Nos télécoms, nos emplois!
L'importante coalition syndicale s'invite au débat des chefs
MONTRÉAL, le 2 sept. 2021 /CNW Telbec/ - Les deux plus grands syndicats au Canada représentant des milliers de salariés(es) au sein des plus grandes entreprises de télécommunications (Bell, Vidéotron, Telus et Cogeco) unissent leur voix pour demander au gouvernement fédéral d'agir afin de mettre un terme à l'importante délocalisation des emplois dans leur secteur. Cette industrie très profitable bénéficie de milliards de dollars en subventions, soit de l'argent public, et les élus fédéraux doivent prendre des engagements pour freiner cette saignée de bons emplois.
Les syndiqués(es) ont présenté un billet d'avion symbolique au nom de tous les titres d'emploi qui quittent l'économie canadienne et s'envolent vers d'autres cieux.
« Malgré les subventions obtenues et des marges bénéficiaires appréciables (8 à 14 %), les entreprises canadiennes de télécommunications ne s'empêchent pas de supprimer des milliers d'emplois ici pour les transférer à l'étranger. Et plusieurs vont même jusqu'à créer des filiales ailleurs dans le monde dans le seul but d'offrir des services à la clientèle canadienne. Elles reçoivent d'une main et coupent de l'autre. C'est inacceptable! », dénoncent d'une voix commune Tulsa Valin-Landry, du SCFP-Québec, et Renaud Gagné, d'UNIFOR-Québec.
Des salaires jusqu'à dix fois moins élevés
En délocalisant les emplois d'ici, les télécoms réalisent des économies appréciables sur le dos des travailleuses et des travailleurs étrangers. Ces personnes reçoivent des salaires mensuels de base dix fois moins élevés que le salaire moyen dans le même secteur au Canada.
Des conditions de travail au rabais
Des entreprises profitent d'une réglementation du travail plus laxiste et d'un contexte économique qui pousse les salariés(es) à accepter des pratiques de gestion dénoncées au Canada ou tout simplement interdites.
Des pratiques qui mettent nos données à risque
Certes, nos lois ne sont pas parfaites, mais les pays où sont transférés ces emplois n'offrent souvent pas les mêmes protections en ce qui a trait aux renseignements personnels et à la vie privée.
« Le Canada limite le recours des entreprises à des travailleuses et travailleurs étrangers sur son territoire, mais le déplacement du travail hors de nos frontières, lui, n'est pas encadré », déclarent les représentants syndicaux.
Comptant 700 000 membres au Canada et près de 122 000 membres au Québec, le SCFP représente quelque 7100 membres du secteur des communications au Québec. Le SCFP est de plus présent dans les secteurs suivants : les affaires sociales, l'éducation, les universités, l'énergie, les municipalités, les sociétés d'État et organismes publics, les transports aérien et terrestre, le secteur mixte ainsi que le transport maritime. Il est le plus grand syndicat affilié à la FTQ.
Unifor est le plus grand syndicat du secteur privé au Québec et au Canada représentant plus de 315 000 membres dans tous les secteurs de l'économie. Unifor milite pour toutes les travailleuses et tous les travailleurs et leurs droits. Il lutte pour l'égalité et la justice sociale au pays et à l'étranger et aspire à provoquer des changements progressistes pour un avenir meilleur. Au Québec, Unifor représente près de 55 000 membres et est affilié à la plus grande centrale syndicale québécoise, la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ).
SOURCE Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ)
Lisa Djevahirdjian, 514 831-3815, [email protected]; Marie-Andrée L'heureux, 514 916-7373, [email protected]
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