Non aux coupures dans les garderies; le RGPQ favorable à un débat sur la contribution parentale
QUÉBEC, le 24 avril 2013 /CNW Telbec/ - Le Rassemblement des garderies privées du Québec, dans le cadre d'une assemblée extraordinaire de ses membres, a voté pour la mobilisation afin de dénoncer les coupures budgétaires imposées aux garderies privées par le gouvernement.
Alors que les CPE verront leurs généreuses subventions de fonctionnement épargnées, les garderies privées, déjà moins soutenues par le gouvernement sont menacées de voir leurs frais de fonctionnement amputés de 14,9 millions de dollars. Les garderies conventionnées refusent de voir leur offre de service affectée par ces coupures drastiques, irréfléchies et idéologiques visant à la fois l'entreprise privée et le dogme du 7,00 $ par jour.
Nous voulons maintenir la même qualité de service pour les enfants; les parents le réclament et le gouvernement aussi. C'est pour cette raison que Madame Léger n'a pas réduit les revenus des CPE. Elle a plutôt choisi de récupérer des subventions versées aux CPE qui auraient normalement du être utilisées dans le passé pour les enfants, mais qui ont plutôt été accumulées en surplus. Nous ne pouvons que saluer les 20 % de CPE qui grâce à la gestion rigoureuse de leurs parents bénévoles ont réalisés ces importantes économies et qui de façon cohérente seront les seuls à retourner dans les coffres de l'état 31 millions de dollars. Mais le 195 millions restant doit être redéployé vers les services aux enfants ! Ces montants ont été versés à même les impôts de tous les contribuables et sont maintenant détenus à titre de réserves alors que tous les frais des CPE sont déjà payés par l'état. À quoi bon maintenir des réserves ? Cela n'a aucun sens !
Plus de 80% des CPE ne contribueront pas à l'effort budgétaire alors que 100% des garderies privées devraient le faire. Alors, venir ainsi taxer à nouveau les revenus déjà moindres des garderies privées, est injuste et inéquitable.
Si, comme elle l'a affirmé en février dernier, la Ministre croit sincèrement que « les garderies privées conventionnées sont des partenaires importants dans le réseau » elle doit immédiatement revoir sa position et faire marche arrière. Et surtout ne pas accroître l'écart de financement de 1 900$ par enfant entre le privé et les CPE.
Le réseau des garderies privées du Québec refuse que ses enfants et parents utilisateurs soient, une fois de plus, traités comme des citoyens de seconde classe. Tous les enfants doivent être traités équitablement : n'est-ce pas là le principe de base qui sous-tend l'existence même des garderies à contribution réduite ?
Les garderies conventionnées ont, depuis plusieurs semaines déjà, proposée au gouvernement de revoir le niveau de la contribution réduite afin de pallier au manque criant de ressources dans le réseau.
Au cours de la fin de semaine du 13 avril dernier, le réseau des CPE, qui représente plus de 80 % des services subventionnés et qui est totalement géré et contrôlé par des parents utilisateurs, a lui-même recommandé de revoir la contribution parentale. En réponse à une question sondage posée par le journal La Presse, le 13 avril dernier, à laquelle ont répondu plus de 13 000 personnes, 50% des répondants considéraient raisonnable une augmentation de 1,00 $, 35 % suggéraient un montant supérieur et seulement 11 % n'étaient favorables à aucune augmentation.
La contribution des parents fixée à 7 dollars par jour en 2004 représentait 19,4 % des revenus des garderies et des CPE. Aujourd'hui, cette contribution représente à peine 13,7 % des ressources.
Tout comme la grande majorité des parents utilisateurs et des contribuables québécois, nous croyons qu'il est grand temps d'entreprendre un important débat sur la question du niveau de la contribution parentale. Il est inutile de couper dans les services maintenant alors qu'un large consensus, qui assurera la pérennité du réseau, est en voie de s'établir. Ne manque que la sincérité gouvernementale.
Le Rassemblement des garderies privées du Québec a reçu un mandat fort et sans équivoque de ses membres. Les garderies conventionnées utiliseront tous les moyens à leur disposition afin de faire entendre raison au gouvernement et l'inciter à écouter la population et les parents utilisateurs.
SOURCE : Rassemblement des garderies privées du Québec
Source :
Conseil d'administration du Rassemblement des garderies privées du Québec
1-877-854-2424
Pour information :
Christine Bernier, secrétaire du Rassemblement des garderies privées du Québec
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