MONTRÉAL, le 18 juill. 2014 /CNW Telbec/ - L'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) lance aujourd'hui un Guide pour porter plainte contre la promotion du modèle unique de beauté dans l'environnement socioculturel. « Cet outil vise à éveiller le sens critique du public à l'égard des images qui nous sont présentées, souvent dès le plus jeune âge. Les images destinées aux enfants contribuent à forger leur représentation de la beauté pour les années à venir », souligne Émilie Dansereau-Trahan, chargée de projet à l'Association pour la santé publique du Québec.
La population invitée à partager
Le lancement de ce guide est l'occasion de sensibiliser le public et de stimuler les échanges entourant la représentation de la beauté. La population est donc invitée à partager des exemples d'images de stigmatisation à l'égard du poids, d'hypersexualisation, de maigreur extrême, etc., via le mot-clic #NONauModeleUnique.
Pour illustrer son propos, madame Dansereau met en lumière l'évolution de Fraisinette au fil des ans. Elle nous rappelle du même souffle que les personnes en surpoids font souvent l'objet de préjugés, citant l'exemple du cousin bien enrobé d'Harry Potter, le méchant Dudley.
De la stigmatisation à l'hypersexualisation
Lilia Goldfarb du Y des femmes renchérit : « En effet, les images à caractère sexiste, sexuel ou pornographique dans les médias sont fréquemment associées à la minceur et au désir de plaire puisque la beauté et la sexualité vont généralement de pair. Le modèle unique de beauté est bien souvent composé d'un ensemble de croyances allant dans ce sens ». Pour sa part, la directrice générale d'ÉquiLibre, Fannie Dagenais, estime que « Ces images véhiculées dans les médias augmentent la pression sociale pour se conformer à un modèle unique de beauté et contribuent à augmenter l'insatisfaction corporelle et à entretenir les préjugés sur le poids. Rappelons qu'au Québec, un adolescent sur deux est insatisfait de sa silhouette. Chacun et chacune, petits et grands, a un rôle à jouer pour faire évoluer les normes sociales de beauté. »
Cette initiative vise également à donner un second souffle aux activités ayant mené à la création de la Charte pour une image corporelle saine et diversifiée, qui a permis de mobiliser des milliers de personnes pour questionner l'idéal de minceur trop largement véhiculé. « Tant pour les femmes que les hommes, les images et les messages véhiculés par les médias semblent jouer un rôle quant au désir de voir son corps modifié et aux méthodes employées pour y parvenir. À cet effet, de nombreuses personnes entameront un régime amaigrissant au cours de leur vie. Ces régimes, rappelons-le, demeurent le facteur de risque le plus important de développer un trouble alimentaire.», souligne Mélanie Guénette-Robert, responsable du volet éducation et prévention chez Anorexie et Boulimie Québec (ANEB).
Ce guide est produit en collaboration avec le Y des femmes de Montréal, ÉquiLibre et ANEB, grâce au soutien financier du Secrétariat à la Condition féminine. Il s'inspire du Guide d'accompagnement pour déposer une plainte contre les images et messages à caractère sexiste et sexuel dans les médias développé par le Y des femmes en collaboration avec le Service aux collectivités de l'UQÀM.
À propos de l'Association pour la santé publique du Québec
Créée en 1943, l'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) a pour mission de contribuer à la promotion, au maintien et à l'amélioration de la santé et du bien-être de la population québécoise, à titre de ressource autonome et associative en santé publique. Pour plus de renseignements, visitez notre site internet : www.aspq.org.
Bas de vignette : "Fraisinette de 1981 à aujourd’hui : plus sexy, dénudée, mince, maquillée, coquette, etc. (Groupe CNW/Association pour la santé publique du Québec (ASPQ))". Lien URL de l'image : http://photos.newswire.ca/images/download/20140718_C1588_PHOTO_FR_4354.jpg
SOURCE : Association pour la santé publique du Québec (ASPQ)
Suzie Pellerin, Téléphone : 514 235-3766, [email protected]
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