Nomination d'un sénateur québécois - La CAQ propose que l'Assemblée nationale soumette au fédéral une liste de candidats
QUÉBEC, le 4 déc. 2015 /CNW Telbec/ - Les libéraux ont clos la session parlementaire sur une bien triste note en refusant de débattre d'une motion de la Coalition Avenir Québec exigeant que l'Assemblée nationale fasse partie intégrante du processus de désignation des membres du Sénat. En agissant de la sorte, le gouvernement libéral renie le caractère distinct et spécifique du Québec au sein de la fédération canadienne, a vivement déploré le critique de la CAQ en matière de justice et député de Borduas, Simon Jolin-Barrette.
« Philippe Couillard et son équipe viennent de rater une belle occasion de poser un geste fort d'affirmation nationale, qui rassemble la majorité des Québécois. Les Québécois veulent faire des gains et le premier ministre vient de fermer la première porte qui se trouvait devant lui », a déclaré Simon Jolin-Barrette.
À la suite de l'annonce du gouvernement Trudeau d'instaurer un comité transitoire pour nommer dès le début 2016 un nouveau sénateur pour le Québec, la Coalition Avenir Québec a tendu la main au premier ministre Philippe Couillard et a proposé que l'Assemblée nationale soumette au gouvernement fédéral une courte liste contenant trois noms de candidats potentiels.
Plus précisément, la CAQ suggère que cette liste soit composée à la suite d'un avis de concours. Elle sera alors soumise à un vote aux trois quarts des députés de l'Assemblée nationale, puis acheminée au premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui finalement arrêtera son choix sur une des candidatures proposées.
Simon Jolin-Barrette, indique que ce mode de désignation s'inscrit en marge de la position nationaliste de sa formation politique, dévoilée en novembre dernier, visant à doter le Québec de plus de pouvoirs au sein de la fédération canadienne.
« Nous mettons de l'avant une solution pragmatique, soit un processus de sélection qui vise à rendre le Sénat moins partisan, certes, mais surtout plus représentatif de la population québécoise et des intérêts de la nation québécoise à Ottawa. Les sénateurs sont avant tout nommés pour assurer une représentativité régionale et territoriale au Parlement canadien, il est donc tout à fait logique qu'ils soient sélectionnés par les parlementaires du Québec, les représentants directs des Québécois », a mentionné Simon Jolin-Barrette.
Le député de Borduas estime que la démarche mise de l'avant respecte et sert les intérêts de tous les Québécois. Il fait appel au bon sens de Philippe Couillard. « Nous refusons de voir le Québec sur la touche. Le Sénat doit avoir une véritable sensibilité québécoise et le mode de désignation que l'on met sur la table l'assure. Philippe Couillard doit montrer, pour une fois, qu'il n'a aucune gêne à défendre les intérêts du Québec. Il doit exiger que l'Assemblée nationale fasse partie du processus de sélection », a précisé Simon Jolin-Barrette.
Rappelons que la réforme annoncée jeudi par le premier ministre Justin Trudeau ne concerne que la nomination de cinq sénateurs, soit deux de l'Ontario, deux du Manitoba et un du Québec.
SOURCE Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec
Émilie Toussaint, Attachée de presse, Aile parlementaire de la Coalition Avenir Québec, 418-446-1383, [email protected]
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