrutement et de rétention du personnel, mais il fait des demandes de reculs qui ne feront qu'aggraver la situation.
« Le manque de main-d'œuvre est criant dans les CPE, poursuit Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS-CSN. On a besoin de donner un coup de barre et, malheureusement, les offres déposées par le gouvernement à ce jour sont nettement insuffisantes pour renverser la tendance et assurer la pérennité du réseau. »
« Nos membres ont voté en faveur de la grève à hauteur de 97 %. Ça démontre bien à quel point ils sont au bout du rouleau, explique Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN). Le gouvernement Legault doit arriver avec des offres raisonnables plutôt que d'essayer de presser le citron encore plus et de risquer de pousser vers la sortie les travailleuses et les travailleurs qui tiennent le réseau à bout de bras. »
Des demandes raisonnables
Les travailleuses et travailleurs revendiquent notamment une augmentation salariale équitable pour tous les titres d'emploi. Une technicienne en service de garde scolaire, par exemple, gagnait 29,05 $ l'heure au maximum de l'échelle salariale (avant la négociation du secteur public) contre 25,15 $ pour une éducatrice en CPE alors qu'elles ont la même formation collégiale.
Des moyens pour donner de meilleurs services aux enfants - dont ceux à besoins particuliers, le respect en tout temps des ratios pour le nombre d'enfants à la charge de chaque éducatrice, et du temps alloué pour la préparation des dossiers et la gestion de la cuisine font également parti des revendications des travailleuses et travailleurs.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s'engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 1600 syndicats et regroupe plus de 320 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.
La FSSS-CSN représente la très grande majorité des travailleuses et travailleurs des centres de la petite enfance avec près de 11 000 membres, partout au Québec. Elle est la plus grande organisation syndicale en santé et services sociaux et dans le réseau des services de garde.
SOURCE CSN
Guillaume Francœur, conseiller aux communications -- CSN, [email protected] ou 514 809-8532
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