Neuf médecins sur dix reconnaissent la nécessité d'une loi fédérale sur l'aide médicale à mourir English
Seulement un quart des médecins pensent que les directives médicales provinciales offrent un encadrement suffisant pour fournir ce service.
OTTAWA, le 16 juin 2016 /CNW/ - Les résultats préliminaires d'un sondage mené auprès des membres de l'Association médicale canadienne (AMC) indiquent qu'un pourcentage considérable des répondants (90 %) estiment qu'une loi fédérale sur l'aide médicale à mourir est requise afin d'offrir une clarté, une protection juridique et un cadre réglementaire et législatif uniforme pour les médecins qui veulent offrir ce service.
« Tout ce que veulent les médecins du Canada est de faire ce qu'il y a de mieux pour leurs patients, et les résultats de ce sondage soulignent qu'il est primordial que les députés et les sénateurs adoptent une loi sans attendre afin d'assurer que cela est possible », a dit la Dre Cindy Forbes, la présidente de l'AMC.
L'AMC ne cesse de soutenir qu'il faut que le gouvernement fédéral joue un rôle majeur sur le plan législatif, respectant les convictions personnelles des fournisseurs de soins tout en protégeant les patients vulnérables. L'absence actuelle de loi fédérale fait en sorte que l'aide à mourir est régie par un éventail d'approches qui varient considérablement d'une province à l'autre. Les répondants au sondage ont souligné l'insuffisance de directives et de mesures de protection.
Seulement 25 % des répondants ont dit qu'en l'absence d'une loi fédérale, les directives établies par leur organisme de réglementation provincial suffisent pour leur permettre d'offrir une aide médicale à mourir. Seulement 15 % des répondants ont dit que ces directives offrent une protection juridique suffisante.
Le sondage a également mis en lumière d'autres préoccupations critiques :
- Environ 25 % des répondants ont dit qu'ils seraient prêts à offrir une aide à mourir à leurs patients. Ce résultat est similaire à ceux de sondages précédents menés par l'AMC.
- Seulement 15 % seraient prêts à offrir une aide à mourir en cas de maladie physique non terminale.
- Seulement 5 % offriraient une aide à mourir aux patients dont le principal diagnostic est la maladie mentale.
- Seulement 10 % offriraient ce service aux mineurs matures.
Les réponses sur ces deux derniers enjeux sont conformes à l'approche prudente proposée par le gouvernement consistant à ne pas inclure ces considérations dans la loi initiale afin de les étudier de façon plus approfondie.
« Depuis 2014, l'AMC oriente le dialogue chez les médecins et le grand public sur les soins de fin de vie, ce qui comprend les soins palliatifs, la planification préalable des soins et l'aide à mourir », a ajouté la Dre Forbes. « Il faut maintenant que nos législateurs prennent une décision qui servira les intérêts des patients et de leur famille. »
L'AMC a mené un sondage auprès de ses membres sur les principaux enjeux liés à l'aide médicale à mourir le 10 juin 2016 et a reçu plus de 2 500 réponses en seulement cinq jours. Le sondage en ligne se termine le 20 juin et les résultats finals seront présentés la semaine prochaine.
L'Association médicale canadienne (AMC) est le porte-parole national des médecins du Canada. L'AMC, fondée en 1867, est un organisme professionnel sans but lucratif qui représente plus de 83 000 médecins du Canada et réunit 12 associations médicales provinciales et territoriales et 60 organisations médicales nationales. L'AMC a pour mission d'aider les médecins à prendre soin des patients. L'AMC exercera son leadership pour mobiliser et servir les médecins, et elle agira en qualité de porte-parole national pour défendre les normes les plus élevées en matière de santé et de soins de santé.
SOURCE Association médicale canadienne
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