Nouvelle exposition
Dès le 20 avril 2023
QUÉBEC, le 19 avril 2023 /CNW/ - Fruit d'un formidable travail collectif mené par l'équipe de la médiation, en collaboration avec celles des expositions et de la conservation du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), l'exposition Nous présente, dès le 20 avril 2023, une multitude de regards croisés sur soi, sur l'autre, sur nous. Dès sa naissance, l'humain se glisse dans différents « nous » : une famille, une culture, une nation, une génération… et l'art permet d'y réfléchir.
Quand la philo s'invite dans une expo
Toujours en quête de pratiques innovantes afin d'offrir des expériences différentes et surtout riches de sens au public, Nous a été conçue à partir d'une approche philosophique, à laquelle Lynda Champagne, consultante en philosophie, a collaboré. La nouvelle exposition du Musée se veut donc un voyage philosophique inédit sur cette idée du « nous », avec troist hèmes en filigrane : identités, migrations, territoires. L'exposition offre donc un chemin différent pour aborder les œuvres d'art des collections du Musée en naviguant à travers de grands thèmes en lien avec la société d'aujourd'hui et les humains qui la composent.
Celles et ceux qui découvriront les 69 œuvres présentées pourront s'amuser à répondre aux questions philosophiques inspirées par les œuvres. À la portée de tous, cet itinéraire à la fois ludique, émotif, voire critique, devrait permettre de nous rassembler, de nous éveiller et de nous émerveiller, mais avant tout, de nous ouvrir au monde.
Identités
Au cœur des réflexions ayant entouré la genèse de cette exposition se trouve l'œuvre de Marie-Claude Pratte, Portraits de société (1999-2000). Composée de 50 tableautins représentant des stéréotypes de différents acteurs de la société, l'œuvre permet de réfléchir ou d'aborder des sujets très actuels, comme la caricature et l'impact des préjugés sur la société, et de susciter nombre de questionnements universels.
À cet ensemble de tableaux s'est ajoutée une vaste sélection d'œuvres des collections du Musée - Jori Smith, Mimi Parent, Sam Borenstein, Jean-Baptiste Roy-Audy, John Heward, Raphaëlle de Groot, Françoise Sullivan, Manuel Mathieu, Manasie Maniapik, Regilee Piungituq, Eddy Firmin et Alfred Pellan - réalisées par des artistes qui s'interrogent, eux aussi, sur le thème de l'identité. Ce regroupement inédit soulève des questions essentielles : « Qu'est-ce qui me définit? » « Qu'est-ce que l'identité? » « Que serions-nous sans les autres? »
Migrations
L'exposition révèle également une autre réalité des plus actuelles : les déplacements massifs de population, imposés ou volontaires. Ce sujet délicat est notamment traité par la fenêtre des œuvres de Jinyoung Kim, Pitseolak Ashoona, Davidialuk Alasua Amittu, Couturier-Lafargue et Ari Bayuaji. Parmi les questionnements fort pertinents qu'elles ont soulevés : « Qu'est-ce qu'un "chez soi" lorsqu'on est nomade? » « Quelles seraient les conditions d'un exil réussi? » « Comment le territoire influence-t-il la culture qui l'habite? »
Territoires
Enfin, les thèmes du territoire et des personnes l'occupant se sont naturellement imposés en fin de parcours. « De quelle manière les humains, les animaux et la végétation partagent-ils le territoire et quelles relations entretiennent-ils entre eux? » « Qu'elle est la place de l'être humain dans la nature? » « Où commence et où finit le territoire que j'habite et qui m'habite? » Plusieurs œuvres, depuis Théophile Hamel, au 19e siècle, avec son tableau Adolphe, Auguste, Eugène et Alphonse Hamel, neveux de l'artiste, en passant par Caroline Elijassiapik, et son délicat panier tissé en élyme des sables (réalisé entre 1970 et 1990) jusqu'à Jean Paul Riopelle avec un Sans titre de 1992 aux symboles emblématiques, permettent de réfléchir à ces questions intéressantes.
Les rock stars du MNBAQ
Pour enrichir la sélection, qui rassemble des œuvres de toutes les périodes des collections du MNBAQ (art ancien, moderne et contemporain), Nous a permis d'inclure quelques incontournables, des œuvres aimées du grand public, mais aussi celles qui favorisent la tenue d'une multitude d'activités pour les groupes scolaires durant les travaux de construction du futur Espace Riopelle.
Parmi celles-ci : L'Orme à Pont-Viaux, 1928 (Marc Aurèle- Fortin), Sans titre, 1992 (Jean Paul Riopelle), Le Coq licorne, 1952 (Jean Dallaire), L'Alpiniste, 1957 (Fernand Leduc), Conciliabule, 1945? (Alfred Pellan), The Quail, 2008 (David Altmejd), pour ne nommer que celles-là.
Nous permet également à la Fondation du Musée national des beaux-arts du Québec de reconnaître les donatrices et les donateurs ayant contribué de manière exceptionnelle au financement du pavillon Pierre Lassonde. Piliers de la Grande campagne de financement - à travers le programme des œuvres Coup de cœur, en parrainant une œuvre d'art du Musée -, ces philanthropes ont été honorés dans l'exposition Le Rêveur éveillé consacrée à Alfred Pellan de 2014 à 2022, dans le pavillon Charles-Baillairgé. Ils seront désormais reconnus dans une zone consacrée à cet artiste dans l'exposition.
À cet effet, une trentaine d'œuvres de Pellan ont été rassemblées, dont Girouette (vers 1975), une sculpture construite et peinte par l'artiste, qui a été installée sur le toit de sa maison vers 1975, jusqu'à ce que le Musée l'acquière en 2006.
Une sélection de 16 masques aux couleurs éclatantes et aux motifs saisissants, en lien avec la présentation de la pièce La Nuit des rois de Shakespeare, reprise en 1968 au Théâtre du Nouveau Monde (Montréal) et au Centre culturel canadien (Paris), est aussi présentée.
Enfin, dix sculptures mobiles, de la série Satellite, composées d'un assemblage d'objets hétéroclites et vaporisés de peinture argentée complètent cette zone. Des œuvres qui gravitaient en permanence dans les cieux de l'atelier de Pellan.
En élaborant l'exposition Nous, un espace particulier a été créé pour les activités scolaires et culturelles. Une œuvre magnifie cette salle : Lustre (2008) de l'artiste Claudie Gagnon.
Un peu comme une page blanche, cet espace de 60 places servira de laboratoire à l'équipe de la médiation culturelle afin d'explorer une myriade d'activités. À titre d'exemple, le grand mur blanc de cette salle pourrait devenir, l'espace d'un moment, un lieu d'exposition pour mettre en lumière les travaux des élèves de passage au Musée réalisés durant les ateliers de création.
D'ailleurs, les groupes scolaires seront accueillis dès le 1er mai. Trois visites scolaires ont été développées pour répondre aux besoins des différents groupes d'âge : Ma première visite au Musée (maternelle et 1re année du primaire) Complètement bête (de la 2e à la 6e année du primaire) et Portrait de société (de la 1re à 5e année du secondaire). Plusieurs centaines de groupes visitent le MNBAQ chaque année, permettant à des milliers de jeunes d'être en contact avec l'art.
Nous est une exposition organisée par le Musée national des beaux-arts du Québec.
Commissariat
Valérie ALLARD
Responsable de la médiation scolaire
Maude LÉVESQUE
Commissaire d'expositions
Coordination
Eve-Lyne BEAUDRY
Conservatrice de l'art contemporain (1950 à 2000)
Gestion
Marie-Hélène Audet
Cheffe du Service de la médiation
Yasmée Faucher
Cheffe du Service de la muséographie
Catherine GAUMOND
Cheffe du Service des collections
Isolda GAVIDIA
Registraire
Textes didactiques
Valérie ALLARD
Responsable de la médiation scolaire
Lynda CHAMPAGNE
M.A. en philosophie
Design et graphisme
Marie-France GRONDIN
Designer
Médiation en salle
Valérie ALLARD
Responsable de la médiation scolaire
Andréanne LESAGE
Responsable de la médiation
Adulte
Le MNBAQ et sa Fondation remercient la Caisse de dépôt et de placement du Québec pour son engagement à soutenir les programmes éducatifs du Musée. La Caisse de dépôt et placement du Québec : ambassadrice de l'éducation au MNBAQ.
Le Musée national des beaux-arts du Québec est une société d'État subventionnée par le gouvernement du Québec.
Nous
Pavillon Pierre Lassonde, dès le 20 avril 2023
SOURCE Musée national des beaux-arts du Québec
Linda Tremblay, responsable des relations de presse, [email protected], 418 262-4681
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