La nature, l'humain et la joie au cœur d'une œuvre immense
QUÉBEC, le 24 oct. 2024 /CNW/ - Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) est fier d'annoncer, parmi ses grandes expositions internationales de 2025, Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l'art en liberté. Présentée du 12 juin au 13 octobre 2025, cette exposition phare rassemblera plus de 150 œuvres, offrant au public une plongée fascinante dans l'univers riche, inventif et engagé de cette artiste franco-américaine au parcours passionnant. Un rendez-vous incontournable pour les visiteurs et les visiteuses de tous horizons!
Une artiste libre en quête d'absolu
« Très tôt je décidai de devenir une héroïne. Qui serais-je? George Sand? Jeanne d'Arc? Napoléon en jupons? […] Quoi que je fasse dans l'avenir, je voulais que ce soit difficile, excitant, grandiose. »
-- Niki de Saint Phalle, 1999
Reconnue dans les années 1960 et 1970 pour ses peintures de Tirs (des tableaux réalisés en tirant sur les toiles à l'aide d'une carabine), sa participation au mouvement du nouveau réalisme et ses emblématiques Nanas, il était temps de mettre en lumière l'œuvre tardive de Niki de Saint Phalle (1930-2002).
Première exposition monographique de l'artiste présentée dans une institution muséale canadienne, grâce à une collaboration avec Les Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse et la généreuse participation de la Niki Charitable Art Foundation, elle se consacrera à l'œuvre des deux dernières décennies de la vie de l'artiste avec pour point de départ l'année 1978, lorsque celle-ci lance le chantier monumental du Jardin des tarots en Italie, qui deviendra à la fois un lieu d'art et de vie qui ouvrira au public en 1998.
Les dernières décennies de création des artistes sont souvent des périodes occultées par l'histoire de l'art. C'est davantage marqué chez les artistes femmes. Pourtant, chez Niki de Saint Phalle, ce sont des années habitées par une grande liberté. Une liberté artistique, certes, à laquelle s'ajoute une liberté de parole, qui accompagne l'important travail d'écriture qu'elle mène alors avec sa calligraphie si singulière, mais aussi une liberté financière offerte par un modèle d'entrepreneuriat novateur et exemplaire.
L'art, au cœur de la vie des gens
Niki de Saint Phalle développera en parallèle un nouveau pan de son travail, notamment la création d'un parfum, qui lui permettra d'être elle-même la mécène de ses projets. Si le maître mot de cette période est l'indépendance, ces années sont aussi celles d'un engagement renouvelé : ce qui intéresse l'artiste est la rencontre directe entre l'art et les gens. D'ailleurs, elle ne cesse de créer des œuvres pour l'espace public, de la fontaine Stravinsky avec Jean Tinguely, face au Centre Georges-Pompidou à Paris, au Queen Califia's Magical Circle [Le Cercle magique de la reine Califia] à Escondido en Californie. Avec la création de mobilier d'artiste, d'œuvres accessibles en plusieurs formats, de livres et de parfums, elle souhaitait faire entrer l'art chez chacun et chacune, et rendre le quotidien exceptionnel.
La joie, une force insoupçonnée
L'artiste utilisera la joie comme stratégie de résistance contre la violence et les injustices, qui rejaillit d'ailleurs dans les motifs qui accompagnent ces deux décennies : monstres colorés, sculptures de mosaïques et miroirs, animaux et Nanas, cœurs et crânes. Elle contribuera aussi à la justice sociale par différents engagements, que ce soit la lutte pour les droits des femmes, le combat contre le racisme, le soutien précoce offert aux malades atteints du sida ou encore, la protection des animaux et de l'environnement. L'art de Niki de Saint Phalle embrasse tous les humains, la nature et le cycle de la vie. Quel privilège d'accueillir son œuvre à Québec!
Un appui majeur de 500 000 $
L'exposition, qui fera briller le MNBAQ à l'été 2025, est rendue possible grâce à l'Entente de développement culturel entre le gouvernement du Québec et la Ville de Québec. La contribution de 500 000 $ provient de la Mesure d'aide financière à l'intention des musées d'État pour des expositions internationales majeures.
« Depuis plusieurs décennies, le MNBAQ est un lieu phare pour les expositions de haut calibre. Nous sommes fiers de poursuivre nos collaborations avec des organisations prestigieuses, renforçant ainsi notre présence sur la scène internationale. Avec l'exposition Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l'art en liberté, nous avons l'immense privilège de présenter à Québec l'œuvre d'une artiste emblématique. Niki de Saint Phalle, par ses engagements sociaux et politiques, a marqué l'histoire de l'art en France et aux États-Unis, en ouvrant de nouvelles voies pour la liberté artistique des femmes. Je suis convaincue que ses œuvres captiveront le public par leur force, leur vitalité et leur humanité. », s'enthousiasme Anik Dorion-Coupal, directrice des expositions et des partenariats internationaux au MNBAQ. « Je tiens à remercier sincèrement la Ville de Québec ainsi que le ministère de la Culture et des Communications pour leur soutien essentiel pour la réalisation des expositions internationales du MNBAQ au fil des ans. Nombre de Québécoises et de Québécois pourront découvrir cette artiste immense dans la capitale nationale grâce à l'Entente de développement culturel. », conclut la directrice.
Niki de Saint Phalle, en bref
Catherine Marie-Agnès Fal de Saint Phalle, dites Niki de Saint Phalle, est née à Neuilly-sur-Seine le 29 octobre 1930 (elle décède en 2002 aux États‑Unis). Issue d'une grande famille franco-américaine d'aristocrates, elle passe les premières années de sa vie dans les châteaux familiaux français, entourée de tableaux à la gloire des exploits (souvent militaires) des hommes de sa lignée. Dès son plus jeune âge, elle rejette les stéréotypes et les contraintes de genre. Elle en fait un combat, une force, tout au long de sa vie et de sa carrière : d'abord avec ses Tirs, puis avec ses Mariées, pour atteindre son apogée avec les Nanas, et plus particulièrement la Hon - sculpture monumentale -, à partir de la seconde moitié des années 1960. Elle s'interroge sur la place des femmes dans la société et remet en cause le patriarcat, qu'elle critique autant que le communisme et le capitalisme.
Bien que née en France, c'est à New York qu'elle passe sa jeunesse, avant de retrouver le vieux continent en 1952 avec son premier mari Harry Mathews (1930-2017) et leur premier enfant, Laura (née en 1951). Elle commence à peindre l'année suivante, alors qu'elle est internée à Nice, des suites d'une dépression. Pour surmonter les blessures de son enfance, elle se jette avec passion dans l'art.
Si sa production des années 1960-1970 et le couple qu'elle formait avec Jean Tinguely, surnommé les « Bonnie and Clyde de l'art » sont bien connus, il est également important de rappeler d'autres aspects de son travail et de sa vie, notamment ses œuvres des années 1980-1990, ses engagements sociaux et politiques, ainsi que son immense contribution à la liberté artistique des femmes. En 1980, le Centre Georges-Pompidou lui consacre une rétrospective, un retour sur presque 30 ans de carrière. Cela permet de poser un autre regard sur le travail de Niki de Saint Phalle, et de l'inscrire dans la liste des grandes artistes françaises.
Ses œuvres sont présentes dans les plus prestigieuses collections muséales : Centre Pompidou (Paris); Musée d'Art Moderne de Paris (Paris); Moderna Museet (Stockholm); Tate Modern (Londres); Sprengel Museum Hannover (Hanovre); Hirschhorn Museum and Sculpture Garden (Washington D.C.); The Museum of Modern Art (New York); Musée d'Art Moderne et d'Art Contemporain (Nice); Musée des Arts décoratifs (Paris); Whitney Museum of American Art (New York); etc.
L'exposition Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l'art en liberté est présentée par le Musée national des beaux-arts du Québec en collaboration avec Les Abattoirs Musée - Frac Occitanie Toulouse et la participation de Niki Charitable Art Foundation. Elle a été rendue possible grâce à l'Entente de développement culturel intervenue entre le gouvernement du Québec et la Ville de Québec. La contribution provient de la Mesure d'aide financière à l'intention des musées d'État pour des expositions internationales majeures. Le Musée national des beaux-arts du Québec est une société d'État subventionnée par le gouvernement du Québec.
Niki de Saint Phalle. Les années 1980 et 1990 : l'art en liberté
Pavillon Pierre Lassonde du MNBAQ
Du 12 juin au 13 octobre 2025
SOURCE Musée national des beaux-arts du Québec
RELATIONS DE PRESSE : Linda Tremblay, Responsable des relations de presse, MNBAQ, 418 262-4681, [email protected]; Montréal, Rosemonde Gingras, Rosemonde Communications, 514 458-8355, [email protected]
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