NON-RESPECT DES DROITS DES PREMIÈRES NATIONS : L'APNQL DÉNONCE LA DÉCISION DE LA CCSN ET APPELLE À L'ANNULATION DU PROJET DE GESTION DES DÉCHETS NUCLÉAIRES À CHALK RIVER English
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Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador22 janv, 2024, 12:31 ET
WENDAKE, QC, le 22 janv. 2024 /CNW/ - L'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador (APNQL) dénonce la décision de permettre l'installation d'un site de déchets nucléaires qui va à l'encontre des droits des Premières Nations et qui pose des risques graves sur l'environnement.
En dépit des préoccupations soulevées par les Premières Nations et du soutien de plus de 140 municipalités à l'échelle nationale, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a en effet pris la décision d'autoriser le projet de l'Installation de gestion de déchets près de la surface (IGDPS) à Chalk River. La décision publiée le 9 janvier dernier suscite une vive opposition des communautés touchées, particulièrement des Premières Nations Anishinabeg, dont le territoire ancestral non cédé est directement affecté par les opérations menées à Chalk River. L'APNQL exprime sa solidarité envers ces communautés, particulièrement auprès de la Première Nation de Kebaowek qui poursuit sa campagne d'opposition au projet.
« Cette décision de la CCSN va à l'encontre des droits des peuples autochtones et des impératifs de protection environnementale. J'en appelle au gouvernement fédéral afin qu'il agisse conformément à ses obligations envers les Premières Nations, particulièrement de la Nation Anishinabe qui n'a aucunement donné son accord pour ce projet de dépotoir de déchets radioactifs sur son territoire ancestral non cédé. Le gouvernement doit immédiatement annuler ce projet », d'affirmer le Chef de l'APNQL, Ghislain Picard.
Bien que construit en Ontario, l'IGDPS entraînerait le déversement de matières radioactives dans la rivière des Outaouais, soulevant d'importantes préoccupations environnementales pour les communautés situées au Québec. Ce projet pose sans aucun doute des risques importants sur la sécurité et la santé des personnes et de l'environnement pour les générations futures.
Rappelons qu'en 2017, l'Assemblée des Premières Nations avait déjà souligné le non-respect par la CCSN et le gouvernement canadien de leur obligation constitutionnelle de consulter et d'accommoder les Premières Nations concernant l'IGDPS. Face à la décision finale de la CCSN, la Première Nation de Kebaowek, soutenue par plusieurs autres communautés et organisations civiles, appelle à une intervention urgente du gouvernement canadien, notamment afin qu'il respecte ses obligations à l'égard de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DNUDPA).
Pour plus d'informations et pour appuyer la Première Nation de Kebaowek, visitez : https://www.stopnuclearwaste.com/.
L'Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador est l'organisme régional politique qui regroupe les 43 chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador. www.apnql.com
SOURCE Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador
Source : Communications - Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, [email protected]; Informations et demandes d'entrevue : Mathilde Robitaille-Lefebvre, Cel. : 819 852-4762, [email protected]
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