MONTRÉAL, le 16 nov. 2022 /CNW Telbec/ - Dans le cadre d'un coup de sonde mené sur le terrain par la Fondation Olo, 194 intervenantes offrant le suivi Olo ont confirmé que des inquiétudes liées à la capacité de combler plusieurs besoins de base troublent le quotidien des familles en situation de précarité financière qui attendent l'arrivée d'un bébé. Face au prix des aliments, plusieurs se trouvent à choisir entre l'enfant à table et l'enfant à naître.
Rappelons que ces intervenantes provenant du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que plusieurs organismes communautaires accompagnent chaque année 7 000 nouvelles femmes enceintes vivant avec un faible revenu. Parmi les préoccupations les plus présentes (présentes %, très présentes %) se trouvent :
- Se nourrir (82 % et 17 %);
- Se loger (71 % et 26 %);
- Trouver une place en service de garde (67 % et 22 %);
- Se déplacer (47 % et 41 %);
- Se nourrir avec des aliments sains (42 % et 37 %).
Pour consulter les résultats complets du coup de sonde, cliquez ici.
Malheureusement, les femmes enceintes et les familles accompagnées par le suivi Olo ont toujours eu en commun de vivre l'arrivée d'un bébé dans une situation de vulnérabilité. Cependant, les données de ce coup de sonde nous poussent à affirmer que la réalité est devenue insoutenable pour les familles qui doivent de plus en plus se priver de se nourrir, sans parler de manger sainement, alors que des postes de dépenses comme le logement occupent une part grandissante de leur budget.
Les intervenantes Olo sondées ont identifié trois principales barrières empêchant les familles de consolider ou de développer de saines habitudes alimentaires, soit :
- Un revenu insuffisant (77 %) ;
- Une trop grande part du budget attribuée au logement (61 %) ;
- Un environnement direct non-propice au développement de saines habitudes alimentaires : détresse psychologique, problématique de santé mentale, violence conjugale, situation de dépendance (56 %).
Il est donc possible de supposer que les grands obstacles sont avant tout générés par des éléments externes et conjoncturels, sans lien direct avec des actions individuelles que peuvent poser les familles. Ainsi, agir sur ces trois barrières par des actions sociales et des politiques publiques concrètes pourrait alléger le poids qui pèse sur les épaules des familles. Il est aussi logique de déduire que l'accumulation de ces défis dans le quotidien des familles représente autant de stress qui occupe leur esprit et les empêche de faire des choix sains et nutritifs en matière d'alimentation.
De plus, l'augmentation du prix du panier d'épicerie a modifié les habitudes alimentaires et de consommation des familles en renforçant la nécessité de recourir aux banques alimentaires et en restreignant drastiquement leur capacité d'acheter des fruits et légumes ou de découvrir et tester de nouveaux aliments.
Pire encore, les coupons Olo, échangeables contre du lait et des œufs et remis aux femmes enceintes pour combler leurs propres besoins nutritionnels et ceux du bébé à naître sont de plus en plus utilisés, en tout ou en partie, pour combler les besoins alimentaires des autres membres de la famille. Si la Fondation Olo ne jugera jamais ces choix déchirants devenus quotidiens, il demeure qu'il est inadmissible de voir qu'aujourd'hui, des familles doivent faire le choix entre nourrir le bébé à venir ou ceux qui sont déjà venus au monde.
Les chiffres laissent croire qu'au moins 11 500 nouvelles femmes enceintes seraient admissibles au suivi Olo cette année vue l'importance de la vulnérabilité financière et alimentaire qui caractérise leur vie quotidienne. Actuellement, ce sont plutôt 7 000 d'entre elles qui en bénéficient chaque année partout au Québec.
Qui plus est, la science démontre clairement l'importance d'agir tôt, et de le faire dans la période clé des 1 000 premiers jours de vie d'un bébé (de grossesse jusqu'aux deux ans de l'enfant). Pour l'instant, ces femmes bénéficient au mieux d'un accompagnement pour le quart de cette période.
« La prévention doit être reconnue et encouragée à la hauteur de sa validité scientifique. Les suivis Olo font justement année après année la démonstration de leurs multiples bénéfices pour des milliers de nouvelles familles au Québec. Malgré tout, une diversité de facteurs exerce une pression soutenue sur la capacité de celles-ci à se nourrir adéquatement ainsi qu'à développer ou mobiliser leurs compétences culinaires. Pour nous, le constat est clair : le suivi Olo, tout comme le déploiement d'autres mesures de prévention visant la petite-enfance, ne doivent jamais être tenus pour acquis. », conclut Élise Boyer, directrice générale de la Fondation Olo.
La Fondation Olo a pour mission de donner une chance égale aux familles de mettre au monde des bébés en santé et d'acquérir de saines habitudes alimentaires tôt dans la vie. Elle agit dans les 1000 premiers jours de vie de l'enfant, une période cruciale pour son développement. Pour que le bébé naisse en santé, elle offre un suivi personnalisé à la femme enceinte dans le besoin, par la remise de multivitamines prénatales et de coupons échangeables contre des aliments. Pour que la famille adopte des habitudes alimentaires saines, elle fournit des outils éducatifs et des conseils professionnels à l'intention des parents et des intervenants, pour encourager à bien manger, cuisiner et manger en famille. Depuis 1991, elle a aidé plus de 250 000 bébés à naître en meilleure santé au Québec.
SOURCE Fondation Olo
Mélanie Bourcier, TACT, Cellulaire : (514) 554-2635, [email protected]
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